Les pilotes d’Air Canada bénéficient d’un soutien politique accru alors que la grève se profile

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Le chef du Parti conservateur du Canada affirme qu’il soutient les pilotes dans un conflit de travail avec Air Canada, alors que le transporteur se prépare à suspendre ses vols en prévision d’une éventuelle grève.

Pierre Poilievre, chef de l’opposition et principal rival du premier ministre Justin Trudeau, a déclaré qu’il ne soutiendrait aucune action qui empêcherait les négociations entre la compagnie aérienne et le syndicat.

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« J’appelle Air Canada à négocier de bonne foi avec les pilotes », a-t-il déclaré aux journalistes mercredi. « Nous soutenons les pilotes et leur droit de se battre pour un accord équitable et de bons salaires. »

La compagnie aérienne devrait suspendre ses vols à partir de dimanche si aucun accord n’est trouvé avec le syndicat représentant plus de 5 000 pilotes. Les pilotes pourront émettre un préavis de grève de 72 heures ce jour-là, et la compagnie aérienne prévoit de commencer à annuler progressivement les vols avant de fermer complètement ses portes le 18 septembre.

C’est le dernier casse-tête en date pour le gouvernement libéral de Trudeau. Le mois dernier, un tribunal a accepté la demande du gouvernement d’ordonner aux cheminots en lock-out de reprendre le travail et de se soumettre à un arbitrage exécutoire, après qu’un arrêt de travail d’une journée a paralysé les chaînes d’approvisionnement.

Si une grève contre Air Canada se poursuit, le gouvernement pourrait faire une demande similaire, mais un responsable qui a demandé à ne pas être nommé pour discuter de questions internes a déclaré qu’il n’avait pas l’intention d’utiliser ce pouvoir à la légère.

Une autre option serait de présenter un projet de loi de retour au travail au Parlement, mais les libéraux auraient besoin du soutien de l’un des trois principaux partis d’opposition pour l’adopter.

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Les commentaires de Poilievre suggèrent qu’il n’appuierait pas une telle loi. Le parti qui détient le troisième plus grand nombre de sièges, le Bloc québécois, a également déclaré mercredi qu’il se rangeait du côté des travailleurs. Le Nouveau Parti démocratique, qui occupe la quatrième place, est un parti aligné sur les syndicats et s’est récemment retiré d’un accord, mettant fin à son soutien officiel aux libéraux lors de votes clés.

Des dizaines de groupes d’affaires, dont la Chambre de commerce du Canada, ont envoyé mercredi une lettre ouverte au ministre du Travail, Steven MacKinnon, l’exhortant à intervenir. Si les parties ne parviennent pas à un accord, le gouvernement fédéral devra agir à l’avance et les soumettre à un arbitrage exécutoire, ont indiqué les groupes.

« L’impact d’une grève s’étendrait bien au-delà du transport de passagers, tant pour les Canadiens urbains que ruraux : elle perturberait considérablement la chaîne d’approvisionnement du Canada », ont-ils déclaré.

Plus de 110 000 personnes voyagent chaque jour avec Air Canada et un arrêt mettrait également fin aux activités de fret de la compagnie aérienne, qui transportent des marchandises commerciales, des denrées périssables et des composants pour les fabricants.

Le syndicat cherche à combler l’écart salarial avec les grandes compagnies aériennes américaines, qui ont considérablement augmenté les salaires de leurs pilotes. Selon le syndicat, les pilotes d’Air Canada sont payés moins de la moitié de ce que touchent leurs homologues du secteur.

« Après neuf ans de gouvernement néo-démocrate-libéral, les pilotes américains gagnent beaucoup plus d’argent et paient beaucoup moins d’impôts », a déclaré Poilievre. « Les pilotes d’Air Canada tentent simplement de rattraper le terrain perdu à cause de l’inflation causée par le gouvernement. »

— Avec l’aide de Mathieu Dion et Brian Platt.

Bloomberg.com

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