La Fed « gagne lentement » : ce que les économistes ont à dire sur les dernières données sur l’inflation aux États-Unis

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L’inflation américaine a atteint en juillet son niveau le plus bas en glissement annuel depuis plus de trois ans, ce qui rend les économistes de plus en plus confiants quant au fait que la Réserve fédérale finira par réduire son taux d’intérêt directeur en septembre.

Selon le dernier rapport du Bureau of Labor, l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a augmenté de 0,2 % de juin à juillet. Les prix sur un an n’ont augmenté que de 2,9 %, ce qui représente une baisse par rapport aux 3 % de juin et constitue le niveau le plus bas depuis mars 2021.

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Voici ce que les économistes ont à dire sur les dernières données sur l’inflation aux États-Unis.

« Un bilan mitigé » : BMO

Scott Anderson, économiste en chef américain à la Banque de Montréal, a souligné que les baisses de prix dans les principales catégories, comme les véhicules neufs et d’occasion, les vêtements et les tarifs aériens, étaient un signe que les consommateurs se sentaient à court d’argent.

« Cela concorde parfaitement avec les rapports anecdotiques des détaillants selon lesquels les consommateurs deviennent plus sensibles aux prix, recherchent des bonnes affaires et, dans certains cas, réduisent leurs achats ou optent pour des substituts moins chers », a-t-il déclaré dans une note.

Anderson a néanmoins ajouté que le rapport était « un peu mitigé » en raison d’une inflation relativement plus forte des services et de l’immobilier, qui ont augmenté respectivement de 0,3 % et de 0,4 %.

« Rien dans ce rapport n’empêcherait la Fed de réduire ses taux en septembre, mais les espoirs du marché d’une baisse plus importante semblent encore peu probables. »

Les principaux services responsables de la hausse : TD

Thomas Feltmate, directeur et économiste principal à la Banque Toronto-Dominion, a déclaré que les services de base étaient principalement responsables de la hausse de l’inflation globale en juillet.

Feltmate a affirmé dans une note qu’avec des pressions sur les prix restant « relativement modérées » en juillet et un marché du travail en baisse, la TD s’attend à trois baisses de taux d’un quart de point de la part de la Fed d’ici la fin de l’année.

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Le taux des fonds fédéraux se situe actuellement dans une fourchette comprise entre 5,25 % et 5,50 %.

La hausse des loyers n’est que du « bruit » : CIBC

Ali Jaffery, économiste principal à la CIBC, a noté que même si les loyers ont augmenté de 0,5 %, d’autres mesures de loyer, telles que celles de Zillow et de la Fed de Cleveland, suggèrent que les prix des loyers sont en train de ralentir et que les données du rapport sur l’IPC ne sont que du « bruit ».

« Nous ne nous attendons pas à ce que la Fed perde beaucoup de sommeil à cause des chiffres locatifs solides d’aujourd’hui, encouragée par la tendance à la baisse des OER (loyers équivalents propriétaires) comme un signal plus durable de la direction que prennent les coûts du logement », a déclaré Jaffery.

« À un moment donné, une fois que la poussière sera retombée, compte tenu de tout ce que nous avons vu sur ce composant, nous espérons que le BLS s’assiéra et se demandera si c’est vraiment la meilleure façon de (mesurer) les prix du logement dans l’économie. »

La Fed «gagne lentement» : Desjardins

Francis Généreux, économiste principal chez Desjardins, a déclaré que la baisse de l’inflation sur 12 mois « est une preuve supplémentaire que la Réserve fédérale gagne lentement son long combat contre l’inflation post-pandémique ».

« Les mouvements de prix ont été beaucoup plus encourageants au cours des trois derniers mois », a-t-il déclaré dans une note. « Cela laisse la porte ouverte à une baisse des taux par la Réserve fédérale lors de sa réunion de septembre. »

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Raison de plus pour que la Banque du Canada réduise ses taux : RSM Canada

La Fed n’est pas la seule à vouloir réduire ses taux cet automne. Tu Nguyen, économiste chez RSM Canada, a déclaré dans un courriel que les données sur l’inflation aux États-Unis donnaient à la Banque du Canada une raison supplémentaire de réduire de 25 points de base son taux d’intérêt de référence en septembre également.

« Le vent a tourné », a déclaré M. Nguyen. « Même si la Banque du Canada et la Réserve fédérale n’ont pas à agir de concert, la nature interconnectée des deux économies signifie qu’il y a des avantages à ce qu’elles agissent de concert. »

Selon M. Nguyen, la baisse des taux de la Fed cette année empêchera également le dollar canadien de perdre de la valeur. Un dollar canadien plus faible signifierait que les biens importés pourraient devenir plus chers, ce qui exercerait une pression sur l’inflation.

« Alors que l’inflation dans les deux pays continue de baisser et se dirige vers 2 % en 2025, nous nous attendons à de nouvelles baisses de taux de la part des deux banques centrales », a déclaré Nguyen.

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