vendredi, janvier 3, 2025

Le monde tel que je le vois

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Initialement publié en 1956 sous le titre Ma vision du monde (Mein Weltbild)ce livre est un recueil de lettres, discours, articles et essais d’Albert Einstein sur la religion, la politique, la paix et la foi. du début des années 1920 à la fin des années 1940. Il a été publié ostensiblement pour présenter au monde une vision cohérente d’Einstein, l’humanitaire. La première édition du livre contenait des essais d’Einstein sur la relativité et les questions scientifiques, mais ceux-ci ont été supprimés de l’édition rééditée de 1984. Tous les écrits d’Einstein ont été traduits de l’allemand, sa langue maternelle.

La majeure partie de ces écrits couvre manifestement la période précédant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, l’explosion de la première bombe atomique et la formation de l’État d’Israël au lendemain de cette conflagration. Les opinions d’Einstein sur le judaïsme mondial, le sionisme, le nazisme et le nationalisme sont particulièrement poignantes, compte tenu de leur localisation historique. Ses opinions sur la science et la foi sont également uniques et rafraîchissantes. Le lecteur découvre le profond pacifisme d’Einstein et son aversion pour l’armée.

Les éditeurs déclarent : « Ces fragments forment un portrait en mosaïque de l’homme Einstein. Chacun d’eux est, en un sens, complet en lui-même ; il présente ses vues sur tel ou tel aspect du progrès, de l’éducation, de la paix, de la guerre, de la liberté ou d’autres problèmes d’intérêt universel. Leur effet combiné est de démontrer que l’Einstein que nous pouvons tous comprendre n’est pas moins grand que l’Einstein auquel nous faisons confiance. »

C’est vrai. Mais le livre souffre d’un manque de dates précises pour ses différentes parties, ainsi que d’une absence totale de texte de liaison qui éclairerait le contexte des différentes parties. Le lecteur ne peut échapper au soupçon que ce livre, publié un an après la mort du scientifique, n’est que le produit d’une boîte pleine de papiers divers découverts parmi ses effets et rassemblés à la hâte et sans aucun contexte scientifique qui aurait pu donner plus de sens à ses écrits.

Par exemple, quand et dans quelles circonstances Einstein a-t-il écrit sa « Lettre aux écoliers du Japon » ? Était-ce avant ou après le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki ? Quant à une autre lettre adressée à M. Rocco, ministre d’État à Rome, sur le « fascisme et la science », quand et pourquoi l’a-t-il écrite ? En quoi consistait exactement l’affaire Gumbel, à laquelle Einstein fait référence à plusieurs reprises ? En quoi est-elle pertinente pour son travail et sa vie ? Le texte est, de manière troublante, dépourvu de toute référence ou note de bas de page permettant de répondre à de telles énigmes.

Le livre contient des trésors de réflexion, mais ils sont dispersés dans la masse d’écrits apparemment déconnectés et décousus ; les lecteurs sont donc laissés seuls pour essayer de faire ou d’inventer des liens. On se demande si Einstein était un aussi grand humaniste qu’un scientifique, comme le prétendent les éditeurs dans leur introduction, alors pourquoi personne n’a-t-il pris le temps de montrer comment ces aspects de sa vie sont intégrés dans la « mosaïque » qui, selon eux, se trouve dans ses pages ?

Heureusement, les éditeurs fournissent une brève biographie. Einstein est né en 1879 à Ulm, en Allemagne, où son père possédait une usine électrochimique. Deux ans plus tard, la famille déménagea à Munich et Einstein alla à l’école. Il y rencontra « une discipline rigide, presque militaire, ainsi que l’isolement d’un enfant juif timide et contemplatif au milieu des catholiques romains ». Bien que ses professeurs le considéraient comme insatisfaisant, un étudiant en médecine juif éveilla son intérêt pour les mathématiques. « À l’âge de 14 ans, [he was] « un meilleur mathématicien que ses maîtres », selon l’introduction.

La famille déménagea ensuite à Milan, où Einstein profita d’un répit ensoleillé après le rude climat nordique et d’une pause scolaire de quelques mois. Il s’inscrivit à l’Académie polytechnique de Zurich, où il étudia les mathématiques, les sciences et la philosophie. Après avoir obtenu son diplôme, il ne put trouver de poste d’enseignant. Einstein travailla donc au bureau des brevets de Berne, où il publia en 1905 sa première monographie sur la théorie de la relativité. On lui offrit bientôt un poste de maître de conférences à l’université de Zurich, puis une chaire. Une affectation ultérieure à l’université de Prague précéda un poste de professeur à l’Académie prussienne des sciences de Berlin.

Mais au milieu des années 1930, Einstein annonça qu’il ne pouvait plus travailler ou vivre dans un pays qui ne pratiquait pas « la liberté politique, la tolérance et l’égalité de tous les citoyens devant la loi ». Peu de temps après, Einstein accepta un poste à l’Université de Princeton en tant que professeur de mathématiques et de physique théorique, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort.

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