Le taux de chômage au Canada grimpe à 6,6 % dans un marché du travail difficile pour les demandeurs d’emploi

L’économie gagne 22 000 emplois, mais la plupart sont à temps partiel

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L’économie canadienne a créé 22 000 emplois en août, mais le taux de chômage du pays a augmenté à 6,6 %, son niveau hors pandémie le plus élevé depuis mai 2017, les économistes attribuant cette hausse au fait que l’embauche ne suit pas le rythme de la croissance démographique.

Le nombre total de chômeurs canadiens s’élève à 1,5 million, soit 272 000 de plus qu’en août de l’année dernière, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada.

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« Avec une croissance démographique à nouveau forte et une participation au marché du travail en rebond, les embauches en août n’ont pas été suffisantes pour empêcher le taux de chômage d’augmenter de deux dixièmes pour atteindre 6,6 % », a déclaré Royce Mendes, économiste au Mouvement Desjardins, dans une note aux clients.

La population active a augmenté de 82 500 de juillet à août, soit une hausse de 2,8 % par rapport à l’année dernière, a indiqué Statistique Canada.

Graphique du taux de chômage

Les gains ont été réalisés dans le travail à temps partiel (1,8 %), mais ont été compensés par des pertes dans le travail à temps plein (moins 0,3 %). L’emploi dans le secteur privé a augmenté pour la première fois depuis avril, affichant une hausse de 38 000 postes après une perte de 42 000 postes le mois précédent. L’emploi dans le secteur public est resté inchangé par rapport au mois précédent.

Le taux d’emploi, qui mesure la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi, a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 60,8 % en août. Il convient de noter que le taux d’emploi sur une base annuelle chez les jeunes et les personnes d’âge moyen a diminué, les baisses étant plus marquées chez les jeunes hommes (4,5 %) et les jeunes femmes (3,5 %).

Selon Statistique Canada, cette situation est due à une forte croissance démographique et à un manque de création d’emplois chez les jeunes. Le taux de chômage des jeunes a atteint 14,5 %, son niveau le plus élevé depuis août 2012.

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Seuls 16,7 % des chômeurs de juillet ont réussi à retrouver un emploi en août, ce qui laisse penser que le marché du travail est difficile pour la plupart des demandeurs d’emploi.

« La difficulté du marché du travail n’a pas eu d’impact particulier sur la sécurité de l’emploi, puisque les taux de licenciement sont également restés faibles », a déclaré Brendon Bernard, économiste chez Indeed Canada. « La dichotomie entre les deux signifie que les effets du ralentissement du marché du travail ont été particulièrement marqués sur les groupes les plus en marge de l’emploi, tandis que les personnes ayant des emplois stables s’en sortent mieux. »

Les secteurs qui ont connu les plus fortes hausses d’emplois sont les services d’enseignement (1,7 %) et les soins de santé et l’assistance sociale (0,9 %). L’emploi dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a augmenté de 157 000 postes au cours des 12 derniers mois et représente près de la moitié de la croissance totale de l’emploi. L’emploi a le plus chuté dans les services personnels et de réparation, avec une baisse de 2,3 %.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 5 % en août par rapport à l’année précédente. Il s’agit d’une légère décélération par rapport à juillet, où les salaires avaient augmenté de 5,2 % sur un an. Le nombre total d’heures travaillées a diminué de 0,1 % par rapport à juillet.

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Douglas Porter, économiste en chef de la Banque de Montréal, a déclaré que la croissance des salaires demeurera un point d’achoppement pour la Banque du Canada, qui aimerait la voir diminuer davantage par rapport à la productivité.

La Banque du Canada a abaissé son taux directeur pour la troisième fois consécutive mercredi, à 4,25 %, invoquant le ralentissement de l’économie et du marché du travail comme motif de sa décision. Les données sur le marché du travail publiées vendredi confirment que cette tendance s’est poursuivie en août, les économistes prévoyant deux autres baisses d’ici la fin de l’année et la probabilité d’une baisse plus importante en octobre devenant plus probable.

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« La baisse des heures travaillées suggère que l’activité globale est restée faible en août, après des résultats du PIB stables en juin et en juillet, ce qui renforce le risque de baisse des prévisions de croissance du PIB de la Banque du Canada pour le troisième trimestre », a déclaré M. Porter dans une note. « Il reste encore beaucoup de données à connaître avant la réunion d’octobre de la Banque du Canada, mais les chances d’une baisse des taux de 50 points de base augmentent. »

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