La construction est loin d’atteindre la moyenne de 150 000 logements par an requise par le plan du premier ministre Doug Ford
Contenu de l’article
Les promesses, les plans et les programmes des politiciens peuvent-ils réellement résoudre la crise du logement ? C’est une question importante à se poser au vu des piètres résultats de l’Ontario dans ce domaine jusqu’à présent cette année.
Il y a deux ans, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, avait promis que sa province construirait 1,5 million de logements sur une décennie. Au cours du premier semestre de cette année, seulement 36 371 nouveaux logements Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), des constructions ont été commencées dans des centres urbains de l’Ontario comptant plus de 10 000 habitants. Il s’agit d’une baisse de 14 % par rapport à l’année dernière et les chiffres les plus récents sont inquiétants. En juin de l’année dernière, 10 114 nouvelles maisons ont été commencées. Cette année, ce chiffre n’était que de 5 681.
Annonce 2
Contenu de l’article
Toronto a été particulièrement touchée. Malgré une pénurie de logements de longue date, les ventes de condos neufs ont chuté Selon Urbanation Inc., un groupe de recherche sur l’immobilier, les ventes de condos ont atteint leur plus bas niveau en 27 ans au cours du premier semestre de cette année. Seulement 3 159 condos neufs ont été vendus au cours des six premiers mois de cette année, soit une baisse de 57 % par rapport à l’année dernière et de 72 % par rapport à la moyenne sur 10 ans.
Si vous êtes Doug Ford, il est difficile de qualifier cela de succès, surtout après avoir dépensé autant de capital politique dans le dossier du logement et avoir mis son gouvernement dans l’embarras avec des projets de construction sur la ceinture verte, désormais annulés.
Ford a mis en place un fonds de 1,2 milliard de dollars pour accélérer la construction afin de récompenser les villes qui atteignent ou s’approchent de ses objectifs en matière de logement, mais il est difficile d’identifier des progrès substantiels. En 2021, l’année précédant le nouveau plan de Ford, l’Ontario comptait un peu moins de 100 000 mises en chantier de logements. En 2022, ce chiffre est tombé à environ 96 000. L’année dernière, le gouvernement a affirmé que 109 000 nouvelles unités Des logements ont été construits, mais des appartements en sous-sol et des lits de soins de longue durée ont été ajoutés pour augmenter les chiffres. Il n’y a eu que 89 297 mises en chantier, sans compter les nouvelles catégories ajoutées. On pourrait argumenter en faveur des appartements en sous-sol, mais des lits de soins de longue durée ? Pourquoi ne pas inclure les lits d’hôpitaux ?
Contenu de l’article
Annonce 3
Contenu de l’article
Recommandé par la rédaction
-
Michael Higgins : Les taux de vol à l’étalage montrent à quel point la vie est devenue difficile au Canada de Trudeau
-
Tasha Kheiriddin : La politique d’immigration libérale risque de transformer le Canada en refuge pour les terroristes
Le gouvernement Ford n’hésite pas à jouer avec les chiffres pour créer l’illusion d’un succès relatif, mais même sa nouvelle méthode de calcul améliorée laisse la province bien loin de la moyenne de 150 000 logements par an requise par le plan. L’idée que l’Ontario puisse produire 50 pour cent plus de logements par an que par le passé a toujours semblé ambitieuse ou irréaliste, selon le point de vue.
La plupart des efforts déployés par l’Ontario pour résoudre la crise du logement se sont concentrés sur l’offre. Le gouvernement a tenté d’accélérer le processus d’approbation des demandes de logements et d’accroître l’offre de travailleurs du secteur de la construction. C’est utile, mais cela n’a pas beaucoup d’importance si les acheteurs ne peuvent pas se permettre le bien.
La demande potentielle reste énorme, mais la combinaison des prix élevés et des taux d’intérêt élevés empêche les acheteurs potentiels de se rendre sur le marché. Même si les taux ont légèrement baissé, il ne faut pas s’attendre à une grande amélioration de ce côté-là. Les acheteurs peuvent obtenir un prêt hypothécaire à taux fixe sur cinq ans pour environ 4,5 %. Ce taux est conforme aux normes historiques.
Annonce 4
Contenu de l’article
À court terme, la meilleure chose que le Canada puisse faire est de réduire la demande de logements, et il se trouve qu’il existe un moyen d’y parvenir.
Statistique Canada a signalé qu’au premier trimestre de cette année, il y avait 2,8 millions de personnes Les personnes qui résident dans le pays bénéficient d’un statut temporaire. Cela comprend les étudiants internationaux, les travailleurs temporaires et les demandeurs d’asile. Cela représente 6,8 % de la population totale, contre 3,5 % il y a seulement deux ans.
Le gouvernement provincial ne contrôle pas ce nombre. Le gouvernement fédéral le fait, du moins nominalement. Le gouvernement de Justin Trudeau a annoncé prévoit de réduire Les chiffres devraient atteindre 5 % de la population sur trois ans. Ce n’est pas beaucoup, et ce n’est pas rapide.
Il s’agit d’un enjeu difficile pour Ford. Les entreprises ontariennes dépendent de travailleurs étrangers à bas salaires et les universités et collèges de l’Ontario dépendent des étudiants étrangers. Une réduction drastique de ce nombre créerait des problèmes dans les deux secteurs, mais les gouvernements doivent parfois choisir leur poison.
Le processus de réduction des frais de scolarité élevés pour les étudiants étrangers dans le secteur postsecondaire, qui aurait dû être achevé il y a longtemps, a déjà commencé. Quant aux entreprises, l’Ontario affichait un taux de chômage de 7 % en juin. Il est temps de commencer à embaucher des personnes qui ont un statut permanent au pays, et non des travailleurs étrangers temporaires.
L’offre de logements est une priorité pour Ford, mais jusqu’à présent, elle ne fonctionne pas, malgré tous ses efforts. Le ralentissement de la croissance démographique ne résoudra pas tous les problèmes de logement de la province, mais il y contribuera. C’est certainement plus facile à réaliser qu’une augmentation de 50 % de la capacité du secteur du logement.
Ford doit faire valoir ce point avec force auprès de l’opinion publique et de ses amis du gouvernement fédéral. Sans réduction de la demande, sa solution au problème du logement ne fonctionnera jamais.
Randall Denley est un journaliste d’Ottawa. Contactez-le à [email protected]
Contenu de l’article