vendredi, novembre 8, 2024

Opinion : Les entreprises canadiennes doivent se prémunir contre le « blanchiment autochtone »

Les fournisseurs autochtones de biens et de services reçoivent désormais beaucoup d’argent. Les entreprises doivent s’assurer que ces fournisseurs sont bel et bien des Premières Nations.

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Par Michael Fox

Les entreprises canadiennes investissent des dizaines de milliards de dollars dans l’approvisionnement auprès des autochtones. Mais tout investissement important s’accompagne du risque de réclamations frauduleuses. révélations Le fait qu’Ottawa ait accordé des millions de dollars de contrats à des entreprises prétendant faussement être des propriétaires autochtones devrait provoquer une onde de choc dans le secteur des affaires. Si le gouvernement fédéral, avec ses mécanismes de surveillance et ses règles d’approvisionnement élaborés, peut être si vulnérable à la manipulation, qu’est-ce qui empêche la même chose de se produire dans le secteur privé ? La réponse, malheureusement, est très peu.

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Il faut une vérification fiable pour garantir la légitimité des dépenses des autochtones. Les entreprises canadiennes ont adopté la réconciliation économique avec les peuples autochtones. Mais leurs efforts n’auront que peu de sens s’ils ne sont pas ancrés dans une vérification. Les entreprises qui s’engagent à soutenir les communautés autochtones doivent s’assurer que les entreprises avec lesquelles elles s’associent sont bel et bien des entreprises autochtones légitimes. Ne pas le faire peut exposer les entreprises à des risques inutiles pour leur réputation, sans parler du gaspillage de ressources importantes que les PDG et les conseils d’administration des sociétés cotées en bourse devront expliquer à leurs actionnaires.

Il faut faire davantage, notamment de la part du gouvernement fédéral, pour garantir que les entreprises qui se disent autochtones le soient réellement. rapports Des études ont révélé que des entreprises n’ayant aucun lien avec les communautés autochtones se sont simplement identifiées comme appartenant à des autochtones dans des demandes d’approvisionnement et ont obtenu des contrats gouvernementaux lucratifs. Ces mêmes rapports ont révélé que des milliards de dollars de contrats sont attribués à des entreprises autochtones sans aucune vérification.

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Nous avons déjà pu constater les dégâts que peut causer le « greenwashing » dans le contexte des initiatives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Une entreprise surprise en train de gonfler ses références environnementales ou de développement durable est dénoncée, et les investisseurs, partenaires et clients perdent confiance. La prochaine vague de scandales de ce type concernera des entreprises prises en flagrant délit de « blanchiment autochtone », c’est-à-dire prétendant travailler avec des entreprises appartenant à des autochtones qui se révèlent être des fraudeurs. Les PDG et les conseils d’administration doivent prendre les devants sur ce problème avant que les fonds ne soient mal utilisés et que les communautés autochtones ne perdent des opportunités économiques vitales. Si nous ne le faisons pas, les efforts visant à parvenir à une véritable réconciliation économique et à établir des partenariats significatifs seront compromis.

Une option consiste à collaborer avec des organisations comme le Conseil canadien pour les entreprises autochtones (où, en tant qu’ancien membre du conseil d’administration, je participe toujours au programme d’accréditation des partenariats). Dans le cadre du programme « Entreprise autochtone certifiée » du CCIB, les demandeurs fournissent des documents d’entreprise prouvant que 51 % de l’entreprise appartient à une personne autochtone et fournissent une preuve du statut autochtone de cette personne (comme une carte de statut, une carte de bénéficiaire inuit ou une carte de Métis reconnue par le gouvernement fédéral). De telles vérifications devraient être une procédure opérationnelle standard pour toute entreprise qui prétend être autochtone. Historiquement, cependant, elles ne l’ont pas été. Si les entreprises souhaitent sérieusement travailler avec des partenaires autochtones, elles doivent se tourner vers des validateurs tiers crédibles comme le CCIB pour confirmer l’authenticité des revendications de propriété autochtone d’une entreprise.

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Des milliards de dollars sont en jeu, et à mesure que de plus en plus d’entreprises cherchent à démontrer leur engagement envers la réconciliation, les risques ne font qu’augmenter. Les bonnes intentions ne suffisent pas. Sans vérification, l’ensemble du système peut être manipulé, et les communautés autochtones et les entreprises qui tentent de les soutenir en seront perdantes.

Il ne suffit pas de croire une entreprise sur parole lorsqu’elle affirme qu’elle appartient à des autochtones. Il faut procéder à une vérification indépendante. En ayant recours à des certifications de tiers, les entreprises peuvent à la fois s’assurer qu’elles favorisent la réconciliation économique et contribuer à instaurer la confiance avec les communautés et les clients autochtones.

Recommandé par la rédaction

Les engagements en matière d’approvisionnement auprès des autochtones sont réels et les possibilités qui en découlent pour les communautés autochtones sont vastes. Mais tous les acteurs concernés doivent respecter les mêmes règles. Les entreprises canadiennes ne devraient pas hésiter à garantir la légitimité de leurs partenariats avec les autochtones, non seulement parce que c’est la bonne chose à faire, mais parce que c’est la chose intelligente à faire.

Michael Fox, président d’Indigenous & Community Engagement (ICE) Inc., est membre de la Première Nation de Weenusk.

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