Opinion : Les enseignants qui ont impliqué des étudiants dans un rassemblement devraient être licenciés
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C’est l’heure du tir.
Mais ce qui n’est pas clair, c’est si ce ne sont pas seulement les enseignants qui devraient être licenciés, mais aussi l’ensemble de la direction du Toronto District School Board (TDSB).
Le TDSB a déjà fait face à une controverse pour avoir apparemment toléré l’intolérance à l’égard de la communauté juive. En mai 2021, par exemple, des documents ont été distribués aux enseignants et un enquêteur a déterminé par la suite qu’ils contenaient du contenu antisémite. Le conseil d’administration avait même censuré un administrateur juif qui avait fait part de ses inquiétudes concernant ces documents. Plus tôt cette année, des parents juifs ont affirmé qu’on leur avait refusé le droit de s’exprimer lors d’un débat sur l’adoption d’une politique anti-raciste anti-palestinienne.
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Mais le fiasco de la sortie scolaire de la semaine dernière a amené les choses à un nouveau plateau.
Comme cela a été largement rapporté, enseignants de plusieurs écoles du TDSB a obtenu le consentement d’enfants âgés d’à peine huit ans pour assister à une marche en soutien à la Première Nation de Grassy Narrows, qui souffre de pollution au mercure. Les parents ont été rassurés dans le formulaire de consentement sur le fait que les élèves ne participeraient pas. On leur a dit de porter des chemises bleues.
Ces chemises bleues, que la plupart des parents n’ont apparemment découvertes que plus tard, identifiaient les enfants comme des « colonisateurs » et des « colons ». Et des extraits vidéo du rassemblement montrent qu’ils ont fait plus que simplement observer : ils ont également défilé, certains participant à des chants anti-israéliens tels que « De l’Île de la Tortue (Canada) à la Palestine, l’occupation est un crime ». Certains enfants seraient rentrés chez eux avec des autocollants disant « Le sionisme tue ».
Après l’inévitable tollé lorsque les parents ont appris ce qui s’était passé lors de cette sortie scolaire prétendument inoffensive, le TDSB a défendu le programme mais a légèrement reconnu « le préjudice que certains élèves ont pu subir » et a proposé d’enquêter.
Les enquêtes, comme les lecteurs le savent, en particulier celles menées par des organismes tels que le TDSB, ont pour but de soumettre le problème à un enquêteur amical sélectionné, qui rédigera le rapport souhaité par le TDSB et le publiera tant de mois après que le problème sera, espérons-le, oublié. . Voilà, chers lecteurs, l’industrie canadienne des enquêtes.
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Dans ce cas, aucune « enquête » de ce type n’est requise. On sait ce qui s’est passé et qui a fait quoi. Il faudrait demander aux contrevenants ce qu’ils ont fait et pourquoi et, s’ils mentent, cela constitue encore un autre motif de renvoi motivé.
La réaction tiède du TDSB n’a pas été suffisante pour le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford. « Je pense que c’est honteux : vous essayez d’endoctriner nos enfants », s’est plaint le premier ministre. « Les enfants ne devraient pas participer aux manifestations et devraient plutôt aller à l’école pour apprendre les mathématiques, l’orthographe, la géographie et l’histoire. »
Ou pour la ministre de l’Éducation, Jill Dunlop, qui a demandé à son ministère de lancer une enquête accélérée sur l’incapacité du TDSB à prendre des mesures rapides et décisives.
« Les responsables devraient rendre des comptes », a-t-elle prévenu.
C’est là que j’interviens.
Quel est le rôle d’un enseignant ? Être un modèle pour les étudiants et les former à une conduite éthique, et non les endoctriner dans une politique radicale.
Ils sont également in loco parentis, le substitut de confiance des parents eux-mêmes pendant la journée scolaire. Fondamentalement, il faut leur faire confiance. Mais ce n’est pas le rôle que jouent un trop grand nombre de nos éducateurs des écoles publiques, une des raisons pour lesquelles les parents sont prêts à assumer les coûts énormes liés à l’envoi de leurs enfants dans des écoles privées pour éviter l’éducation éveillée du TDSB.
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Au point de cette chronique, si un enseignant viole si fondamentalement ses devoirs, met ses élèves en danger, idéologiquement et même physiquement, en les faisant manifester dans un rassemblement de colère, cet enseignant devrait être renvoyé pour un motif valable. Et peu importe qu’ils soient syndiqués et que leurs syndicats les défendent (légalement, ils n’ont pas besoin de le faire). La jurisprudence arbitrale soutient uniformément le licenciement de ceux qui trahissent la confiance des plus vulnérables d’entre nous, à savoir les enfants. En bref, le conseil d’administration aurait probablement gain de cause.
Mais ce conseil ne fera pas cela.
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La province devrait conclure son enquête, mettre le TDSB sous tutelle et licencier les enseignants.
Je serais heureux de représenter bénévolement n’importe lequel de ces employeurs – même le TDSB, s’il procède aux licenciements – si ces enseignants sont en deuil. Il est temps de commencer à tenir les mécréants du système éducatif pour responsables de leurs actes.
Howard Levitt est associé principal de Levitt LLPavocats spécialisés en droit du travail et du droit du travail avec des bureaux en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Il pratique le droit du travail dans huit provinces et est l’auteur de six livres, dont Law of Dismissal in Canada.
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