N’allons pas nous faire voir aux chiens ce soir : une enfance africaine


Don’t Let’s Go to the Dogs Tonight est le mémoire d’Alexandra Bobo Fuller sur une enfance décalée, poignante, effrayante et drôle dans une Afrique déchirée par la guerre entre 1969 et 2002. La jeune Bobo doit faire face à une sœur aînée agaçante, à des parents ivres et instables, aux dangers des mines terrestres et des terroristes, et à la mort d’une petite sœur bien-aimée au cours de son voyage vers le début de l’âge adulte.

Alexandra Fuller a été conçue aux chutes Victoria en Afrique, alors que ses parents fuyaient le Kenya pour l’Angleterre. Ses parents achètent une ferme dans le Derbyshire, où papa vend des produits chimiques agricoles et maman est trop tendre pour tuer les lapins. Après un hiver froid et humide, la famille retourne en Afrique. En chemin, le petit Bobo développe une forte fièvre et manque de mourir.

Les Fuller achètent Robandi, une ferme d’élevage de bétail et de tabac en Rhodésie centrale, l’un des rares pays africains encore sous domination blanche au début des années 1970. Là-bas, ils se méfient des rebelles venus des montagnes voisines du Mozambique et des mines terrestres sur les routes menant à la ville. Les deux parents portent constamment des mitraillettes. On apprend aux enfants à éviter les boîtes de biscuits qui peuvent contenir des bombes, à tirer avec une arme à feu et à administrer les premiers soins. Comme la plupart de ses camarades, avant l’âge de dix ans, Bobo se saoule régulièrement et fume des cigarettes. La famille rentre d’une soirée de détente avec des amis et découvre que leur domestique noire, Violet, a été sauvagement poignardée par son mari, July.

Bobo a sept ans lorsqu’elle voit naître sa petite sœur bien-aimée, Olivia Jane. Dix-sept mois plus tard, la belle petite fille se noie dans un étang peu profond où vivent des canards alors que ses parents sont partis faire des courses. Cette perte, ainsi que celle de deux bébés garçons, entraîne sa mère dans une profonde dépression, l’alcoolisme et l’abus de médicaments sur ordonnance. Elle finit par entendre des voix et imagine que les voisins conspirent contre elle.

Lorsque les Rhodésiens blancs perdent la guerre, le gouvernement ordonne que Robandi soit vendu à des Africains noirs et les Fuller se retrouvent sans rien. Papa accepte un emploi d’un an au ranch Devuli, dans la partie la plus oppressive du Zimbabwe. Pendant que maman est à l’hôpital, Bobo tombe malade d’une intoxication alimentaire et manque de mourir. Vanessa, la sœur aînée, gère l’irrationalité croissante de maman en organisant un pique-nique familial idyllique.

Le père accepte un emploi de gérant d’une plantation de tabac au Malawi, où le domestique est payé par le gouvernement pour espionner la famille. Bobo et Vanessa se comportent comme des adolescents typiques, expérimentant le maquillage, le bronzage, la natation, la plongée avec tuba, flirtant avec les garçons. Après un accident avec sa moto, un ouvrier agricole invite Bobo dans sa hutte pour partager un repas simple avec sa famille. Bobo est profondément touché par leur compassion et ressent pour la première fois de l’empathie pour le sort des Africains noirs pauvres.

La famille s’installe dans une ferme fertile en Zambie, où Bobo rencontre et épouse un bel Américain aux cheveux noirs nommé Charlie. Maman est diagnostiquée bipolaire et passe deux ans dans un hôpital psychiatrique. Finalement, elle est libérée et mène une vie « tranquillement maniaque » avec son mari dans une ferme piscicole en Zambie.



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