Nous avons la responsabilité d’accueillir les persécutés, et non les persécuteurs
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Le gouvernement libéral fédéral doit répondre de ses nombreuses erreurs politiques : une économie au ralenti, une dette qui explose et de nombreux fiascos en matière de politique étrangère. Mais son plus grand échec concerne le dossier le plus crucial : l’immigration.
L’immigration est cruciale car le Canada dépend des nouveaux arrivants pour alimenter à la fois la croissance démographique et économique : avec un taux de fécondité de 1,33 enfants par femmenous ne nous remplaçons tout simplement pas. Pourtant, une immigration mal gérée contribue à une multitude de problèmes sociaux, notamment à la pénurie actuelle de logements et, plus inquiétant encore, à la sécurité du pays lui-même.
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La semaine dernière, la GRC a arrêté deux résidents de Toronto, Ahmed Fouad Mostafa Eldidi, 62 ans, et son fils Mostafa, 26 ans, accusés de terrorisme. Avant d’être placés en détention, les deux hommes auraient enregistré une vidéo dans laquelle ils brandissaient des armes blanches devant un drapeau de l’EI.
Selon un rapport de Global News, Mostafa Eldidi n’est pas citoyen canadien, mais son père l’est, bien qu’il ait été accusé d’avoir commis une agression aggravée pour le compte de l’EI à l’extérieur du Canada en 2015. Cette accusation découle d’une vidéo de l’EI, qui montrait un homme démembrer un prisonnier avec une épée.
Pourtant, d’une manière ou d’une autre, les agents de l’immigration, la GRC, le SCRS et la sécurité frontalière ont tous oublié ce détail et ont laissé Ahmed Fouad Mostafa Eldidi devenir un membre à part entière de la société canadienne.
Comment cela a-t-il pu se produire ? Pourquoi lui a-t-on permis non seulement d’entrer dans notre pays, mais aussi d’en devenir citoyen ? Il s’agit d’une faille de sécurité majeure qui aurait pu avoir des conséquences catastrophiques.
Voilà mon point de vue : c’est une question de chiffres. Lorsque l’on laisse entrer plus d’un million de personnes chaque année dans un pays, qu’elles soient permanentes ou temporaires, il est impossible de les contrôler toutes correctement si l’on ne déploie pas les ressources nécessaires.
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Et c’est exactement ce que les libéraux ont fait. Sous leur direction, le nombre de résidents temporaires a grimpé à 2,5 millions de personnessoit 6 % de la population totale. Même si le gouvernement envisage de réduire enfin ses dépenses, cela prendra apparemment un certain temps.
Jeudi dernier, le ministre de l’Immigration Marc Miller a déclaré « L’ère des programmes sans plafonds dans ce pays touche à sa fin. C’est un changement important. On ne peut pas simplement freiner et s’attendre à ce que cela cesse immédiatement. » Les libéraux prévoient toujours de apporter 485 000 immigrants cette année, et 500 000 en 2025 et 2026.
Pourquoi tous ces nouveaux arrivants ont-ils été admis au pays? Deux réponses : le lobby des entreprises et les votes. Les travailleurs étrangers occupent des emplois que les travailleurs nés au Canada refusent, comme l’agriculture saisonnière. Ils constituent également une source de main-d’œuvre bon marché pour une multitude d’autres secteurs, de la fabrication au commerce de détail en passant par la construction.
Des organisations comme Century Initiative et des groupes d’entreprises exercent sans relâche des pressions pour « combler le manque de main-d’œuvre », même si ce manque est aujourd’hui un mensonge. Le chômage des résidents temporaires – y compris les travailleurs étrangers, les étudiants internationaux et les demandeurs d’asile – atteint des sommets. 11 pour cent En juin, le taux de chômage global était de 6,4 %.
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Les libéraux ont aussi une longue tradition de recrutement de nouveaux arrivants pour obtenir des votes. Les résidents temporaires pourraient bien vouloir devenir résidents permanents et seront très reconnaissants envers le parti au pouvoir qui les aura accueillis.
D’autres, pas tellement. Les Américains ont récemment annoncé l’arrestation de 233 terroristes présumés qui cherchaient à entrer aux États-Unis depuis le Canada. Un groupe de sénateurs américains a averti que la politique du Canada à l’égard des réfugiés de Gaza pourrait faciliter l’entrée de terroristes dans notre pays.
Un nouveau groupe appelé Avocats pour une immigration sécurisée s’est réuni pour plaider en faveur de meilleures mesures de contrôle de sécurité pour les personnes qui cherchent à obtenir la résidence temporaire ou permanente au Canada, y compris jusqu’à 5 000 demandeurs de Gaza.
La cofondatrice Véronique Malka, une Canadienne qui pratique le droit de l’immigration et des droits de la personne aux États-Unis et au Canada, affirme que le groupe ne s’oppose pas à l’arrivée de véritables réfugiés au Canada, mais « ne tolérera pas que des terroristes comme le Hamas et maintenant le Hezbollah profitent du système canadien ».
Les Canadiens ne devraient pas non plus le faire. Lorsqu’une personne immigre ici, c’est pour se construire une nouvelle vie et celle de sa famille. Nous accueillons les persécutés, pas les persécuteurs. Nous ne pouvons pas permettre que le Canada devienne une base opérationnelle avancée pour un groupe terroriste. Mais à moins que le gouvernement cesse de jouer à la politique avec l’immigration, ce risque est bien réel.
Réseau Postmedia
Tasha Kheiriddin est chroniqueuse politique nationale de Postmedia.
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