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FREDERICTON — Le chef progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick a manqué de respect envers les résidents de la province en présentant la mort d’un partisan libéral comme une plaisanterie, a déclaré le parti, tout en demandant à Blaine Higgs de s’excuser.
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Higgs a attiré la colère du parti lors de ses remarques faites lors de son événement de lancement de campagne jeudi à Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, tenu quelques heures après avoir dissous l’Assemblée législative et lancé officiellement la campagne menant aux élections provinciales du 21 octobre.
Dans son discours aux fidèles du parti, Higgs a notamment raconté une anecdote de seconde main concernant une conversation qui aurait eu lieu en 2014 entre un bénévole du parti qui sollicitait des votes et un nouveau partisan. À l’époque, Higgs cherchait à être réélu comme député de la circonscription de Quispamsis, qu’il représente depuis 2010.
La conversation, raconte l’histoire, a commencé lorsque le solliciteur quittait le domicile d’une femme qui venait d’exprimer son intention de voter pour Higgs.
« (La bénévole) a dit : « Merci beaucoup. C’est super ». Puis elle a commencé à marcher vers la porte à côté et la dame a dit : « Oh, vous n’avez pas besoin d’y aller. Elle est décédée il y a quelques semaines », a déclaré Higgs en racontant l’histoire. « Ce militant – vous savez, une personne très passionnée – a dit : « Je suis vraiment désolé. Est-ce qu’elle a été malade longtemps ? Ou que s’est-il passé ? Et la dame a juste dit : « Oh, ne vous sentez pas trop mal. C’était une libérale ». »
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« Je sais que ce n’est pas une blague appropriée, mais c’était drôle et c’est vrai », a conclu Higgs.
Hannah Fulton Johnston, directrice générale de l’Association libérale du Nouveau-Brunswick, a condamné l’anecdote de Higgs dans une déclaration publiée vendredi dans laquelle elle a qualifié la blague de mauvais goût.
« L’Association libérale du Nouveau-Brunswick demande à Blaine Higgs de s’excuser pour ce commentaire », peut-on lire.
« Prendre à la légère la mort d’un Néo-Brunswickois est tout à fait inapproprié et totalement inacceptable pour le premier ministre de la province. »
Le chef du Parti vert, David Coon, a qualifié l’anecdote de dégoûtante et s’est demandé si le commentaire pouvait être considéré comme une blague.
« C’est un commentaire très sombre », a-t-il déclaré vendredi.
Higgs, 70 ans, a jusqu’à présent adopté des messages largement populistes alors qu’il brigue un troisième mandat comme premier ministre du Nouveau-Brunswick. Ses principaux arguments jusqu’à présent ont été la réduction de la taxe de vente harmonisée de 15 à 13 pour cent et l’obligation pour les enseignants d’obtenir le consentement des parents avant de pouvoir utiliser les noms et les pronoms préférés des jeunes élèves en classe.
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Interrogé sur la demande d’excuses des libéraux, le directeur exécutif du Parti progressiste-conservateur, Doug Williams, a ramené l’attention sur les remarques passées de la chef libérale Susan Holt et a tenté d’établir un parallèle entre elle et son impopulaire homologue fédéral.
« Si Susan Holt est vraiment préoccupée par les commentaires offensants, s’excusera-t-elle d’avoir déclaré que les inquiétudes des parents au sujet de leurs enfants étaient des « conneries » ? … S’excusera-t-elle d’avoir déclaré que le premier ministre se comportait comme un fasciste ? » peut-on lire dans la déclaration.
« Les médias n’ont pas prêté attention à ces remarques, même si les conservateurs progressistes les ont soulevées publiquement. Tout comme Justin Trudeau, Susan Holt veut des excuses pour les actes d’autres personnes et ne veut jamais s’excuser pour ses propres actions. »
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Pendant ce temps, lors de la campagne électorale de samedi, les libéraux ont promis de construire 30 000 logements d’ici 2030 et d’éliminer la taxe de vente provinciale de 10 % sur les nouvelles constructions de logements à logements multiples.
Holt a déclaré que l’élimination de la taxe était une politique suivie en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard.
« Le gouvernement Higgs traîne les pieds depuis bien trop longtemps, laissant les gens dans des situations de logement précaires. Notre population augmente, et nous nous en réjouissons, mais cela ne peut se faire sans un plan solide pour s’attaquer à la pénurie de logements », a-t-elle déclaré.
« Le prix des loyers et de l’accession à la propriété monte en flèche parce que Higgs n’a pas de plan pour construire plus de logements. »
Jill Green, candidate progressiste-conservatrice pour Fredericton-Nord, a répondu que la stratégie Logement pour tous du gouvernement conservateur comprend déjà un objectif de construction de 6 000 logements par an et que 30 000 unités seront construites d’ici 2030.
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« La cheffe libérale Susan Holt promet simplement de faire ce qui est déjà fait », a déclaré Green dans un courriel.
« Elle ne promet rien qui ne se passe pas déjà dans la province. »
Green s’est également demandé combien coûterait la promesse des libéraux de supprimer la taxe sur les immeubles à logements multiples.
David Coon, chef du Parti vert, a promis de rétablir les services ruraux, comme les tribunaux, qui ont été supprimés par les gouvernements libéraux et conservateurs précédents dans le comté de Charlotte — le comté le plus au sud-ouest du Nouveau-Brunswick — et dans la péninsule acadienne.
« L’amélioration des services pour les résidents ruraux passe notamment par l’assurance que les habitants de nos îles bénéficient de connexions fiables et de bonne qualité avec le continent », a déclaré M. Coon dans un communiqué samedi. « C’est pourquoi je m’engage à assurer un service de traversier toute l’année pour l’île Campobello et à construire un pont approprié pour relier l’île de Lamèque à Shippagan. »
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