Nadine Ahn réclame près de 50 millions de dollars en compensation et en dommages et intérêts
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L’ancienne directrice financière de la Banque Royale du Canada poursuit pour congédiement injustifié, affirmant que la banque a commis une erreur « dévastatrice » en la licenciant en raison d’une relation personnelle avec un collègue — et niant que les deux étaient des partenaires romantiques.
Nadine Ahn a intenté une action en justice devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario, affirmant avoir subi une « atteinte manifeste à sa réputation » et une « humiliation publique » lorsque la banque l’a licenciée en avril. Elle demande près de 50 millions de dollars en salaire et en dommages et intérêts.
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RBC a annoncé le 5 avril avoir licencié Mme Ahn pour violation de son code de conduite, car elle avait été impliquée dans une « relation personnelle étroite non divulguée avec un autre employé qui a conduit à un traitement préférentiel de l’employé, y compris une promotion et des augmentations de rémunération ».
La plainte d’Ahn décrit comment Dave McKay, le directeur général de la banque, lui a envoyé un SMS le soir du 4 avril, lui demandant d’assister à une réunion le lendemain matin.
Selon les documents déposés au tribunal, McKay n’était pas présente à son arrivée. Elle a plutôt été prise au dépourvu par les questions d’un avocat sur sa relation avec Ken Mason, qui travaillait au sein du groupe de trésorerie de la banque. Son ordinateur portable et ses téléphones portables ont été saisis.
Lors de cette réunion, « l’enquêteur de RBC a accusé Mme Ahn d’avoir accordé un traitement de faveur à M. Mason et a insinué qu’ils avaient une liaison », selon sa déclaration de plainte. « Mme Ahn plaide que les allégations de RBC sont manifestement fausses. »
Selon le dossier, Ahn et Mason étaient amis depuis 2013 environ, bien avant qu’elle ne devienne directrice financière. Le code de RBC n’obligeait pas Ahn à divulguer une amitié au travail, dit-elle – et en tout état de cause, « son amitié avec M. Mason n’a en aucun cas été cachée à RBC ».
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Mason, qui a également été congédié, a également intenté une action en justice contre la plus grande banque du Canada. Dans sa déclaration, il affirme que la banque a « tendu une embuscade à Ken en organisant une réunion d’enquête discriminatoire et inappropriée/déraisonnable » qui était « injuste, partiale et entachée d’irrégularités procédurales ».
« Ces allégations sont sans fondement et nous nous défendrons vigoureusement devant les tribunaux », a déclaré par courriel Gillian McArdle, porte-parole de la Banque Royale. « Nous avons mené un examen approfondi et une enquête menée par un conseiller juridique externe et les faits sont très clairs : il y a eu une violation importante de notre Code de conduite, sur la base des preuves irréfutables recueillies au cours de l’enquête. »
Mason, qui n’a pas été nommé par la Banque Royale dans la déclaration originale annonçant le départ d’Ahn, avait été promu au poste de vice-président au sein du département de trésorerie de l’entreprise en novembre 2023.
Sa poursuite, qui réclame plus de 20 millions de dollars en rémunération et en dommages et intérêts, affirme que si lui et Ahn étaient du même sexe, la Banque Royale n’aurait pas enquêté sur leur relation.
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« RBC a choisi de faire de Ken et Ahn un exemple en les humiliant publiquement à tort afin de projeter une image de droiture morale, semblant enquêter rapidement et punir la corruption perçue », affirme le dossier judiciaire.
« La déclaration de la RBC insinuait clairement que Ken et Ahn avaient eu une liaison extraconjugale et que Ken avait bénéficié d’une promotion professionnelle et d’avantages financiers en conséquence. Cette insinuation était fausse et diffamatoire. »
Avec l’aide de Matthew Monks.
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