lundi, novembre 25, 2024

L’un des gangsters les plus notoires du Québec, Raymond Desfosses, est décédé

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Des policiers de la GRC, à gauche, de la Sûreté du Québec, de la Police provinciale de l'Ontario, de la Police de Timmins et du SPVM se tiennent derrière une table chargée d'argent, de drogues et d'armes confisquées lors des raids de 2004 qui ont démantelé le réseau de trafic de drogue dirigé par Raymond Desfosses.
Des agents de la GRC, à gauche, de la Sûreté du Québec, de la Police provinciale de l’Ontario, de la police de Timmins et du SPVM se tiennent derrière une table chargée d’argent, de drogues et d’armes confisquées lors des raids de 2004 qui ont démantelé le réseau de trafic de drogue dirigé par Raymond Desfossés. Photographie de John Mahoney /Dossier de la Gazette de Montréal
D’après le livre Gallant : Confessions d’un tueur à gagesles deux se sont rencontrés En 1975, il est incarcéré à l’établissement de Cowansville, un pénitencier fédéral situé dans les Cantons-de-l’Est. Gallant dira plus tard aux policiers : « M. Raymond Desfossés m’a vraiment impressionné. Il contrôlait le trafic de drogue à l’intérieur du pénitencier. C’était un vrai chef du crime organisé. »

Au cours de la longue enquête sur les meurtres de Gallant, connue sous le nom de Projet Baladeur, le tueur à gages a déclaré à la police provinciale que Desfossés l’avait engagé pour tuer le chef des Hells Angels Maurice (Mom) Boucher en 2000. Le plan a été annulé parce que Gallant sentait que Boucher était sous une surveillance policière intense à la suite de la tentative de meurtre du journaliste spécialisé en affaires criminelles du Journal de Montréal, Michel Auger.

Durant la guerre des motards au Québec, de 1994 à 2002, Desfossés s’est allié à l’Alliance, un groupe d’organisations criminelles qui s’opposait aux Hells Angels. Certains des homicides pour lesquels il a payé Gallant étaient liés à ce conflit, notamment l’assassinat, le 7 juillet 2000, de Robert (Bob) Savard, un usurier étroitement lié aux Hells Angels et à Boucher.

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« Écoutez, je n’ai pas marché vers les ennuis. J’ai couru vers les ennuis », a déclaré Desfossés lors d’une audience devant la commission des libérations conditionnelles en 2018.

Desfossés a passé une grande partie des années 1990 à lutter contre son extradition vers les États-Unis. En mars 1992, il a été arrêté à Montréal après que les autorités américaines eurent demandé son extradition pour plusieurs chefs d’accusation, notamment le meurtre en mai 1985 de David Singer, un associé du gang du West End qui a été tué en Floride. Desfossés a contesté l’extradition pendant des années, mais a finalement été envoyé aux États-Unis. En mai 1998, il a plaidé « non-contestation » pour l’accusation de meurtre et a été condamné à une peine de 12 ans de prison. Son avocat a estimé que Desfossés serait libéré sur parole dans les 14 mois en raison du temps qu’il a passé derrière les barreaux à lutter contre son extradition.

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C’est le meurtre accidentel d’une personne innocente en mai 2001 qui a mené à l’enquête policière qui allait finalement révéler les meurtres de Gallant et les liens de Desfossés avec ces meurtres. La cible de Gallant était Claude Faber, un ancien associé du gang du West End qui devait 250 000 $ à Desfossés. Le tueur à gages a affirmé que Desfossés avait fourni à son complice un mauvais numéro de plaque d’immatriculation tout en lui donnant des instructions pour le meurtre, ce qui l’a amené à tuer Yvon Daigneault, un gérant de bar, et à blesser une autre personne innocente.

En 2017, Desfossés a été placé en liberté conditionnelle dans une maison de transition. Six mois plus tard, il a contesté cette restrictiondemandant à la commission des libérations conditionnelles de lui permettre de retourner chez lui à Trois-Rivières, en partie parce qu’il craignait d’être la cible de représailles.

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« Je suis enchaîné comme un chien dans une maison de transition. Donc si quelqu’un veut me tuer, il est très facile pour lui de me trouver », a-t-il déclaré lors d’une audience en janvier 2018 dans un pénitencier fédéral de Laval.

La demande a été acceptée, mais Desfossés a été obligé de porter un bracelet GPS qui permettrait à la commission des libérations conditionnelles de surveiller ses déplacements.

En mai 2023, quelques mois avant la fin de sa peine, Desfossés a été remis en détention Fou une violation présumée des conditions de libération conditionnelle, dans le cadre d’une opération de la GRC qui impliquait une série de raids ciblant un présumé réseau de cocaïne opérant dans la province.

Le Service correctionnel du Canada a déclaré vendredi que Desfossés n’était plus sous sa juridiction et a refusé de commenter davantage.

Lors de l’audience de 2018, un membre de la commission des libérations conditionnelles a demandé à Desfossés quels conseils il donnerait à un jeune détenu purgeant une première peine dans un pénitencier.

« (Le crime) n’est pas un bon choix de vie », a déclaré Desfossés. « La violence n’apporte rien de bon. Si vous pouvez négocier quelque chose, faites-le. Vous n’obtiendrez pas de médaille pour ce que j’ai fait. »

Paul Cherry du journal Montreal Gazette a contribué à ce reportage

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