Jesse Kline : Une grève à Air Canada serait dévastatrice. La faute à Ottawa

Des décennies de protection des compagnies aériennes nationales leur ont donné beaucoup trop de pouvoir

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UN Grève des mécaniciens de WestJet La grève des pilotes d’Air Canada n’a duré que quelques jours à la fin du mois de juin, mais elle a réussi à perturber les projets de voyage d’environ 110 000 personnes. À l’aéroport international de Calgary, plus de 40 % des vols entrants et sortants ont été annulés. Et si vous pensez que c’était grave, la grève imminente des pilotes d’Air Canada sera bien pire.

Fin mai, l’Association des pilotes de ligne a voté en faveur d’un mandat de grève qui pourrait contraindre 5 200 pilotes à quitter le travail dès dimanche si aucun accord de dernière minute n’est trouvé. Cela entraînerait l’immobilisation de 670 vols par jour, qui transportent habituellement plus de 110 000 passagers.

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Au lendemain d’une grève de courte durée, mais très perturbatrice, dans les deux principales compagnies ferroviaires du Canada, les Canadiens constatent les inconvénients d’une politique gouvernementale conçue pour dorloter les industries nationales et les protéger de la concurrence étrangère.

Pendant des décennies, les Canadiens ont dû faire face à un duopole aérien, Air Canada et Canadian Airlines ou WestJet contrôlant la grande majorité du marché en raison des règles gouvernementales qui empêchent les transporteurs étrangers d’exploiter des vols intérieurs et les investisseurs étrangers de soutenir les compagnies aériennes canadiennes avec des sommes importantes.

La situation s’est quelque peu améliorée ces dernières années, le gouvernement fédéral ayant augmenté la limite de propriété étrangère à 49 pour cent, contre 25 pour cent auparavant, en 2018, et un certain nombre de compagnies aériennes low cost débutantes offrant ainsi une concurrence aux deux principaux transporteurs du pays.

Malgré ces développements, WestJet et Air Canada contrôlent toujours plus de 70 pour cent du marché et ont utilisé leur avantage pour acheter des transporteurs plus petits, comme Sunwing, ou les pousser à la faillite, comme ce fut le cas avec Lynx Air.

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Cela n’est possible que parce que les jeunes entreprises disposent de ressources limitées et ne peuvent souvent pas rivaliser avec des entreprises qui ont la capacité de subir des pertes sur les vols afin d’évincer de nouveaux concurrents. La situation serait très différente si les grandes compagnies aériennes d’autres pays étaient autorisées à effectuer des vols intérieurs.

En Europe, par exemple, toute compagnie aérienne autorisée à opérer au sein de l’Union européenne peut prendre en charge et déposer des passagers dans n’importe quel État membre, une réforme des années 1990 Cela a conduit à une augmentation de 120 % des vols au sein de l’UE et à une augmentation de 400 % du nombre de lignes desservies par au moins deux transporteurs entre 1992 et 2008, selon la Commission européenne.

Les États-Unis ont également un secteur du transport aérien beaucoup plus compétitif, avec quatre transporteurs contrôlant environ 78 % du marché, plutôt que deux. Le Canada n’a peut-être pas la population ni la géographie nécessaires pour accueillir autant de compagnies aériennes, mais il n’y a aucune bonne raison pour que nous ne puissions pas profiter de la vigueur de l’industrie au sud de la frontière pour faire baisser les prix et étendre les services ici au pays.

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Si les pilotes d’Air Canada se mettent en grève, les compagnies aériennes étrangères pourront compenser une partie du manque à gagner sur les vols outre-mer, mais les personnes souhaitant voyager à l’intérieur du pays devront assumer les frais proverbiaux.

Rien de tout cela n’est une nouvelle pour Ottawa. À la fin du mois de juillet, le Bureau de la concurrence a lancé un examen Le Bureau a fait remarquer que le marché est très concentré, que les voyages aériens sont coûteux et que les nouvelles compagnies aériennes sont confrontées à des obstacles importants à l’entrée sur le marché. « Une concurrence accrue », souligne le Bureau, « permettrait aux Canadiens d’économiser de l’argent, de faciliter l’accès aux vols et d’améliorer la qualité des services offerts partout au pays. »

En effet, ce serait le cas. Mais avons-nous vraiment besoin d’un groupe de bureaucrates qui consacrent un an à rédiger un rapport pour nous dire ce que nous savons déjà ? À savoir que le Canada aurait un marché beaucoup plus concurrentiel s’il permettait aux transporteurs internationaux de livrer concurrence sur les lignes intérieures, s’il supprimait les limites de propriété étrangère et s’il prenait des mesures concrètes pour réduire la concurrence sur les lignes aériennes intérieures. frais d’aéroport en éliminant progressivement les 6,5 milliards de dollars que les aéroports versent à Ottawa en loyer chaque année et en trouvant des gains d’efficacité grâce à privatisation.

Il n’y a pas grand-chose à faire, ou à ne pas faire, à ce stade pour atténuer les dégâts causés par une éventuelle grève des pilotes. Mais si le gouvernement fédéral veut vraiment défendre les droits des travailleurs et réduire le coût de la vie, il devrait cesser de protéger les compagnies aériennes qui ne semblent pas se soucier de leurs clients face à la concurrence étrangère et libérer le ciel.

National Post
[email protected]
Twitter.com/accessd

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