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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide : Dyer, Richard. Blanc. Routledge, 2017.
L’ouvrage de Dyer étudie les représentations de la blancheur et dissèque les différents symboles et significations qui sous-tendent ce concept. L’ouvrage est divisé en six chapitres distincts, chacun d’eux se concentrant sur un aspect spécifique de la blancheur. Cependant, chaque chapitre s’appuie sur des concepts introduits dans les parties précédentes de l’ouvrage, il est donc nécessaire de lire l’ouvrage dans l’ordre chronologique afin de conserver la cohérence des thèmes centraux de Dyer.
« The Matter of Whiteness » présente d’abord la blancheur comme un concept et souligne qu’il est nécessaire d’étudier les personnes blanches et leur culture de la même manière dont les chercheurs étudient les autres « races ». La raison en est que le fait de ne pas reconnaître la blancheur comme une race renforce les asymétries de pouvoir selon lesquelles les personnes blanches sont la norme humaine, simplement « ordinaires » par opposition à « l’altérité » non blanche. Dyer explique également son intérêt personnel pour l’étude de la blancheur, en établissant des parallèles entre la marginalisation vécue par les personnes non blanches et celle vécue par les homosexuels.
« Colored White, Not Colored » explore la blancheur à travers le prisme de la couleur de trois manières : la couleur comme teinte, le teint et le symbole. Dyer démontre efficacement l’importante disparité qui se produit entre ces trois sous-catégories au sein de la blancheur. Il fait remonter les origines symboliques de la blancheur à l’iconographie chrétienne primitive et montre comment elle a continuellement influencé la représentation des personnes blanches et des femmes en particulier.
« The Light of the World » se tourne vers une analyse technique des médias photographiques et cinématographiques, constatant que, en tant que médias de lumière, ils privilégient intrinsèquement les visages et les corps blancs par rapport aux visages et aux corps non blancs. Dyer s’appuie sur des exemples tirés de films hollywoodiens réels, de publicités de maquillage et d’autres sources afin de démontrer la manière dont les acteurs, les mannequins et les personnes blanches et non blanches sont représentés. La lumière elle-même joue un rôle important dans les représentations de la blancheur grâce à l’utilisation d’un éclairage translucide.
« The White Man’s Muscles » explore les figures héroïques du bodybuilder blanc dans des films tels que Tarzan, Rambo ou le cycle péplum originaire d’Italie. Selon Dyer, l’exposition du corps masculin blanc sert à de nombreux objectifs dans ces films et comporte des connotations particulières de pouvoir et d’autorité lorsqu’elles sont placées dans des contextes coloniaux ou pseudo-coloniaux.
« Je ne peux rien faire ! Rien ! » suit l’enquête de Dyer sur la féminité blanche telle qu’elle est représentée dans la série télévisée britannique « The Jewel in the Crown ». Dyer trouve que cette série résume une compréhension clé de la féminité blanche : la blancheur chez les femmes se caractérise par la passivité, l’impuissance, la pureté et d’autres traits. La blancheur a constitué l’empire, à bien des égards, mais la féminité blanche a également contribué à sa chute.
« White Death » conclut le livre en jetant un regard sur les films de science-fiction et les représentations de la blancheur comme mort, vide ou ligne de reproduction terminale. Les préoccupations concernant la reproduction des non-blancs et la sexualité blanche abondent dans les films de science-fiction, que Dyer considère comme une extension de l’anxiété ressentie par les blancs face aux taux de natalité plus faibles chez les blancs et plus élevés chez les non-blancs. Dyer relie l’ensemble de son livre en trouvant un paradoxe dans les constructions de la blancheur : elle est à la fois particulière et universelle, dénotant un contenu mais aussi un vide ou un manque.
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