Après des années où Ottawa nous a répété que les emplois du secteur pétrolier et gazier devaient être sacrifiés pour sauver la planète, il s’avère maintenant que les emplois du secteur automobile sont sacrosaints
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Si j’étais Albertain, je serais furieux à l’idée des tarifs douaniers qui s’abattent évidemment sur les véhicules électriques chinois bon marché — encore plus furieux que de la bouse de vache fraîche un matin d’hiver dans les prairies.
La cowpie, maintenant que je l’ai mentionné, c’est ce qu’on demande aux Albertains de manger.
Depuis près d’une décennie, un gouvernement fédéral qui s’inspire de Greta Thunberg, la Jeanne d’Arc suédoise, compte les jours qui nous séparent du cataclysme climatique existentiel, nous avertissant tous que si nous ne renonçons pas aux combustibles fossiles et n’atteignons pas rapidement le zéro émission nette, la vie telle que nous la connaissons sur la planète Terre prendra fin et des millions d’espèces, y compris très probablement la nôtre, seront menacées d’extinction. Ils sont tellement moralisateurs dans cette cause qu’ils l’enseignent aux enfants, jusqu’à l’école maternelle.
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Une urgence mondiale aussi grave, nous a-t-on dit, exige que nous renoncions à notre droit inné sur les ressources — plusieurs centaines d’années de réserves prouvées de pétrole et de gaz que les clients du monde entier aimeraient acheter — et que nous accélérions la transition vers des combustibles non fossiles, aussi peu fiables soient-ils.
Si cette situation d’urgence signifie que de nombreux travailleurs du secteur pétrolier et gazier doivent perdre des emplois bien rémunérés, sûrs et non subventionnés, eh bien, soit, c’est un effet secondaire triste et malheureux du sauvetage du monde. Mais n’ayez crainte, Ottawa les « soutiendra » (il a déjà pris tout le reste) et sera là pour les aider à passer d’emplois dans lesquels ils ont des années, voire des décennies d’expérience et d’expertise à d’autres emplois qui seront probablement beaucoup moins bien payés et beaucoup moins sûrs. Mais, bon, n’avez-vous pas toujours voulu connaître la différence entre Java et Moka ?
Parlant de dos, il s’avère maintenant que certains travailleurs canadiens sont plus précieux pour Ottawa que ceux des travailleurs du pétrole et du gaz – même lorsqu’il s’agit de sauver l’humanité du désastre climatique. En tapant du pied, en soufflant et en soufflant, Ottawa affirme qu’il n’autorisera tout simplement pas l’entrée au pays de véhicules électriques chinois bon marché s’il y a le moindre risque que les travailleurs de l’automobile du Québec et de l’Ontario perdent leur emploi à cause de cela.
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En fait, personne à Ottawa n’ajoute cette mention « au Québec et en Ontario » – ils ne font référence qu’aux « emplois canadiens ». Mais tout le monde sait où se trouve l’industrie automobile canadienne, et ce n’est pas en Alberta. Ni en Saskatchewan. Tout le monde sait aussi où les libéraux fédéraux et leurs partenaires du NPD obtiennent leurs sièges parlementaires, et ce n’est pas non plus en Alberta ou en Saskatchewan. (Sur les 48 sièges que comptent les deux provinces, chaque parti en a deux en Alberta, et aucun en Saskatchewan.)
Il y a une crise climatique existentielle qui se déroule. Ottawa est tellement désespéré de voir les gens conduire des voitures électriques qu’il donne depuis des années de l’argent aux acheteurs (même si ceux qui travaillent dur pour entrer dans la classe moyenne n’achètent généralement pas de telles voitures). Mais maintenant, lorsqu’un véhicule électrique bon marché se présente enfin à la frontière, même un troglodyte comme moi pourrait être intéressé à l’acheter, bang ! Les tarifs douaniers et autres formes de protection/harcèlement augmentent. S’il y a la moindre chance qu’un travailleur de l’automobile de l’Ontario doive commencer à prendre des cours de barista, attendez une minute ! Nous n’allons pas résoudre les problèmes climatiques mondiaux « sur le dos » des travailleurs canadiens ! Ou du moins pas sur le dos de notre sous-ensemble préféré de travailleurs canadiens.
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Pire encore, les conservateurs de l’opposition ont maintenant adhéré à la ligne libérale/NPD selon laquelle l’option des véhicules électriques chinois pour sauver la planète ne sera tout simplement pas autorisée. Les conservateurs, eux aussi, ont annoncé Pierre Poilievre la semaine dernière devant un groupe de métallurgistes, qu’ils augmenteraient les tarifs sur les véhicules électriques chinois, les semi-conducteurs, les cellules solaires, « les produits en acier et en aluminium, le graphite et d’autres minéraux critiques, les batteries de véhicules électriques, les pièces de batteries, les aimants permanents et les grues de navire à terre », pour citer le PC histoire nous avons couru samedi.
J’ai adoré le sous-titre que nous avons mis sur la version imprimée de cet article : « La plupart des groupes industriels accueillent favorablement les restrictions. » Qu’est-ce qui pourrait être plus vrai ? Les groupes industriels toujours Les gouvernements sont heureux d’imposer des restrictions à leurs concurrents. Ils peuvent continuer à faire ce qu’ils font. Les consommateurs canadiens doivent continuer à payer le prix qu’ils paient pour les véhicules électriques, c’est-à-dire beaucoup trop cher, puisque les Chinois peuvent les fabriquer pour la moitié du prix. Et personne n’a besoin de faire la transition vers quelque chose de nouveau.
Je suis humain. Je comprends cette motivation. Nous aimons tous une vie tranquille. Nous avons tous des lobbyistes qui s’occupent des relations avec le gouvernement maintenant. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi un gouvernement qui pense que la planète est en danger se laisserait prendre au protectionnisme. Si la planète est vraiment en danger, ne feriez-vous pas cela ? rien pour le sauver ? Tom Cruise serait. Ryan Reynolds et Hugh Jackman Les libéraux et les néo-démocrates canadiens ne le feraient pas. Ainsi, les emplois dans le secteur automobile en Ontario et au Québec sont sacrés, mais les emplois dans le secteur pétrolier et gazier en Alberta et en Saskatchewan sont disponibles pour la transition.
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Soyez assurés de notre affection éternelle, Albertains. Nous, les Canadiens du centre, vous aimons vraiment. C’est juste que dans les moments d’opportunisme politique, nous vous trouvons, eh bien, remplaçables. Mieux vaut faire attention à vos arrières.
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