vendredi, novembre 22, 2024

Jon Hartley : Trudeau devrait écouter Elon Musk sur la productivité

L’augmentation de la productivité est essentielle pour améliorer les salaires et le niveau de vie

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Plus tôt cette semaine, Elon Musk a interviewé Donald Trump, dans une interview de deux heures, qui a mis en avant des idées nouvelles qui n’avaient pas été discutées auparavant.

Une idée proposée par Musk au cours de la conversation était une « commission d’efficacité gouvernementale », qu’il a proposé de diriger dans une éventuelle seconde administration Trump, une idée à laquelle Trump était favorable.

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La création d’une commission chargée d’éliminer les inefficacités gouvernementales et de promouvoir la productivité et la croissance économique en général est une excellente idée, non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour les pays du monde entier, en particulier ceux qui connaissent une baisse significative de la productivité, comme le Canada, le Japon et une grande partie de l’Europe occidentale. Beaucoup de ces pays n’ont connu qu’une croissance limitée, voire inexistante, du PIB par habitant depuis la crise financière mondiale.

L’augmentation de la productivité est essentielle pour améliorer les salaires et le niveau de vie, en particulier pour ceux qui gagnent moins que le revenu médian. La productivité est intimement liée à la réduction de la pauvreté, car les gains de productivité conduisent souvent à des emplois mieux rémunérés. L’État fait souvent obstacle à ces gains, que ce soit par des réglementations, des impôts et des dépenses excessifs qui peuvent évincer l’activité du secteur privé.

Dans un contexte de déclin de la croissance dans les années 1970, le Canada a mis sur pied la Commission Macdonald, qui a débuté en 1982 et a formulé ses recommandations finales en 1985. Bon nombre de ses recommandations en faveur du marché et de la croissance ont incité le gouvernement Mulroney et les gouvernements suivants à soutenir des accords de libre-échange comme l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), les réformes fiscales Chrétien-Martin dans les années 1990 et les excédents budgétaires des années Harper.

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Les libéraux de Trudeau, dans leur plateforme de parti de 2021, promis « établir un Conseil permanent de conseillers économiques pour fournir des conseils indépendants au gouvernement sur la croissance à long terme », ce qui ne s’est jamais matérialisé. Le Canada disposait auparavant de son propre « Conseil des conseillers économiques », officiellement appelé « Conseil économique du Canada », qui existait en tant que société d’État fédérale de 1963 à 1993. Depuis lors, le gouvernement canadien n’a pratiquement plus d’organisme dédié à l’analyse économique rigoureuse des questions, au-delà du Bureau du directeur parlementaire du budget (DPB), qui ne fournit en grande partie que des notes budgétaires.

L’Australie a créé une Commission de productivité en 1998 et l’a depuis activement gérée avec un œil spécifique sur les réformes microéconomiques et structurelles pour améliorer la croissance (l’Australie pendant de nombreuses décennies). éviter la récession, (de 1991 à 2020, bien qu’en partie en raison des retombées de la croissance économique croissante de la Chine). Les États-Unis ont leur Conseil des conseillers économiques de la Maison Blanche intégré au sein de l’exécutif, qui fournit des recommandations de grande envergure sur la politique économique, du logement à l’éducation en passant par la macroéconomie, qui comprend à la fois des recommandations politiques liées à la croissance économique ainsi que des réponses de relance aux récessions.

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Il y aurait de nombreux avantages à établir des commissions et des organismes gouvernementaux (temporaires ou permanents) qui se concentreraient sur la croissance économique, la productivité et les réformes structurelles du gouvernement. Les réglementations au Canada, dans l’Union européenne et même aux États-Unis sont devenues de plus en plus contraignantes.

Qu’il s’agisse d’excès de réglementations environnementales sur l’utilisation des terres (émanant de législations telles que la National Environmental Policy Act (NEPA) et ses équivalents étatiques aux États-Unis) et du NIMBYisme empêchant la croissance de l’offre de logements, rendant le logement inabordable ou assouplissant les réglementations sur les licences professionnelles pour permettre aux travailleurs agréés (souvent en dessous du revenu médian) de trouver plus facilement un emploi, une analyse rigoureuse de ces questions peut faire une différence significative et rendre le marché du travail plus dynamique et plus productif.

Au Canada, aux États-Unis et ailleurs, de nombreuses personnes souhaiteraient migrer vers des régions plus productives et mieux rémunérées, qui leur permettraient de mieux exploiter leurs compétences, mais cela n’est pas possible en raison des coûts exorbitants du logement et des réglementations en matière d’aménagement du territoire. Le secteur de l’énergie est continuellement embourbé dans la réglementation, qu’il s’agisse des régulateurs canadiens qui ralentissent la construction du pipeline Trans Mountain en raison d’examens environnementaux excessifs ou de l’annulation par le président Biden aux États-Unis du pipeline Keystone XL dès son premier jour de mandat. L’augmentation du flux d’immigrants hautement qualifiés peut donner lieu à des percées en matière d’innovation.

Quelques experts, particulièrement attentifs aux idées de réformes favorables à la croissance et aux structures, peuvent aider de nombreuses économies à se remettre sur la bonne voie en matière de productivité et de croissance économique, essentielles à la mobilité économique des plus démunis.

Jon Hartley est chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier et chercheur associé à la Fondation pour la recherche sur l’égalité des chances.

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