La Banque du Canada va réduire ses taux d’intérêt plus fortement et plus rapidement l’an prochain, selon les économistes

Le taux devrait chuter à 3 % d’ici juillet prochain, contre 4,5 % actuellement

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Les économistes prévoient que la Banque du Canada réduira ses taux d’intérêt pour une troisième réunion consécutive la semaine prochaine, poursuivant ce qui devrait être une tendance à la baisse constante des coûts d’emprunt au cours de la prochaine année à mesure que l’inflation diminue.

Les décideurs politiques dirigés par le gouverneur Tiff Macklem devraient abaisser le taux de référence au jour le jour à 4,25 % lors de leur réunion du 4 septembre, selon l’estimation médiane d’un sondage d’août réalisé par Bloomberg.

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Les économistes prévoient également des baisses plus rapides et plus importantes des coûts d’emprunt au cours de l’année prochaine, et prévoient que la banque centrale réduira son taux directeur de 4,5 % à 3 % d’ici juillet prochain. En 2026, le taux au jour le jour devrait s’établir en moyenne à 2,75 %, selon les données.

Les résultats de l’enquête montrent que les perspectives des analystes correspondent aux attentes du marché quant à un retour progressif à une politique monétaire moins restrictive. Les traders de swaps au jour le jour parient également sur un assouplissement de la politique monétaire de Macklem de plus de 150 points de base d’ici l’été prochain. Cela rapprocherait la politique de la banque du taux dit neutre, où les coûts d’emprunt ne stimulent ni ne restreignent la croissance économique.

L’atterrissage en douceur tant convoité de Macklem reste également le scénario de base, selon les économistes, l’économie canadienne devant croître de 1,7 % en 2025, alors que les taux d’intérêt commencent à baisser et que la croissance des exportations s’accélère. Cela correspond au rythme de croissance le plus rapide des États-Unis parmi les pays du Groupe des Sept. L’inflation devrait atteindre l’objectif de 2 % de la banque d’ici la fin de 2025, contre 2,5 % actuellement.

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Ce changement de perspective intervient dans un contexte de changement des pronostics sur l’évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, dont le président Jerome Powell devrait se joindre à la tendance mondiale d’assouplissement des conditions monétaires en septembre. Plus tôt ce mois-ci, les marchés avaient commencé à anticiper des baisses plus rapides et plus importantes des taux au Canada après que des données américaines ont montré que le marché du travail s’affaiblissait plus rapidement que prévu.

Les économies des deux pays sont étroitement liées, et un ralentissement aux États-Unis risque de se répercuter sur le Canada. La Fed étant sur le point de réduire ses taux, Macklem peut continuer à normaliser les coûts d’emprunt sans craindre de trop devancer la Fed et de risquer des conséquences pour le huard, ce qui entraînerait une nouvelle convergence des politiques des deux pays.

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L’évolution des perspectives mondiales en matière de taux d’intérêt est également porteuse de bonnes nouvelles pour le premier ministre Justin Trudeau et les responsables de la politique budgétaire du pays, qui sont en difficulté dans les sondages et qui doivent faire face à des coûts de service de la dette élevés. Le rendement des obligations du gouvernement canadien à 10 ans, une composante importante des coûts d’intérêt du gouvernement fédéral, devrait s’établir en moyenne à environ 3 % au cours de la prochaine année, contre plus de 3,25 % lors de l’enquête de juillet.

L’enquête a été menée auprès de 26 économistes du 16 au 21 août.

Bloomberg.com

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