Les économistes prévoient des réductions à chaque réunion pour le reste de l’année et jusqu’en 2025
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La Banque du Canada devrait réduire son taux directeur de 25 points de base mercredi, mais rien n’indique qu’elle s’arrêtera là, selon les économistes.
Une baisse d’un quart de point cette semaine serait la troisième consécutive et ramènerait le taux au jour le jour à 4,25 %. La décision de mercredi intervient alors que la banque centrale a affiché un ton plus accommodant ces derniers mois, les économistes prévoyant des baisses à chaque réunion pour le reste de l’année et jusqu’en 2025.
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« Je ne pense pas qu’ils annonceront la fin de la route. Je pense qu’ils resteront ouverts à continuer d’en faire plus », a déclaré Beata Caranci, économiste en chef à la Banque Toronto-Dominion. « Mais, selon le langage habituel des banques, je m’attends à ce qu’elles continuent d’indiquer qu’elles dépendent des données et qu’elles surveillent leur évolution. »
L’indice des prix à la consommation a atteint 2,5 % en juillet, son rythme le plus lent depuis près de trois ans. La Banque du Canada prévoit que l’inflation reviendra à sa cible de 2 % d’ici la fin de l’année prochaine.
« Selon le dernier IPC, si l’on considère uniquement le nombre de composantes, près de 50 % des prix à la consommation ont enregistré une croissance inférieure à 1 %, ce qui est assez significatif », a déclaré Jimmy Jean, économiste en chef du Mouvement Desjardins. « L’inflation et la raison pour laquelle elle se situe toujours à 2,5 % concernent en grande partie le marché du logement et en particulier les loyers. »
Jean affirme qu’aucun resserrement de la politique monétaire ne peut avoir d’impact sur le logement, étant donné qu’il s’agit d’une question d’offre et de demande.
À la suite de l’annonce du taux directeur de la banque centrale en juillet, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré que « l’équilibre des risques de la banque centrale est en train de changer », ce qui signifie qu’à mesure que l’inflation revient à la cible, la banque accorde davantage d’attention aux risques à la baisse pour l’inflation et l’économie.
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« Ils sont à nouveau dans un monde de risques bilatéraux, ce qui n’était pas le cas il y a six mois », a déclaré M. Caranci. « Il y a six mois, la crainte était plus unilatérale, celle d’une inflation qui resterait élevée et persistante. »
La croissance économique au Canada a été plus forte que prévu au deuxième trimestre, avec un taux annualisé de 2,1 %, soit plus que les 1,5 % prévus par la Banque du Canada. Toutefois, selon les estimations préliminaires de Statistique Canada, la dynamique au début du troisième trimestre semble avoir ralenti, la croissance du PIB étant restée stable en juin et en juillet.
Le marché du travail est également devenu une source d’inquiétude : le taux de chômage a grimpé à 6,4 % en juin et s’est maintenu à ce niveau en juillet. Selon Statistique Canada, les postes vacants ont diminué de 25,6 % en juin par rapport à l’année précédente. L’emploi salarié a également diminué de 47 300 en juin par rapport au mois de mai.
Si l’emploi et l’économie continuent de se détériorer, Jean estime qu’une baisse plus importante des taux cet automne pourrait être une possibilité.
« Les signaux décevants sur le marché du travail se sont succédés et ont été assez persistants », a déclaré Jean. « Une réduction drastique en octobre n’est pas du tout exagérée à mon avis au Canada. »
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Les économistes de la Banque Nationale du Canada, Taylor Schleich et Warren Lovely, n’excluent pas non plus la possibilité d’une réduction de 50 points de base cet automne.
« Bien sûr, nos perspectives de base n’intègrent pas de mouvements de 50 points de base cette année et la Banque du Canada préfère probablement assouplir ses taux par tranches plus « normales », mais la distorsion des risques liés au marché du travail implique qu’une réduction plus importante à l’automne est plus probable qu’une pause », ont-ils écrit dans une note aux clients.
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