vendredi, novembre 22, 2024

Sabine El-Chidiac : Arrêtons de blâmer les immigrants pour la crise du logement au Canada

Avant de laisser les politiciens faire des nouveaux arrivants des boucs émissaires, corrigez le zonage municipal

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Au Canada, le coût du logement étant en hausse, il est facile de rejeter la faute sur l’immigration. La pénurie de logements signifie qu’il y a moins de logements où vivre, et la réduction du nombre d’immigrants semble être une solution populaire parmi les politiciens. Cependant, blâmer les immigrants pour un problème provoqué par les politiciens eux-mêmes n’est pas la solution aux problèmes croissants du logement au pays, et pourrait nuire à l’économie dans son ensemble.

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La Banque Royale du Canada a a déclaré « L’immigration au Canada est responsable de la croissance de la population active depuis plus d’une décennie, mais elle n’est toujours pas suffisante pour compenser de manière significative l’impact du vieillissement démographique ou pour réduire de manière substantielle les pénuries structurelles sur le marché du travail. » En d’autres termes, le Canada a besoin d’immigrants pour maintenir son économie à flot.

Si le gouvernement souhaite réellement découvrir les causes de la crise du logement, il devrait se rendre compte que ces causes sont internes. Aucun ordre de gouvernement n’a réussi à remédier à la pénurie de logements en rendant de plus en plus difficile non seulement l’achat d’une maison pour les Canadiens, mais aussi la construction de nouveaux logements.

Au niveau municipal, les règles et règlements de zonage empêchent souvent les bureaux commerciaux abandonnés, désormais vides en raison des politiques de télétravail, d’être convertis en espaces résidentiels. C’est le cas à Toronto, où il faut au moins neuf mois pour déposer une demande de rezonage d’un espace une fois les documents soumis. comme l’a souligné David Clément, directeur du Consumer Choice Center en 2020.

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Selon Clément, les demandeurs qui souhaitent modifier le zonage de leur propriété doivent fournir des preuves telles qu’une « évaluation archéologique, une étude des services et des installations, une étude d’impact environnemental, une stratégie énergétique, une déclaration d’impact sur le patrimoine, une étude d’impact sur le patrimoine naturel, leur justification de planification, leur rapport de consultation publique et une étude d’impact sur les transports, en plus de leurs propres plans officiels ». Qui trouvera utile de suivre un tel processus ?

Toronto a depuis est allé dans la bonne direction en éliminant les règles de zonage restrictives qui limitaient auparavant le nombre et le type de logements pouvant être construits sur un terrain. Cette mesure est importante, car une grande partie de la pénurie de logements résulte de règles trop contraignantes qui ne génèrent pas plus de logements pour les Canadiens. On ne peut qu’espérer que d’autres villes suivront l’exemple, car des villes comme Hamilton, Vancouver et Ottawa continuent d’être en tête du classement en matière d’inabordabilité du logement.

Au niveau fédéral, le gouvernement continue de proposer des solutions destinées à détourner l’attention des Canadiens du désordre qu’il a créé en ne faisant pas pression sur les provinces pour qu’elles trouvent des moyens de faciliter la construction de logements. Le ministre de l’Immigration, Marc Miller annoncé En janvier, il a annoncé qu’il allait limiter à deux ans le nombre d’étudiants étrangers admis au Canada. Il a également annoncé qu’il allait restreindre l’accès au marché du travail postuniversitaire, qui permet aux étudiants étrangers d’acquérir une expérience de travail au Canada après avoir terminé leurs études, à ceux qui fréquentent des collèges privés qui suivent les programmes des collèges publics. Ces étudiants sont jeunes, motivés et prêts à contribuer à l’économie canadienne. Et pourtant, ils sont considérés comme l’une des raisons de la crise du logement.

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La dernière tentative du gouvernement fédéral pour réparer son désordre est la plan de logement il libéré en avril. Le plan comprend la réintroduction d’un catalogue de conception de logements normalisé semblable à celui utilisé au Canada dans les années 1940, et l’investissement dans la normalisation des processus de construction pour rendre la construction plus efficace.

Mais les constructeurs n’ont pas besoin de se tourner vers le passé et de suivre les conseils des politiciens et de la lenteur de la bureaucratie. Ils ont simplement besoin de pouvoir faire leur travail avec moins d’obstacles tels que les lois de zonage et les formalités administratives inutiles. Si des logements sont nécessaires immédiatement, le gouvernement fédéral n’a pas le temps de tenir des consultations sur les obstacles réglementaires et le Code national du bâtiment, comme le stipule le nouveau plan de logement : les maisons doivent être construites maintenant.

Ironiquement, bien que le gouvernement continue à utiliser les immigrants comme source de la crise du logement, il admet dans son dernier plan de logement qu’il doit donner la priorité aux nouveaux arrivants qui ont les compétences nécessaires pour construire davantage de logements. Il est clair que sans immigrants, cette crise du logement ne peut pas être résolue facilement.

Il est important de reconnaître que les immigrants s’inquiètent eux aussi de la crise du logement. En juillet, une étude réalisée par Angus Reid a révélé que près de 40 % des immigrants ont envisagé de déménager Les Canadiens ont connu une crise du logement qui a fait des ravages au Canada. C’est une terrible nouvelle pour le pays, car, avec une population en déclin, les espoirs économiques du pays dépendent d’une augmentation de l’immigration économique au cours des prochaines années. Les Canadiens devraient s’unir et cesser de laisser les politiciens faire des immigrants les boucs émissaires des erreurs qu’ils ont eux-mêmes commises dans le marché du logement.

National Post

Sabine El-Chidiac est associée aux politiques canadiennes au Consumer Choice Center.

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