Bienvenue dans l’édition 7.04 du Rocket Report ! La nouvelle la plus marquante de la semaine est probablement venue d’ABL, qui a déclaré dans un communiqué laconique sur les réseaux sociaux avoir perdu sa deuxième fusée RS1 lors des essais avant vol. C’est regrettable, car l’entreprise avait été très prudente et méticuleuse dans la préparation de cette deuxième tentative de lancement. Cela nous rappelle à quel point cette industrie reste exigeante.
Comme toujours, nous accueillons avec plaisir les contributions de nos lecteurs. Si vous ne voulez pas manquer un numéro, veuillez vous abonner en utilisant la case ci-dessous (le formulaire n’apparaîtra pas sur les versions AMP du site). Chaque rapport comprendra des informations sur les fusées de petite, moyenne et lourde portées, ainsi qu’un aperçu rapide des trois prochains lancements du calendrier.
ABL perd une fusée après un essai de tir statiqueABL Space Systems a annoncé lundi que sa prochaine fusée avait subi des dommages « irrémédiables » lors des préparatifs du lancement. « Après un test de tir statique avant le vol vendredi, un incendie résiduel sur la rampe de lancement a causé des dommages irrémédiables à RS1 », a indiqué la société sur le site de médias sociaux X. « L’équipe enquête sur la cause profonde et fournira des mises à jour au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête. » Au moment de la rédaction de ce rapport trois jours plus tard, la société n’avait publié aucune information supplémentaire.
Pas particulièrement prometteur … Il s’agit d’un sérieux revers pour la société de lancement, qui a tenté le premier vol de son véhicule RS1 il y a 18 mois et qui se préparait depuis longtemps à cette deuxième tentative. La société basée en Californie avait fait profil bas et n’avait pas publié de message sur les réseaux sociaux depuis mai. Le véhicule RS1 est annoncé comme ayant une capacité de levage de 1,35 tonne métrique pour un prix de 12 millions de dollars. Lors de la première tentative de lancement d’ABL en janvier 2023, une anomalie dans la fusée a provoqué l’arrêt des neuf moteurs du premier étage du RS1. (soumis par Ken the Bin)
Une entreprise de point à point teste un moteurUne start-up spécialisée dans le transport spatial, qui rêve de voyages point à point à grande vitesse, a commencé à tester le moteur qui propulsera son véhicule, rapporte Space News. Frontier Aerospace a testé son moteur Mjölnir le 18 juillet, a déclaré son président, Alex Tai, lors d’une table ronde au salon aéronautique international de Farnborough. Mjölnir est un moteur à combustion à flux complet. L’allumage a duré moins d’une seconde mais a démontré le démarrage des turbopompes et l’allumage réussi.
Commencer avec une version plus petite … La société prévoit de faire fonctionner le moteur plus longtemps dans le cadre du programme de tests. La version de Mjölnir actuellement testée produit moins de 3 000 livres-force de poussée. New Frontier prévoit d’utiliser une version beaucoup plus puissante du moteur sur un véhicule appelé Intercontinental Rocketliner, un véhicule suborbital destiné à transporter 100 personnes lors de vols à grande vitesse autour de la planète à des vitesses hypersoniques. (soumis par Ken the Bin et EllPeaTea)
Ursa Major investit dans l’OhioUrsa Major va acheter plusieurs imprimantes 3D industrielles et embaucher 15 nouveaux employés pour un centre de recherche et développement à Youngstown, dans l’Ohio, axé sur la fabrication additive, rapporte Payload. Le fabricant de moteurs de fusée basé au Colorado contribuera à hauteur de 10,5 millions de dollars en investissement en capital, ainsi qu’à une subvention de 4 millions de dollars de JobsOhio, une organisation à but non lucratif de développement économique financée par des fonds privés. L’agrandissement d’une petite installation existante permettra à l’entreprise d’accélérer son développement de moteurs de fusées solides, une priorité absolue pour le ministère de la Défense.
La guerre a besoin de ce dont elle a besoin … En avril, Ursa a remporté un contrat de la Marine pour un montant non dévoilé, afin de développer une approche de fabrication à moindre coût pour les moteurs à propergol solide standardisés utilisés dans toute une gamme de missiles. Les chaînes d’approvisionnement américaines pour ces moteurs, principalement fournies par Northrop Grumman et L3Harris, ont été mises à rude épreuve par le soutien américain à la défense de l’Ukraine contre les envahisseurs russes. En novembre, Ursa a levé 138 millions de dollars pour soutenir son avancée dans la fabrication de moteurs-fusées solides dans un tour qui aurait valorisé l’entreprise à 750 millions de dollars.