vendredi, novembre 29, 2024

Fragilité blanche

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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer le guide : DiAngelo, Robin. Fragilité blanche. Beacon Press, 2018.

L’auteur, une universitaire qui a participé à des formations contre le racisme, décrit les moyens par lesquels les Blancs se soustraient à l’amélioration du racisme dans notre société en utilisant des stratégies défensives qui leur permettent de maintenir le statu quo. Ces stratégies comprennent des déclarations, des croyances et des hypothèses que l’auteur regroupe sous le terme de « fragilité blanche ». Elle montre au lecteur quelles sont ces hypothèses et comment les modifier pour lutter plus efficacement contre le racisme.

DiAngelo commence son récit par une analyse de la nature raciste de notre société et de la manière dont la race nous affecte tous, et elle informe le lecteur blanc que le lecteur est raciste par définition parce que notre société est tellement imprégnée de race. DiAngelo note que nous vivons dans une société ségréguée dans laquelle les blancs et les personnes de couleur ont rarement la chance d’engager des conversations honnêtes et de bien se connaître. Elle se penche ensuite sur les moyens par lesquels les blancs tentent de se protéger de l’engagement dans le travail antiraciste en prétendant qu’ils sont objectifs ou qu’ils voient tout le monde comme des individus. DiAngelo démystifie l’idée selon laquelle ces défenses sont possibles dans la société américaine, car les gens ne sont pas seulement des individus mais font partie de groupes plus vastes qui sont touchés par le racisme et les forces de la suprématie blanche. L’auteur poursuit en dénonçant d’autres erreurs qui protègent les blancs et qui servent la fragilité blanche, comme l’idée binaire bon/mauvais. Il s’agit de l’idée selon laquelle on est soit un raciste écumant qui commet des actes racistes violents, soit une personne blanche bienveillante et non raciste. Les Blancs ne sont pas divisés selon cette logique binaire. L’auteur montre que le racisme a acquis une nature plus subtile et insidieuse dans le monde d’aujourd’hui et que les Blancs font souvent des remarques racistes en compagnie d’autres Blancs, mais pas devant des personnes de couleur. Les Blancs utilisent également un langage codé que l’auteur qualifie de racisme aversif, dans lequel ils font indirectement référence à des idées racistes dans leurs propos (un exemple est que les Blancs doivent vivre dans des quartiers entièrement blancs pour fréquenter de bonnes écoles). En conséquence, les Blancs renforcent leur sentiment de solidarité blanche et leur fragilité face au racisme permet à la structure de pouvoir qui renforce le racisme de perdurer sans faiblir.

L’auteure inclut des remarques et des comportements réels de Blancs suivant une formation antiraciste pour montrer comment ils utilisent la colère, la peur, l’éloignement, l’intellectualisation et d’autres défenses pour éviter de faire le travail d’atténuation du racisme. Elle réserve une section spéciale aux femmes blanches, dont les larmes servent à détourner l’attention du travail de réduction du racisme et qui renforcent le stéréotype des femmes blanches comme des demoiselles en détresse qui ont besoin de la protection des hommes. Elle conclut avec des idées sur la façon dont les Blancs peuvent aborder les conversations et les commentaires sur la race d’une manière moins défensive et sur les façons dont les Blancs peuvent en apprendre davantage sur la race. Tout au long du récit, elle est honnête à propos de ses propres préjugés et de ses propres défauts, et elle partage avec le lecteur ses expériences personnelles face à la race.

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