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Les religions du monde Le meilleur moyen de décrire l’ouvrage est de prendre note de ce qu’il n’est pas. L’auteur Huston Smith affirme avec insistance que son livre n’est pas un ouvrage comparatif des religions. Il s’agit d’un regard aussi objectif que possible sur les principales religions du monde d’aujourd’hui, dans le but d’éclairer les gens de cultures et de croyances différentes les uns sur les autres. À cet égard, le Dr Smith a atteint son objectif.
Dans Les religions du monde, Huston Smith a limité son champ d’étude à sept religions mondiales plus ou moins organisées (l’hindouisme, le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme, l’islam, le judaïsme et le christianisme) avec un chapitre sur la religion primitive. Sous ces grandes rubriques, le Dr Smith examine, lorsque cela est nécessaire, les grandes sectes de chaque catégorie principale. Le livre n’est pas écrit selon le modèle standard d’un manuel scolaire, mais s’adresse plutôt au grand public, ce qui rend l’ouvrage extrêmement lisible.
Le chapitre sur l’hindouisme est le plus long du livre, en partie à cause des différentes facettes de l’hindouisme, principalement en Inde. Dans la mesure où il est possible pour un auteur occidental de le faire, Smith parvient à le présenter d’un point de vue indien. Il y parvient mieux avec l’hindouisme et le bouddhisme qu’avec les autres religions asiatiques. Le chapitre sur l’hindouisme est suivi par celui sur le bouddhisme, qui aborde d’abord en profondeur la vie de Siddhartha Gautama, le fondateur. Il est presque impossible de séparer la religion de la vie du Bouddha, d’autant plus qu’il n’avait pas l’intention de fonder une nouvelle religion.
Les religions d’Extrême-Orient – le confucianisme et le taoïsme – nous permettent de mieux comprendre les religions elles-mêmes ainsi que les cultures dont elles sont issues. Comme pour Siddhartha, le Dr Smith consacre beaucoup de temps à ce que l’on sait de la vie de Confucius avant de se lancer dans une étude détaillée de la religion qu’il a laissée derrière lui. Les principes plus que les personnalités sont au cœur de ces analyses religieuses asiatiques.
L’islam, le judaïsme et le christianisme proviennent pour ainsi dire du même puits et sont davantage étudiés en termes de convergence que de divergences. Les études de personnages prédominantes portent sur Moïse, Jésus et Mahomet. Ces trois chapitres parviennent à éviter les domaines de plus grande discorde entre eux.
Le chapitre le plus intéressant du livre est peut-être celui consacré aux religions primitives, qui sont des traditions orales antérieures à toute religion organisée dans le monde d’aujourd’hui. Smith est capable de présenter les véritables valeurs de ces religions, qui étaient autrefois considérées comme païennes. C’est en fait de ces religions primitives que sont nées plus tard des religions plus organisées. Les codes moraux et familiaux de ces religions sont à bien des égards plus stridents que dans les credo écrits ultérieurs. Les religions du monde atteint son objectif d’élargir la vision des cultures divergentes et de leurs religions.
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