vendredi, décembre 27, 2024

Le prince Charles à la chapelle de la garnison : des peintures qui transmettent un émerveillement émerveillé par la nature

L’aquarelle du Prince de Galles représentant Glen Callater près de Balmoral – Richard Ivey

Tôt le matin à Kilphedir Pool, Sutherland, et la rivière au courant lent reflète un ciel radieux. La peinture a un air exaltant. Exécuté par Son Altesse Royale le Prince de Galles, il capture magnifiquement le caprice du temps des Highlands : brillamment ensoleillé un moment, puis frais et ombragé le suivant.

Kilphedir Pool est l’une des nombreuses peintures du paysage écossais du prince à figurer dans une exposition de ses aquarelles qui a récemment ouvert à la Garrison Chapel à Chelsea. Ses 79 ouvrages, dont les meilleurs sont hérissés de sapins déchiquetés, de ravins et d’un temps agité, vous donneront sans doute envie de barboter dans les collines. Il s’agit de la plus grande exposition jamais réalisée de ses peintures, bien qu’un pourcentage infime des quelque 680 qu’il ait peintes au cours de sa vie.

En effet, le Prince peint depuis les années 1970, chaque fois que son emploi du temps officiel le lui permet. Il emmène son précieux sac de toile à voile et de peinture en cuir avec lui lors de tournées royales, dans l’espoir qu’il aura le temps de s’en servir.

Bien qu’il se soit décrit comme simplement «un amateur enthousiaste» et qu’il soit «consterné» par ses premiers croquis, il est en fait membre honoraire de la Royal Academy et de la Royal Watercolour Society.

Cela aide, bien sûr, qu’il ait grandi entouré de Rembrandt, Vermeer, Holbein et Leonardo, et qu’il ait parlé avec émotion de pédaler sur son tricycle devant «les choses les plus merveilleuses» accrochées aux murs tapissés de soie du château de Windsor. Son intérêt, dit-il, dans son introduction à l’exposition, a été encouragé par son maître d’art Robert Waddell à Gordonstoun.

Charles, prince de Galles - Getty

Charles, prince de Galles – Getty

Il a également pris des leçons de certains des meilleurs artistes britanniques, dont John Napper, John Ward, Hugh Casson, Edward Seago et Derek Hill.

Les peintures de l’exposition capturent principalement des lieux qui lui sont familiers – le bassin riche en saumon de Helmsdale en est un (il aime y pêcher), ainsi que des vues escarpées autour de Balmoral, Braemar, Ben Arkle et Lochnagar. Il y a aussi de belles impressions sur les montagnes autour de Klosters, où la famille royale skie, tandis qu’une petite mais radieuse peinture de la forêt de Cwm Berwyn transmet les doux rythmes ondulants du paysage gallois.

Le Prince prend un grand plaisir à peindre «en plein air», où il peut mieux observer, de première main et dans l’instant, les effets de vif-argent de la lumière et de l’ombre. Sa préférence pour l’utilisation de lavis de couleurs convient à des œuvres qui peuvent être terminées en une seule séance, et une peinture intitulée simplement Scène écossaise, hiver, montre à quel point ce bref engagement avec le paysage peut être passionnant. Ses coups de pinceau rapides, électrisants et rapides font que la faible lumière hivernale, volant à travers la crevasse enneigée, semble presque sculpturale. (Le Prince a dit qu’il trouvait l’aquarelle bien plus apte à transmettre la texture que la photographie).

Une vue dans le sud de la France par le prince de Galles - Richard Ivey

Une vue dans le sud de la France par le prince de Galles – Richard Ivey

Il y a aussi beaucoup à admirer dans les peintures qu’il a réalisées sur la Toscane, ou à l’ombre de la chaîne des Dentelles en Provence. Le premier plan de ce dernier – un mélange de terre lumineuse et d’ombres profondes – a une qualité presque hallucinatoire. Un paysage grec au crépuscule, quant à lui, capture habilement un plan d’eau ondulant et laiteux et les dégradés rose pêche d’un ciel du soir.

Plus récemment, le Prince a manifestement été particulièrement absorbé par l’île de Stroma : l’exposition présente plusieurs peintures de son paysage rongé par les intempéries, mettant en scène de vieux bateaux, des phares et des fermes abandonnées, ces dernières se penchant bravement face au vent.

Dans son introduction à l’exposition, le Prince avoue trouver la peinture « l’un des exercices les plus relaxants et thérapeutiques que je connaisse », et c’est exactement ce sentiment – la paix et une sorte d’émerveillement émerveillé, comme s’il était toujours face au paysage émerveillé – que les plus belles œuvres transmettent ici.

Le prince Charles à la Garrison Chapel, Londres SW3, se déroule jusqu’au 14 février. Détails : princes-foundation.org/garrison-chapel

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