La Commission des libérations conditionnelles du Canada révoque la libération d’office de Kevin Tate, qui a participé au meurtre de Gaétan Gosselin en 2013.
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Un homme qui a participé au meurtre d’un proche associé du chef de la mafia Raynald Desjardins a été renvoyé derrière les barreaux après avoir violé sa libération conditionnelle en fréquentant un bar avec des criminels connus.
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La Commission des libérations conditionnelles du Canada a décidé la semaine dernière de révoquer la libération d’office de Kevin Tate. Il purge une peine de 15 ans pour son rôle dans le meurtre de Gaétan Gosselin, le 22 janvier 2013, un homme qui a été tué alors que l’organisation Rizzuto faisait face à la plus importante contestation de son leadership au sein de la mafia montréalaise. Desjardins semble s’être rangé du côté d’un groupe qui s’opposait à ce que des personnes fidèles à l’organisation Rizzuto conservent son rôle de leader. Gosselin était l’associé d’affaires de Desjardins et un ami de longue date.
Lorsqu’il a plaidé coupable d’avoir participé au complot visant à tuer Gosselin, Tate a admis avoir suivi la cible pendant deux jours, mais a affirmé qu’il ne savait pas qui était Gosselin ni pourquoi il le surveillait. Le meurtre semblait avoir été commandité depuis Toronto par Harry Mytil, un chef de gang de rue qui a été tué à son domicile de Laval trois mois après celui de Gosselin.
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Tate a automatiquement été admissible à la libération d’office en mai 2023. Presque tous les délinquants purgeant une peine dans des pénitenciers fédéraux au Canada sont admissibles à la libération après avoir purgé les deux tiers de leur peine s’ils n’ont pas obtenu de libération conditionnelle au préalable. La Commission des libérations conditionnelles du Canada a ordonné que Tate réside dans une maison de transition après sa libération. Cette condition a été supprimée en janvier et les problèmes ont commencé quelques semaines plus tard.
En février, il a voyagé en dehors d’une zone géographique qui lui avait été imposée par la commission des libérations conditionnelles, mais il a expliqué que c’était simplement pour se rendre au palais de justice municipal afin de régler une contravention. En avril, Tate a été arrêté avec du cannabis à son domicile, mais c’est son déplacement dans le bar qui a entraîné la suspension de sa libération.
« Vers le début du mois de juin 2024, alors que la police effectuait une surveillance à l’intérieur du club où vous avez été retrouvé, vous avez été vu accompagné de personnes criminalisées connues de la police », a écrit la commission des libérations conditionnelles dans sa décision de renvoyer Tate dans un pénitencier fédéral. « Lorsque vous avez vu la police, vous avez tenté de fuir, mais vous avez été maîtrisé. Vous n’avez pas été transparent avec la police et vous avez changé à plusieurs reprises votre version des faits. »
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L’une des personnes avec lesquelles Tate a été vu en train de discuter aurait des liens avec un gang de motards. Une autre personne qui se trouvait dans le club à ce moment-là serait membre d’une autre organisation criminelle. L’une des nombreuses conditions imposées à la libération de Tate l’année dernière était qu’il ne fréquente pas de criminels connus. Une autre condition lui interdisait de se rendre dans les bars.
Tate, qui avait des liens avec les gangs de rue BoGars et Unit 44, a affirmé qu’il ne connaissait pas le motard et qu’il ne savait pas que l’autre homme avait des liens avec le crime organisé.
« Vous avez mentionné ne pas avoir d’intérêt à avoir des contacts avec ce type d’individus compte tenu du contrat de plusieurs milliers de dollars qui pesait sur vous. Cependant, votre version ne correspond pas aux informations rapportées par le policier qui vous a arrêté. Les informations indiquent que vous étiez dans une cabine avec des individus hautement criminalisés », a écrit la commission des libérations conditionnelles.
Selon une décision de libération conditionnelle antérieure rendue dans le cas de Tate, en septembre 2022, des policiers de la Sûreté du Québec se sont présentés à son pénitencier pour l’informer que sa vie était en danger.
Il purge sa deuxième peine pour homicide. En 2005, il avait été condamné à trois ans de prison pour homicide involontaire. En 2003, il se trouvait dans un bar avec un ami lorsqu’une dispute a éclaté avec un autre groupe de personnes. Il a sorti une arme à feu et a tiré un coup de feu, mais la balle a ricoché et tué son ami.
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