Le chef du NPD est devenu le garçon qui crie au loup avec ses plaintes constantes mais son soutien constant au gouvernement Trudeau.
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Cette semaine, Jagmeet Singh a qualifié Justin Trudeau de « lâche » à cause de sa position sur l’arrêt de travail dans les chemins de fer. La semaine dernière, Singh affirmait que la vie des Canadiens sous Trudeau s’était considérablement dégradée.
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Mais ne vous attendez pas à ce que le chef du NPD fasse quoi que ce soit à propos d’un gouvernement qui, selon lui, ne fonctionne manifestement pas pour les Canadiens.
Singh se plaint du gouvernement libéral de Trudeau depuis plus d’un an, soulignant à quel point ce gouvernement est mauvais pour le Canada et soutenant ensuite Trudeau. En tant que partenaire minoritaire de la Coalition des belettes – comme Warren Kinsella a surnommé leur accord – Singh peut dénoncer son patron, Trudeau, tout en s’assurant de maintenir le premier ministre au pouvoir.
C’est l’une des raisons pour lesquelles le NPD de Singh a perdu toute crédibilité et éprouve des difficultés dans les sondages malgré l’effondrement des libéraux.
Depuis un an, les libéraux perdent de plus en plus d’appuis auprès des électeurs, passant d’environ 30 % il y a un an à seulement 23 % aujourd’hui. Selon l’agrégateur de sondages 338Canada.com, les libéraux bénéficient en moyenne de 24 % des appuis des électeurs selon les sondages récents.
Et le NPD ?
Ils restent à 18 %, soit le même niveau de soutien qu’aux dernières élections, lors desquelles le parti n’a remporté que 25 sièges.
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Si les libéraux sont en déclin, le NPD ne devrait-il pas progresser ?
C’est ce que l’on pourrait croire, car on considère les libéraux et le NPD comme des partis progressistes et on suppose que leurs électeurs le sont aussi. Mais plutôt que de quitter les libéraux pour se tourner vers le NPD, les électeurs se sont tournés vers Pierre Poilievre et les conservateurs.
Les libéraux ont perdu en moyenne six points de popularité au cours de la dernière année, et tous ces appuis ont été accordés aux conservateurs. Alors qu’ils bénéficiaient d’une moyenne de 36 % des appuis il y a un an, Poilievre et son équipe en ont aujourd’hui 42 % en moyenne.
Il s’agit d’un échec de la part de Singh et du NPD à établir un lien avec les Canadiens moyens à un moment où ils recherchent une alternative au gouvernement actuel.
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Ce n’est pas seulement une question de sondages, c’est aussi une question de financement, un domaine où le NPD continue de tirer de la patte. Selon le dernier décompte trimestriel d’Élections Canada, le NPD n’a récolté que 1,3 million de dollars, contre 3,8 millions pour les libéraux et 107 millions pour les conservateurs, qui ont récolté plus d’argent que tous les autres partis réunis.
À une époque où le coût de la vie, le logement, l’immigration et les soins de santé sont les principaux enjeux pour les électeurs, Singh devrait faire la différence, mais ce n’est pas le cas. Selon un récent sondage Abacus Data, les électeurs considèrent plutôt les conservateurs comme le meilleur parti sur tous ces sujets. Le mieux que le NPD puisse faire, c’est de les aligner sur les soins de santé.
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Maintenant, alors que le lock-out et la grève des cheminots se poursuivent et que les libéraux de Trudeau tentent de forcer toutes les parties à recourir à l’arbitrage exécutoire, Singh menace de retirer son soutien au gouvernement. Il veut que la grève se poursuive, au diable les autres travailleurs des autres industries qui seront touchés – il soutient désormais les Teamsters.
Mais personne ne croit que Singh retirera son soutien.
Il n’a jamais fait cela auparavant, que ce soit sur la mise en place d’un programme d’assurance-médicaments, sur la position du gouvernement concernant la guerre entre Israël et le Hamas, ou même sur les questions du coût de la vie qu’il prétend comprendre. Singh est le garçon qui criait au loup et il l’a fait tellement de fois qu’il est difficile d’imaginer qu’il le ferait maintenant.
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Bien sûr, Singh a aussi 2,1 millions de raisons de ne pas arrêter de travailler avant janvier 2025 au moins. C’est à ce moment-là que sa retraite entrera en vigueur après six ans de service au Parlement. Et même s’il ne pourra pas la percevoir avant 55 ans, la valeur totale de sa retraite est estimée à 2,1 millions de dollars.
Singh est sans aucun doute plein de fanfaronnades et de plaintes à l’égard du gouvernement Trudeau. Son problème est que personne ne le prend plus, lui et son parti, au sérieux.
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