L’interdiction proposée des publicités alimentaires destinées aux enfants a été abandonnée après la résistance de l’industrie

Selon le Blacklock’s Reporter, un projet de réglementation visant à interdire au niveau fédéral les publicités alimentaires destinées aux enfants a de nouveau été mis en veilleuse.

Les annonceurs ont déclaré que l’interdiction pourrait leur coûter 1 milliard de dollars par an.

« L’industrie critique les progrès du gouvernement en matière de réglementation », a déclaré le ministère de la Santé dans une note d’information du 19 juin, après la promesse d’un projet de réglementation au printemps. Aucun projet n’a été présenté.

Dans une lettre de mandat ministérielle de 2015, le Cabinet a promis « de nouvelles restrictions sur la commercialisation d’aliments et de boissons malsains destinés aux enfants, semblables à celles actuellement en vigueur au Québec ».

En 2019, les annonceurs ont envoyé une pétition au ministère de la Santé, affirmant qu’une interdiction entraînerait une perte de 956 millions de dollars en publicité télévisée et Internet.

« Ces revenus, soit près d’un milliard de dollars, seraient perdus par les médias canadiens », a écrit l’Association canadienne des annonceurs. « En amont, cela entraînerait des dommages supplémentaires à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement publicitaire. »

Les annonceurs ont déclaré qu’il s’agirait d’un « coup dur » qui affecterait la plupart des publicités télévisées et Internet des fabricants de produits alimentaires et des chaînes de restaurants.

« Si la proposition devenait loi, 52 % de la capacité de l’industrie à atteindre les adultes avec la publicité télévisée et 74 % de la capacité de l’industrie à atteindre les adultes avec la publicité numérique disparaîtraient », a écrit l’association.

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En octobre, la Chambre des communes a adopté le projet de loi C-252, intitulé Loi modifiant la Loi sur les aliments et drogues, qui accorderait au Cabinet le pouvoir de restreindre la publicité de tout aliment contenant « des niveaux de sucre, de gras saturés ou de sodium supérieurs aux niveaux prescrits » aux enfants de moins de 13 ans. Les niveaux prescrits n’étaient pas définis.

Le projet de loi est en attente d’examen par la commission des affaires sociales du Sénat.

La note d’information Restrictions sur la publicité alimentaire destinée aux enfants ne pas fixer de date limite pour la réglementation.

« Notre gouvernement appuie les restrictions sur la publicité alimentaire destinée aux enfants afin de les protéger des risques de maladies chroniques causés par une alimentation malsaine. Près d’un enfant sur trois au Canada, dont deux enfants autochtones sur trois, souffre de surpoids ou d’obésité », peut-on lire dans la note.

« Le surpoids est un problème de santé publique de plus en plus urgent, car les enfants en surpoids ou obèses présentent un risque accru de développer des maladies chroniques. Les enfants sont particulièrement vulnérables à la publicité », indique la note. « Les recherches dans ce domaine suggèrent que les enfants de moins de huit ans ne possèdent pas les capacités cognitives nécessaires pour comprendre le but de la publicité. »

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