lundi, novembre 25, 2024

La plupart des ministères n’ont pas tenté d’identifier le personnel qui a utilisé illégalement la PCU, selon les données

L’ARC et EDSC sont les deux seules organisations gouvernementales qui ont enquêté et finalement licencié certains de leurs employés qui ont reçu cette prestation.

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OTTAWA – Seuls deux des plus de 100 ministères et organismes fédéraux affirment avoir déployé des efforts pour identifier et sanctionner les employés qui ont présenté une demande illégitime de Prestation canadienne d’urgence.

Selon les données déposées à la Chambre des communes lundi, l’Agence du revenu du Canada (ARC) et Emploi et Développement social Canada (EDSC) sont les deux seules organisations gouvernementales qui ont enquêté et finalement licencié certains de leurs employés qui recevaient simultanément la PCU alors qu’ils étaient employés par le gouvernement fédéral.

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Ce sont d’ailleurs les deux organismes qui ont administré la prestation de 2 000 $ par semaine qui a été mise en place comme aide financière d’urgence pour les travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison des confinements liés à la pandémie de COVID-19.

En juin, le député conservateur Adam Chambers a demandé à chaque organisation gouvernementale si elle avait lancé ou demandé un examen pour s’assurer qu’aucun de ses employés n’avait fait de « demandes potentiellement frauduleuses » pour la PCU.

La réponse du gouvernement, déposée à la Chambre des communes lundi, montre que tous les organismes, à l’exception d’EDSC et de l’ARC, ont déclaré qu’ils n’avaient entrepris aucun examen de ce type et n’avaient pas non plus demandé à l’agence fiscale d’en effectuer un.

Dans le document, l’ARC indique que 289 employés ont démissionné ou ont été congédiés en date du 17 juin parce qu’ils avaient reçu des prestations d’assurance-emploi alors qu’ils travaillaient pour l’administration fiscale.

« Ce nombre pourrait continuer d’augmenter » à mesure que l’agence poursuit son examen, indique le document. L’année dernière, l’agence a déclaré qu’elle enquêtait sur 600 travailleurs qu’elle soupçonnait d’avoir également demandé la PCU.

Dans le même document, EDSC — qui administrait également une partie de la PCU aux côtés de sa division Service Canada — a déclaré avoir révoqué l’habilitation de sécurité de 55 de ses employés qui avaient menti lors de leur demande de PCU, les congédiant ainsi de fait.

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« EDSC a découvert que certains employés du Ministère avaient présenté de manière erronée leur situation d’emploi pour demander des prestations d’urgence liées à la COVID-19 auxquelles ils n’étaient pas admissibles », écrit EDSC dans le document.

« Ces employés ne répondaient plus à une condition d’emploi suite à la révocation de leur statut de sécurité et ont donc été licenciés. »

Mais la grande majorité des plus de 100 autres agences et ministères fédéraux qui ont également répondu à la question de Chambers ont déclaré que la responsabilité de vérifier l’admissibilité à la PCU incombe à l’ARC et à EDSC. Ils ont également souligné qu’ils n’avaient pas accès aux données sur les personnes ayant demandé la prestation d’urgence en 2020.

La plupart d’entre eux ont également révélé qu’ils n’avaient pas « demandé d’examen » par l’ARC ou l’EDSC dans l’espoir de repérer et de sanctionner les employés qui auraient pu faire de frauduleuses demandes de PCU.

Dans de nombreux cas, les ministères et organismes ont déclaré qu’ils n’avaient pas effectué ou demandé d’examen parce qu’ils n’avaient pas connaissance d’employés « qui auraient fait des demandes frauduleuses de PCU ».

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Le Secrétariat du Conseil du Trésor, le ministère qui agit à titre d’« employeur » de la fonction publique, a répondu dans le document que les examens d’admissibilité à la PCU sont effectués par EDSC et l’ARC. Il n’a pas précisé si l’un de ses employés avait été sanctionné pour avoir frauduleusement demandé la PCU.

Dans une déclaration, le député conservateur Michael Barrett a fustigé les libéraux pour avoir envoyé des milliards de dollars en paiements excédentaires présumés du programme d’aide lié à la COVID-19 et pour ne pas avoir fait tout leur possible pour identifier les demandes frauduleuses.

« Des années après la pandémie, la mauvaise gestion, le chaos et le désordre de Trudeau continuent de coûter cher aux Canadiens. Il n’est pas surprenant que son gaspillage et son manque de respect pour l’argent des contribuables se soient répandus dans tout son gouvernement », a écrit Barrett.

« Les Canadiens ont le droit de savoir où est allé l’argent durement gagné de leurs impôts et si ces milliards d’argent évaporé seront un jour récupérés », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, le porte-parole de l’ARC, Benoit Sabourin, a déclaré que l’agence n’avait pas le pouvoir d’examiner de sa propre initiative les demandes de PCU des employés d’un autre ministère.

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« L’Agence du revenu du Canada (ARC) n’a pas le pouvoir d’enquêter spécifiquement sur la question de savoir si des employés d’autres ministères ou organismes fédéraux ont demandé à tort la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pendant qu’ils travaillaient », a-t-il écrit dans un courriel.

« Cela dit, l’ARC a lancé des vérifications après paiement en janvier 2022, qui s’appliquent à tous les Canadiens qui ont reçu la PCU, y compris les fonctionnaires fédéraux. L’ARC continue de mener ces vérifications pour s’assurer que tous les demandeurs répondent aux critères d’admissibilité », a-t-il ajouté.

Dans un rapport de 2023 sur les programmes de soutien liés à la COVID-19, la vérificatrice générale Karen Hogan a constaté que le gouvernement avait effectué au moins 27 milliards de dollars de paiements en trop présumés grâce à une douzaine de prestations qu’il avait mises en place pendant la pandémie.

Elle a également constaté que le gouvernement était confronté à une tâche monumentale pour récupérer l’argent et qu’il était déjà en retard depuis l’année dernière.

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