Gwyn Morgan : Et Ottawa ? Les dîners à base de saumon seront-ils bientôt chose du passé ?

Des inquiétudes infondées concernant l’élevage du saumon et des tentatives malavisées de sauver une sous-espèce d’épaulard tuent l’industrie du saumon en Colombie-Britannique

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En contemplant le magnifique océan qui s’étend devant notre maison de l’île de Vancouver, nous nous rappelons chaque jour que ma femme et moi sommes vraiment bénis. Au printemps, les eaux sont obscurcies par des milliers de harengs. Les aigles fondent sur eux pour attraper des harengs et nourrir leurs oisillons affamés. Les grands hérons bleus pêchent près des côtes tandis que les phoques nagent depuis les rochers voisins pour se régaler de l’abondance de la nature.

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Si nous regardons au bon moment, les orques (aussi appelés épaulards) surgissent des profondeurs, la bouche grande ouverte, pour dévorer les phoques. Mais il ne s’agit pas des baleines « résidentes du Sud » que beaucoup croient être les dernières orques de la planète. Il s’agit plutôt de quelques-unes des 400 orques de Biggs qui errent dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique pour se nourrir des otaries et des phoques, trop nombreux ici.

Ces 400 orques font partie d’une population estimée à 50 000 dans les océans du monde, ce qui en fait, après les humains, le mammifère le plus répandu sur la planète. Cela pourrait surprendre les habitants de l’île de Vancouver qui ont été amenés à croire que les « orques résidents du sud » sont les 74 seuls orques restants sur la planète.

Ils ne le sont pas. D’un autre côté, ils sont les seuls orques au monde qui ne se nourrissent que de saumon. Cela a donné lieu à une campagne frénétique « Sauvons le saumon pour les baleines » qui a entraîné la fermeture de pêcheries qui ont dévasté l’industrie vitale de la pêche sportive récréative de la Colombie-Britannique. Les bateaux-guides restent amarrés aux quais, les magasins d’articles de pêche font faillite et des milliers de chambres d’hôtel et de gîtes restent vides,

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Cette année, les fermetures concernent notamment le banc Swiftsure, dont dépend toute la ville de Port Renfrew (et où, soit dit en passant, mon petit-fils a attrapé son premier saumon). La pêche au saumon dans toutes les îles du sud du golfe est également fermée afin de « protéger ces remarquables mammifères marins (les orques) et de préserver leur importance culturelle et écologique », selon les termes de la ministre fédérale des Pêches, Joyce Murray. Mais la seule chose qui soit remarquable à leur sujet est qu’ils sont les seuls 74 orques sur 50 000 au monde à être accros au saumon.

La loi de la sélection naturelle du naturaliste du XVIIIe siècle Charles Darwin stipule que « les variations héréditaires déterminent la capacité d’une espèce à survivre ». Une illustration claire de la loi de Darwin est contenue dans un article évalué par des pairs rapporté sur dans le numéro du 4 août du Victoria Times Colonist, qui concluait : « Les baleines résidentes du sud sont sur la voie d’un déclin accéléré qui présage de leur extinction. »

Pendant ce temps, la tentative vaine de sauver ces 74 baleines condamnées par la loi de la sélection naturelle est en train de dévaster une partie vitale de notre économie de la côte ouest. Du côté positif de la sélection naturelle, en revanche, les 400 orques prospères de Biggs dévorent les phoques et les lions de mer qui dévorent notre saumon.

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En ce qui concerne l’économie maritime de la côte ouest, si ce n’est pas la pêche au saumon qui compte, c’est toujours le saumon. La récente décision du gouvernement fédéral de n’offrir que des renouvellements de cinq ans aux fermes salmonicoles à filets ouverts a fixé la date de fermeture d’ici 2029 pour une industrie qui fonctionne en toute sécurité depuis quatre décennies. Les militants écologistes affirment depuis longtemps que les fermes propagent des poux de mer qui nuisent au saumon sauvage, mais ils n’ont pas été en mesure de produire des preuves scientifiques crédibles à l’appui de leurs affirmations.

Il existe cependant des preuves scientifiques crédibles du contraire. Un rapport de 2023 de Pêches et Océans Canada rapport « Les chercheurs n’ont trouvé aucune « association statistiquement significative » entre les infestations de poux de mer… et les piscicultures (le saumon sauvage) qui migrent le long de la côte de la Colombie-Britannique. » Cela rend la décision du gouvernement totalement inexplicable. Il n’est pas étonnant que Tim Kennedy, directeur général de l’Alliance canadienne de l’industrie de l’aquaculture a réagi à cela « L’objectif est déraisonnable parce qu’il n’y a aucune base scientifique à la décision. L’objectif est irresponsable parce qu’il menace 5 000 emplois qualifiés. » De toute évidence, la décision du gouvernement fédéral de céder aux militants qui n’ont aucune base scientifique crédible pour leurs revendications concernant l’élevage du saumon est à la fois moralement mauvaise et économiquement destructrice.

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Mais la déclaration de l’Alliance contient un fait encore plus troublant qui, paradoxalement, met en péril le saumon sauvage : 95 % de la production canadienne de saumon provient de fermes salmonicoles à filets ouverts. Imaginez à quel point le prix des 5 % restants va monter en flèche lorsque cette production cessera. Le gouvernement peut essayer de maintenir la pêche du saumon sauvage à des niveaux réglementés, mais bonne chance : il faudra une véritable armada pour arrêter les braconniers.

Entre les braconniers et les orques accros au saumon, ces délicieux repas à base de saumon ne seraient accessibles qu’aux riches. La pêche sportive serait condamnée.

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Heureusement que mon petit-fils a pêché son saumon pendant qu’il le pouvait.

Poste Financier

Gwyn Morgan est un chef d’entreprise à la retraite qui a été directeur de cinq sociétés mondiales.

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