Le Sénat et le syndicat se disputent l’approvisionnement en chemises neuves et en chaussettes noires usagées

Les uniformes sont l’un des deux points en suspens qui empêchent le Sénat de signer une nouvelle entente avec l’AFPC après plus de 18 mois de négociations

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OTTAWA — Une bataille controversée au sujet des uniformes entre le Sénat et un syndicat représentant les employés de la Chambre rouge a soulevé une question épineuse : les employés doivent-ils retourner leurs chaussettes noires usagées lorsqu’ils quittent la Chambre ?

La question des uniformes est l’un des deux points en suspens qui empêchent le Sénat de signer une nouvelle convention avec les 79 membres du groupe opérationnel de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) après plus de 18 mois de négociations.

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La question est si controversée qu’une l’arbitre fédéral a dû intervenir et rendre une décision mois dernier.

Dans une entrevue, Morgan Gay, négociateur national de l’AFPC, a déclaré que le remplacement des uniformes est un problème de longue date pour les employés du groupe opérationnel, qui travaillent dans les services de courrier, d’entretien, d’impression et de soutien aux salles de comité du Sénat.

« Pour quelqu’un de l’extérieur, cela peut paraître absurde. Mais c’est un véritable irritant pour les gens et ils le vivent au quotidien. Chaque jour, ils ont un trou dans leur botte ou leur uniforme et ils veulent le faire réparer », a déclaré Gay. « Mais le Sénat fait traîner les choses… ce qui énerve les gens. Ce sont des ouvriers. »

Chaque employé qui doit porter un uniforme se voit en fournir un par le Sénat lors de son embauche. Les articles varient en fonction du rôle et peuvent inclure des chemises, des pantalons, des chaussures de sécurité, des lunettes de soleil, des tuques et même des manteaux d’hiver.

La pratique actuelle veut que lorsqu’un article est usé, l’employé doit le retourner au Sénat, qui commandera un article de remplacement.

Mais de l’aveu même du Sénat, il faut de six à huit semaines pour recevoir les articles de remplacement. Selon l’AFPC, « les employés doivent utiliser des chapeaux, des bottes et d’autres vêtements usés pendant que la commande est en attente ».

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Le syndicat a fait valoir que le Sénat devrait remplacer chaque vêtement chaque année, une proposition que le Sénat a qualifiée de « gaspilleuse et coûteuse ».

Le Sénat a rétorqué que c’était la faute des employés de ne pas avoir informé leur employeur plus tôt qu’ils auraient besoin d’un remplaçant.

Les parties étaient tellement dans l’impasse sur cette question que La Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) a dû trancher dans une décision publiée à la mi-juillet.

« L’AFPC et le Sénat ont tous deux reconnu qu’il existe des solutions pratiques à ces problèmes et ont accusé l’autre parti de s’entêter sur des bases idéologiques », a écrit Christopher Rootham, membre de la FPSLREB, au nom du panel composé de Joe Herbert et de Steve Chaplin.

« Le Conseil reconnaît qu’il existe des solutions réalisables à ces problèmes et il souhaite que les parties les trouvent », a ajouté Rootham dans une phrase qui trahit l’irritation du panel face à l’impasse.

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Depuis le début des négociations en février 2023, il semble y avoir eu peu de concessions de la part des deux parties sur la question des uniformes, à l’exception de celle des chaussettes.

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Le Sénat exige que les employés qui partent rendent tous les vêtements de travail qui leur ont été donnés, jusqu’aux chaussettes.

« L’AFPC propose également que les employés soient autorisés à conserver tous leurs vêtements lorsqu’ils quittent le Sénat, à moins que ces vêtements ne portent une étiquette du Sénat (que le Sénat doit conserver pour des raisons de sécurité). L’AFPC n’a aucune raison pour que le Sénat agisse ainsi », a écrit Rootham au nom du conseil.

« De la même manière, le Sénat n’avait aucune raison de vouloir que les vieux vêtements lui soient restitués. Il s’appuyait plutôt sur le principe de propriété : il possède les vêtements, il veut donc qu’ils lui soient restitués – et à ce moment-là, il les jette à la poubelle », a-t-il ajouté.

Rootham a déclaré que le Sénat était prêt à abandonner cette exigence.

Même la question traditionnellement la plus controversée — les augmentations salariales — a été résolue par le comité de la CRTESPF, qui a ordonné une augmentation moyenne de 11,25 pour cent pour les employés sur trois ans (l’AFPC voulait 13 pour cent, le Sénat a offert 10 pour cent).

Le panel a également ordonné aux parties d’établir une nouvelle grille salariale pour les travailleurs, contribuant ainsi à résoudre le seul autre problème en suspens à la table des négociations.

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Mais lorsqu’il s’est agi de la question en suspens du remplacement des uniformes, la décision du Conseil a été claire : retournez à la table des négociations et trouvez une solution dans les 90 jours.

Pour aider les parties dans leurs négociations, la CRTESPF a pris la mesure inhabituelle de leur dire ce que la Commission n’ordonnerait pas si le problème n’était pas résolu d’ici là.

Le gouvernement a déclaré qu’il n’ordonnerait pas que chaque vêtement de travail soit remplacé chaque année, ni qu’il accepterait la promesse du Sénat d’améliorer le délai de livraison des vêtements de remplacement (bien qu’il ait encouragé l’employeur à le faire).

Marie-Pier Albert, porte-parole de la sénatrice Lucie Moncion, qui préside le Comité sénatorial de la régie interne, des budgets et de l’administration, a déclaré dans un courriel que les discussions en cours ne constituaient pas un « conflit » mais faisaient partie des négociations régulières. Elle a refusé de commenter davantage jusqu’à ce qu’une entente soit signée.

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