L’âge du fer


En Afrique du Sud, une vieille femme atteinte d’un cancer en phase terminale passe ses derniers jours à écrire une longue lettre à sa fille qui vit aux États-Unis. À l’approche de la mort, elle commence à se remémorer sa vie et son pays. Sa perception habituelle des événements est remise en question par le fait qu’elle rencontre de nouvelles personnes qui ont un lien plus étroit avec les troubles politiques qui font rage dans le pays.

Le jour même où elle apprend que sa maladie est incurable et qu’elle va bientôt mourir, la narratrice, une ancienne professeure de lettres classiques, Mme Curren, trouve un sans-abri et son chien campant devant sa maison. Peut-être en raison d’un mélange de solitude et de peur après son récent diagnostic, Mme Curren est moins catégorique qu’elle ne l’aurait été à propos de renvoyer l’homme. En très peu de temps, cet homme sans-abri nommé M. Vercueil, qui est certainement alcoolique et peut-être analphabète, devient le plus proche confident de l’ancien professeur. Mme Curren essaie d’offrir de l’argent à M. Vercueil en échange d’un travail, mais il est plus intéressé par de l’argent gratuit et un approvisionnement constant en alcool. Pourtant, au fil du temps, les deux commencent à manifester un véritable intérêt l’un pour l’autre au-delà du besoin immédiat de compagnie de Mme Vercueil et du besoin immédiat de lui d’alcool.

Avec le retour de sa femme de ménage, Florence, Mme Curren découvre des aspects de sa nation qu’elle connaissait peut-être et avec lesquels elle n’était pas d’accord, mais qu’elle n’avait jamais rencontrés de première main. Tout d’abord, le fils adolescent de Florence, Bheki, arrive avec sa mère parce que Bheki est récemment devenu politiquement actif et Florence craint que s’il est laissé sans surveillance dans le township, il s’attire des ennuis. Bientôt, l’un des amis adolescents de Bheki arrive et Mme Curren peut voir l’attitude effrontée de la jeune génération de Sud-Africains noirs. Toute sa vie, Mme Curren a pensé que l’activisme agressif, surtout lorsqu’il implique la violence, est dangereux et nuisible. Ses opinions bien définies sont remises en question lorsqu’elle assiste à l’agression brutale de Bheki et de son ami par la police devant sa maison, sans provocation.

L’événement majeur qui va ensuite bouleverser la vision du monde de Mme Curren est un voyage dans un township. Les médias ne parlent pas de la violence et de la répression qui y règnent, mais Mme Curren voit de ses propres yeux les effets de la guerre sur une population déjà pauvre et sans espoir. Sa visite dans le township se termine par la découverte de cinq cadavres, dont celui d’une personne qu’elle connaît. Profondément ébranlée, Mme Curren continue de s’interroger sur sa propre responsabilité dans la situation actuelle.

Après l’incident survenu dans le canton, Mme Curren commence à se demander si elle peut faire quelque chose du peu de vie qui lui reste. Avec M. Vercueil comme confident, elle envisage un acte dramatique et digne d’un martyr. Heureusement, le vagabond désœuvré a aussi le don de lui faire voir l’absurdité de certaines idées. Avant que Mme Curren ne puisse agir ou retrouver une quelconque stabilité après l’événement dont elle a été témoin dans le canton, un autre événement traumatisant se produit. La police prend d’assaut sa maison et tue un adolescent.

En fin de compte, L’Âge de Fer est à la fois un roman sur une femme mourante qui tente d’accepter sa propre mortalité et de comprendre sa propre responsabilité dans la création de la société dans laquelle elle vit.



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