Les deux plus grandes compagnies ferroviaires du Canada ferment après l’échec des négociations collectives

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Les deux plus grands chemins de fer du Canada, représentant près de 80 % du réseau national, ont fermé tôt jeudi après l’échec des négociations avec un syndicat, bloquant immédiatement les artères des chaînes d’approvisionnement nord-américaines qui transportent environ 1 milliard de dollars par jour en échanges commerciaux.

Plus de 9 000 employés de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada et de la Compagnie du Canadien Pacifique à Kansas City ont été mis en lock-out après l’expiration du délai prévu jeudi matin. Les deux entreprises n’ont pas réussi à conclure une entente avec la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada après que le syndicat a voté en faveur d’une grève pour régler la question des horaires et des moyens d’atténuer la fatigue des travailleurs.

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Dans un communiqué, un porte-parole du Canadien National a déclaré que l’entreprise avait constamment fait des offres pour améliorer les salaires et les temps de repos, y compris une offre finale pour éviter un lock-out. « Les Teamsters n’ont montré aucune urgence ni aucun désir de conclure une entente qui soit bonne pour les employés, l’entreprise et l’économie », a déclaré le porte-parole.

Selon le président du syndicat, Paul Boucher, les principaux obstacles à la conclusion d’une entente demeurent les revendications des entreprises, et non les propositions des syndicats. « Leur seul objectif est d’améliorer leurs résultats, même si cela signifie mettre en péril l’ensemble de l’économie », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Un porte-parole du Canadien Pacifique a déclaré que le syndicat continue de formuler des demandes irréalistes qui nuiraient fondamentalement à la capacité du chemin de fer à servir ses clients. « Nous comprenons et apprécions pleinement ce que cet arrêt de travail signifie pour les Canadiens et notre économie », a déclaré le porte-parole dans un communiqué.

L’arrêt pourrait coûter au Canada jusqu’à 341 millions de dollars par jour, selon une estimation publiée mercredi par l’agence de notation Moody’s Corp.

À l’approche de la date limite, les groupes d’affaires et les industries dépendantes du rail, des constructeurs automobiles à l’agriculture, ont émis de graves avertissements concernant les dommages économiques, qui pourraient signifier des réductions d’effectifs ou des fermetures d’usines, ainsi que des dommages à plus long terme aux relations commerciales du Canada et à sa réputation de fiabilité, à la suite d’autres perturbations récentes de ses réseaux de transport.

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Les expéditeurs avaient déjà détourné une partie de leur cargaison vers les États-Unis avant la grève. Certaines marchandises canadiennes essentielles, comme les engrais, les céréales et le bois d’œuvre, ont besoin du rail pour être transportées et ne peuvent pas être transférées sur des camions à grande échelle. Les arrêts de travail vont également perturber les déplacements des citadins canadiens.

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Le secrétaire américain aux Transports, Pete Buttigieg, a déclaré lundi que son ministère surveillait de près la situation et suivait le flux de marchandises vitales vers les États-Unis.

C’est la première fois depuis des décennies que les travailleurs des deux entreprises débrayent simultanément, et cette situation a suscité des questions urgentes pour le gouvernement fédéral. Le ministre du Travail, Steven MacKinnon, a rejeté la demande du Canadien National d’imposer un arbitrage exécutoire le 15 août et a encouragé les parties à conclure une entente à la table de négociation. Le ministre a également rencontré les parties et les médiateurs fédéraux mardi et mercredi.

Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau s’appuie sur un accord avec le Nouveau Parti démocratique, pro-syndicaliste, dont le chef Jagmeet Singh avait déclaré qu’il s’opposerait aux mesures gouvernementales visant à intervenir au nom des employeurs contre les travailleurs.

— Avec l’aide de Monique Mulima.

Bloomberg.com

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