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WASHINGTON — Un parti démocrate revigoré se réunit à Chicago pour sa convention nationale, cherchant à poursuivre sur la lancée des dernières semaines après que la vice-présidente américaine Kamala Harris se soit hissée en tête de liste pour l’élection présidentielle de novembre.
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Harris et son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, devraient accepter officiellement la nomination du parti au cours de cet événement de quatre jours. Ce sera l’occasion pour la vice-présidente de se redéfinir en tant que leader et de présenter une vision de l’avenir de l’Amérique après quelques mois tumultueux pour le parti.
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Personne ne peut dire qu’il aurait pu prédire cette campagne électorale, a déclaré Anthony Fowler, professeur à la Harris School of Public Policy de l’Université de Chicago.
Le président Joe Biden devrait prononcer un discours lundi soir, dans un moment qui pourrait avoir des sons doux-amers. Il y a un peu plus d’un mois, il était quasiment certain qu’il serait sur scène pour accepter sa nomination.
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Biden s’est retiré en juillet, offrant son soutien à Harris, en raison d’inquiétudes concernant son âge et son acuité mentale. Biden avait perdu le soutien de son parti, ses collègues craignant qu’il n’y ait plus de voie vers la victoire après un débat désastreux avec Donald Trump et une performance inégale au sommet des dirigeants de l’OTAN à Washington, DC
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Le discours de Biden fera office de passation de témoin symbolique et le président ne devrait pas rester à la convention. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que Biden devrait évoquer le bilan de l’administration et les enjeux de l’élection.
« Il a hâte de parler directement au peuple américain, comme il a l’habitude de le faire : parler du moment que nous traversons, de ce qui est en jeu, et continuer à parler d’une question qui est incroyablement importante pour lui, à savoir l’unité », a déclaré Jean-Pierre la semaine dernière.
Parmi les autres grands noms attendus, on compte les anciens présidents Barack Obama et Bill Clinton ainsi que l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton.
Marc Trussler, de l’Université de Pennsylvanie, a déclaré qu’il était peu probable qu’il y ait des détails sur la manière dont Harris gérerait la politique étrangère ou le commerce différemment de Biden.
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Trussler, directeur des sciences des données pour le programme de recherche d’opinion et d’études électorales de l’université, a déclaré que ces questions ne susciteront pas l’enthousiasme ou l’unité parmi les fidèles du parti.
Selon les experts, il est probable que Harris suive la feuille de route de Biden pour les relations entre les États-Unis et le Canada. Le mandat de Biden a apporté une certaine stabilité, mais il y a également eu des tensions concernant les règles d’achat de l’administration américaine.
Les démocrates espèrent que la convention leur apportera un soutien accru, en s’appuyant sur l’énergie revigorée que leur parti a suscitée après s’être uni derrière Harris comme candidate à la présidence. Les sondages récents commencent à pencher en faveur des démocrates dans des États clés comme le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie.
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Fowler a averti que les hausses de sondage résultant des conventions sont rarement durables et que Harris devra travailler pour se vendre aux Américains en général.
Il y a un peu plus d’un mois, Trump était salué comme un héros après une tentative d’assassinat le week-end précédant la Convention nationale républicaine à Milwaukee. À l’époque, les républicains étaient en tête dans les sondages.
Mais les observateurs affirment que Trump a eu du mal à répondre à son nouvel adversaire, en testant une série de surnoms et d’insultes, et les démocrates ont depuis rattrapé leur retard.
Fowler a déclaré que Trump pourrait être en mesure de ralentir cette croissance de popularité s’il parvenait à se concentrer sur l’histoire du gouvernement de Harris – qui a été critiquée comme étant trop libérale – et sur le bilan de l’administration Biden.
Les électeurs démocrates chercheront à entendre davantage de détails sur un plan de gouvernement, de nouvelles idées politiques et quelque chose de significatif sur des questions clés comme l’inflation et la frontière cette semaine.
« Au cours de la campagne, les électeurs vont se tourner vers Harris et Walz pour voir quels sont les plans sur certaines de ces questions importantes », a déclaré Fowler.
Trussler a déclaré que les membres les plus fervents du parti seront très enthousiastes lors de la convention. Reste à savoir si les démocrates parviendront à maintenir l’attention et l’enthousiasme du grand public jusqu’en novembre.
« Il faut que ces gens se présentent aux urnes et votent », a-t-il déclaré.
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