vendredi, novembre 29, 2024

Opinion : Pour sauver des vies, les gouvernements doivent éliminer les obstacles à l’accès aux nouveaux médicaments

Des progrès ont été réalisés dans la simplification des processus d’approbation, mais il reste encore beaucoup à faire. Et des vies sont en jeu.

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Par Nigel Rawson et Barry Katsof

Les obstacles érigés par nos gouvernements rendent l’accès des Canadiens aux médicaments novateurs lent et difficile. L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) et l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) ont mis en place des mesures pour améliorer la santé des Canadiens. Alliance pancanadienne pharmaceutique (pCPA) — tous deux détenus et gérés par les gouvernements du Canada — découragent effectivement le lancement de nouveaux médicaments dans ce pays.

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L’ACMTS effectue des « évaluations des technologies de la santé » (ETS) pour évaluer le rapport coût-efficacité des médicaments. Elle formule également des recommandations de remboursement à tous les régimes d’assurance-médicaments gouvernementaux, à l’exception de celui du Québec. De son côté, l’APP négocie les prix des médicaments avec les fabricants au nom de tous les régimes d’assurance-médicaments gouvernementaux. Bien que l’ACMTS et l’APP soient des organismes gouvernementaux, lorsque l’ACMTS recommande qu’un médicament soit remboursé par les régimes d’assurance-médicaments gouvernementaux et que le fabricant négocie avec succès un prix avec l’APP, les régimes gouvernementaux ne sont pas tenus de couvrir le médicament. Les fabricants doivent négocier avec chaque régime, ce qui donne souvent lieu à une couverture disparate, certains Canadiens y ayant accès et d’autres non.

L’ACMTS est en transition vers Agence canadienne des médicaments (CDA). Cela lui offre l’occasion de passer d’une culture qui privilégie le processus et s’appuie sur les données des essais cliniques randomisés à une culture qui privilégie les patients en permettant l’accès à des médicaments innovants pendant que les preuves de leur rentabilité dans le monde réel s’accumulent. Mais cette opportunité est en train d’être gâchée. La CDA ne parvient pas à s’attaquer de front aux complexités et aux lacunes de son processus d’évaluation.

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Au lieu de cela, il introduit une nouvelle procédure, appelée Zéro net — oui, un autre objectif « zéro émission nette » — pour tenter de « réduire à zéro le délai entre l’approbation d’un médicament par Santé Canada et la recommandation de remboursement de l’ADC aux régimes d’assurance-médicaments gouvernementaux ». Cela semble être une amélioration, n’est-ce pas ? Si cela signifie qu’une seule demande peut être faite à la fois à Santé Canada et à l’ADC, les fabricants de médicaments pourraient bien considérer l’objectif zéro émission nette comme un point positif. Mais si cela signifie que deux demandes personnalisées doivent être soumises simultanément, peut-être pas.

La CDA a également créé un nouveau type de recommandation, remboursement à durée limitée (TLR), qui vise à « aider à fournir un accès plus rapide à de nouveaux traitements prometteurs ciblant les besoins non satisfaits des Canadiens atteints de maladies graves, rares ou débilitantes » pendant que des preuves plus solides de leur rapport coût-efficacité sont recueillies. Il s’agit d’une avancée attendue depuis longtemps. Mais le seul médicament TLR approuvé à ce jour (Épkinlyun médicament contre le cancer) a mis près de sept mois à recevoir la recommandation, soit plus que le délai « habituel » de six mois de l’ACD. En fait, six mois devraient être trop long pour une critique complètesans parler d’une partie d’un programme censé offrir un accès anticipé.

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La pCPA a introduit un complément processus pour permettre aux patients « un accès temporaire à certains médicaments plus tôt » — ce qui est un autre pas dans la bonne direction. En l’utilisant, la pCPA a collaboré avec le développeur d’Epkinly avant de faire sa recommandation — une première pour l’agence — et a conclu un accord de prix au sein de son propre objectif de performance de 90 jours ouvrables.

Malgré ces développements encourageants, l’ADC et l’APP ne font que rattraper le retard dans l’accès aux médicaments novateurs. Les Canadiens qui ont besoin d’accéder à ces nouveaux médicaments ont besoin de l’aide de l’ACD et de l’APP. barrières érigées par ces agences et les programmes gouvernementaux de médicaments, elles doivent être radicalement réduites, voire complètement supprimées.

Au fil des ans, les patients, leurs familles et les prestataires de soins de santé ont produit d’innombrables articles, lettres et autres témoignages décrivant les obstacles à l’accès aux médicaments au Canada et demandant leur suppression. Mais avec peu d’effet. Dans son budget de 2019, le gouvernement fédéral a promis une stratégie pour les médicaments contre les maladies rares. Mais cinq ans plus tard, seulement deux médicaments ont été inclus dans la « stratégie », qui doit être négociée bilatéralement avec chaque province — ce que jusqu’à présent seule la Colombie-Britannique a fait.

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Les politiciens, les représentants du gouvernement et leurs conseillers universitaires ferment les yeux et les oreilles aux appels polis des patients et de leurs partisans, ce qui est étrange, étant donné que les politiciens aiment généralement être vus en train d’aider les Canadiens en difficulté. Pourquoi les personnes qui ont besoin de médicaments innovants sont-elles différentes ? Est-ce par crainte d’une réaction politique négative si on les voit céder aux grandes sociétés pharmaceutiques ?

Les patients qui ont désespérément besoin de médicaments pour des troubles qui, s’ils ne sont pas traités, entraînent un handicap physique ou mental et/ou une mort prématurée, doivent se faire entendre beaucoup plus. Ils doivent mener des campagnes médiatiques très visibles, énergiques et implacables pour embarrasser les décideurs et les contraindre à agir. campagne médiatique en 2010-2011 pour les Canadiens atteints d’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN), une maladie rare, chronique, débilitante et potentiellement mortelle de la moelle osseuse qui affecte le sang et les principaux organes, a conduit au financement d’un nouveau médicament pour l’HPN à l’échelle du Canada. Confronter les décideurs dans les médias semble être essentiel pour obtenir un changement.

Recommandé par la rédaction

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a dit« Nous devons aux Canadiens de faire tout ce que nous pouvons pour leur donner le même accès rapide aux traitements qui changent la vie que les patients du reste du monde. » Mais au lieu de se contenter de parler, le premier ministre Ford doit joindre le geste à la parole. persuader ses collègues premiers ministres Il faut rappeler à nos décideurs que leur travail consiste à améliorer la vie des Canadiens et non pas seulement à favoriser leurs propres ambitions.

Nigel Rawson est chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier. Barry Katsof est fondateur et président de l’Association canadienne des patients atteints d’HPN.

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