Sylvain Belisle a été anéanti par son ADN lorsque les progrès technologiques ont lié son profil génétique à un crime resté non résolu depuis 22 ans.
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Un homme qui a poignardé un gardien de prison il y a plusieurs décennies alors que la victime dormait dans sa maison du quartier Ste-Rose à Laval sera bientôt automatiquement admissible à une libération d’office pour la peine de huit ans qu’il purge.
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Sylvain Belisle, 57 ans, a été tué par son ADN, en 2017, lorsque les progrès technologiques ont permis de relier son profil génétique à l’agression au couteau, restée non résolue pendant 22 ans.
Le 11 août 1995, Belisle est entré dans la maison du gardien et l’a poignardé au ventre. Le gardien s’est réveillé et a poursuivi son agresseur dans un escalier pendant que la conjointe de la victime appelait le 911. Au moment de l’agression, Belisle était en liberté conditionnelle et purgeait toujours une peine de huit mois de prison qu’il avait reçue plus tôt en 1995. Le gardien travaillait au même centre de détention où Belisle avait purgé sa peine.
À la suite de son arrestation par la police de Laval en 2017, il a admis avoir poignardé le gardien, mais il dit aussi qu’il était très ivre au moment des faits et qu’il n’avait aucune idée que la personne qu’il a attaquée était un gardien de prison.
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Selon les décisions de la Commission des libérations conditionnelles du Canada, Belisle a des antécédents de problèmes avec les autorités. Il a été reconnu coupable d’avoir agressé des policiers à trois reprises au cours des années 1990.
Alors qu’il avait été initialement accusé de tentative de meurtre pour l’agression contre le gardien, il a finalement plaidé coupable, le 22 mars 2018, de voies de fait graves et d’introduction par effraction. Il a été condamné à une peine de prison de huit ans et il lui restait sept ans à purger à compter du 2 mai 2018.
Il n’avait pas obtenu de libération conditionnelle auparavant et avait droit à sa première libération d’office en décembre 2022, après avoir purgé les deux tiers de sa peine. Cette libération a été révoquée le 20 juillet 2023 en raison de plusieurs problèmes survenus pendant que Belisle résidait dans une maison de transition, notamment la façon dont il intimidait les autres délinquants qui y vivaient.
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La décision la plus récente concernant la libération conditionnelle de Belisle décrit comment il s’identifie comme autochtone parce que son grand-père paternel l’est. Bien que ses parents « n’aient jamais parlé de ses racines autochtones », des personnes au courant de son dossier croient que la perte de son identité culturelle a contribué à sa faible estime de soi et à son long casier judiciaire qui a débuté en 1985.
« Votre exposition à la violence au sein de votre famille, la perte de votre identité culturelle et les traumatismes vécus en lien avec votre histoire sociale autochtone ont certainement pu avoir un impact sur votre trajectoire comportementale et votre implication dans la criminalité. Vous manifestez ainsi de la méfiance et de la résistance envers les figures d’autorité et vous avez tendance à blâmer les autres et le système judiciaire pour vos comportements problématiques. La Commission des libérations conditionnelles vous encourage à profiter des services offerts dans la communauté aux autochtones pour vous aider à vous connecter plus profondément à votre culture, à vos traditions et à votre communauté qui peuvent vous aider à vous diriger vers le chemin de la guérison. Vous admettez votre culpabilité pour les infractions actuelles, mais vous n’êtes toujours pas en mesure d’identifier les facteurs ayant contribué à votre crime. »
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Dans sa décision de la semaine dernière, la commission des libérations conditionnelles a imposé des conditions strictes à la deuxième libération d’office de Belisle. Il devra résider dans une maison de transition pour le reste de sa peine. Il ne pourra consommer d’alcool ni de drogues à moins qu’elles ne lui soient prescrites et il devra également suivre un suivi psychologique.
« La Commission est préoccupée par votre agressivité et vos multiples menaces envers les autorités, même en milieu carcéral. Votre dossier indique que vous avez proféré des menaces non seulement envers des codétenus, mais aussi envers des membres du personnel des pénitenciers, allant jusqu’à menacer un enseignant en simulant une arme à feu avec vos doigts et à menacer d’attaquer des membres du personnel des maisons de transition », a écrit la Commission tout en expliquant pourquoi elle impose à Belisle l’obligation de résider dans une maison de transition. « Votre comportement dans la communauté demeure également problématique et conflictuel. Votre équipe de gestion de cas (les personnes qui préparent un délinquant à sa libération) souligne votre tendance à perdre votre sang-froid et à attaquer verbalement les gens lorsque vous êtes contrarié. Votre historique de retour dans la communauté témoigne de votre manquement à vos obligations légales. »
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