Ottawa doit appliquer ses lois sur l’immigration et la citoyenneté, sinon il perdra la confiance des Canadiens
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Témoignant fin août au sujet d’un complot terroriste déjoué en juillet, le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc félicité les services de renseignement et d’application de la loi pour leurs efforts. « C’est ainsi que le système d’enquête et de sécurité nationale devrait fonctionner », a déclaré LeBlanc. Mais dans le audiencesIl a dû répondre à des questions sur le processus de contrôle de l’immigration et sur la façon dont deux terroristes présumés, tous deux nés à l’étranger, ont pu entrer au Canada, et l’un d’eux a pu obtenir la pleine citoyenneté canadienne, compte tenu de leurs liens présumés avec l’EI.
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En juillet, la GRC a arrêté Ahmed Fouad Mostafa Eldidi, 62 ans, et son fils Mostafa Eldidi, 26 ans, pour avoir prétendument été « à un stade avancé de planification d’un acte criminel grave et odieux ». Attaque violente à Toronto” Les audiences ont également porté sur des allégations selon lesquelles le père Eldidi, qui a obtenu la citoyenneté canadienne juste avant son arrestation, pourrait être apparu dans une vidéo de propagande de l’EI en 2015. démembrer un corps humain.
Ces développements menacent l’une des principales réalisations du Canada : un système d’immigration largement accepté par l’ensemble du spectre politique et de la société. S’il est important de procéder à un contrôle plus efficace en amont, le maintien de notre consensus national sur l’immigration nécessitera également que nous soyons capables de gérer efficacement ceux qui échappent parfois au processus de contrôle. Cela nécessite de faire respecter les lois en vigueur.
Le Canada a l’avantage d’être une destination accessible, accueillante et inclusive pour les immigrants, et l’immigration est largement appuyée par tous les partis traditionnels. L’affaire Eldidi et d’autres affaires similaires ébranlent l’opinion publique sur l’immigration. Le projet du gouvernement libéral d’accueillir 5 000 réfugiés de Gaza a suscité des inquiétudes dans certains milieux. La capacité du Canada à examiner correctement les individus est remise en question. Cela serait moins préoccupant si nous avions confiance dans notre capacité à expulser les personnes jugées inadmissibles en vertu des lois sur l’immigration et à révoquer la citoyenneté de ceux qui ont caché des méfaits pendant le processus d’admission.
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Les informations disponibles dans le cadre du processus de sélection se limitent souvent à ce que les demandeurs divulguent volontairement. Il ne semble pas que la vidéo d’Eldidi ait été disponible dans le cadre du processus de vérification. Un représentant de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a déclaré : « Nous avons pris les meilleures décisions possibles à ce moment-là en fonction des informations dont nous disposions. » Le gouvernement a indiqué qu’il étudiait la possibilité de retirer la citoyenneté à Eldidi. révoquéEn 2015, le gouvernement conservateur a adopté le projet de loi C-24, également connu sous le nom de Loi renforçant la citoyenneté canadienne. Il a donné aux autorités le pouvoir de révoquer la citoyenneté canadienne des personnes reconnues coupables de terrorisme, d’espionnage ou de trahison, à condition qu’elles soient également citoyennes d’un autre pays. En 2016, le gouvernement libéral abrogé dispositions du projet de loi.
Il existe encore des situations dans lesquelles la citoyenneté peut être retirée, par exemple si un demandeur est coupable de « fausse déclaration, de fraude ou de dissimulation délibérée de faits importants » au cours du processus d’immigration. Cependant, le Canada a du mal à expulser ces personnes lorsqu’elles sont détectées. En février 2024, L’ASFC a publié des chiffres qui a montré que sur 14 609 personnes qui ont reçu des lettres les informant qu’elles risquaient d’être expulsées entre 2016 et mai de l’année dernière, 9 317 se trouvaient toujours au Canada.
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Dans certains cas, même les motifs de sécurité nationale se sont révélés insuffisants. Depuis 1978, les certificats de sécurité délivrés en vertu de la loi canadienne sur l’immigration ont servi à détenir et à expulser les résidents permanents et les ressortissants étrangers interdits de territoire au Canada pour des raisons de sécurité nationale. Au début des années 2000, les cas de certificats ont fait l’objet de litiges de plus en plus nombreux. Les accusés ont affirmé qu’ils seraient torturés s’ils étaient expulsés ; les services de sécurité nationale se sont battus pour empêcher la divulgation des renseignements sur lesquels reposaient les certificats.
L’application de motifs d’expulsion fondés sur des motifs criminels ou de sécurité nationale est un pilier important pour maintenir la confiance et la cohésion dans notre système d’immigration et notre processus de citoyenneté. Les personnes qui commettent des fraudes ou mentent dans leurs demandes, qui représentent un risque permanent pour la sécurité nationale, qui soutiennent des organisations terroristes répertoriées ou qui commettent des actes terroristes devraient potentiellement perdre leur citoyenneté ; toute mesure d’expulsion émise devrait entraîner leur départ.
Le témoignage de LeBlanc est juste : notre infrastructure de sécurité nationale a finalement permis d’empêcher un crime odieux. Mais il s’en est fallu de peu. Le renforcement des fonctions de contrôle et d’application de la loi dans notre système d’immigration permettra d’éloigner encore davantage cette menace.
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Le premier ministre Justin Trudeau a dit avec justesse« Dès que vous faites de la citoyenneté de certains Canadiens une condition de bonne conduite, vous dévalorisez la citoyenneté de tous. » Notre citoyenneté a en effet une valeur profonde. Ne pas empêcher les terroristes d’obtenir ce privilège et ne pas expulser ceux qui l’ont gravement déshonoré dévalorise cette citoyenneté. Notre processus national de contrôle de sécurité ne sera jamais parfait. Pour que le Canada continue de bénéficier d’un large soutien pour son système d’immigration, nous devons être mieux préparés, prêts et capables d’appliquer la loi contre ceux qui la violent.
Spécial pour le National Post
Andrew Kirsch est un ancien agent de renseignement du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et un collaborateur de l’Institut Macdonald-Laurier. Il est le fondateur de Kirsch Consulting Group (KCG).
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