La Couronne demande une peine de prison pour le selfie « troublant » d’un Londonien à l’hôpital

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Décrivant le voyage d’un Londonien à Windsor et sa visite dans la chambre d’hôpital d’un homme mourant comme « troublants à de nombreux niveaux », un procureur a déclaré jeudi à un juge qu’une peine de prison était de mise.

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Bubba Pollock, 35 ans, a plaidé coupable en janvier de harcèlement criminel pour avoir déposé des fleurs et pris un selfie dans la salle de soins palliatifs d’une parfaite inconnue. La famille du patient alité de l’Hôtel-Dieu Grace Healthcare a découvert cette étrange visite de juin 2023 après que Pollock a publié une photo sur son profil de réseau social.

« Il a eu tellement d’occasions de se rendre compte de l’horreur qu’il s’apprêtait à commettre », a déclaré Jennifer Holmes, procureure adjointe de la Couronne, lors d’une audience de détermination de la peine. « Mais il a continué à marcher, est entré dans la pièce, a déposé les fleurs à côté d’un homme en soins palliatifs et insensible et a pris une photo. »

La cible visée était la fille de l’homme, Britt Leroux, qui ne connaissait Pollock que par plusieurs échanges houleux sur les réseaux sociaux au cours des jours précédents au sujet des événements de la Pride dans la région.

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Dans une déclaration sur les répercussions émotionnelles de l’incident lue jeudi devant la Cour de justice de l’Ontario, Leroux a déclaré que l’incident avait « changé le cours de ma vie pour toujours ».

Pollock affichait en ligne son opposition aux événements de la Pride, y compris aux rassemblements de contes de fées de drag queen, et Leroux répondait en tant que fervent partisan de la communauté de la Pride.

En présence de plusieurs journalistes, les partisans de Leroux et de Pollock ont ​​rempli la tribune publique d’une salle d’audience du centre-ville de Windsor jeudi pour entendre les arguments de la poursuite et de la défense sur la peine. Deux membres de l’unité tactique de la police de Windsor étaient également présents et ont dû intervenir à deux reprises lors de perturbations entre les deux groupes de partisans.

Holmes a demandé au juge Mark Hornblower d’envisager une peine de six mois d’emprisonnement suivie de trois ans de probation. Une telle peine était nécessaire, a-t-elle déclaré, pour dissuader des individus partageant les mêmes idées de pousser trop loin les conflits passionnés en ligne.

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L’avocat de la défense Ron Ellis a déclaré que son client pensait que ses actions étaient motivées par « un désir impulsif de gagner un argument ».

Ce n’est que plus tard, a déclaré Ellis, que Pollock a compris la véritable gravité de ses actes, reconnaissant un modèle de comportement impulsif tout au long de sa vie.

Plaidant pour une peine de trois ans avec sursis et probation, ou à défaut une peine conditionnelle avec travaux d’intérêt général, la défense a déclaré que le plaidoyer de culpabilité de Pollock indique ses remords et sa volonté d’accepter sa responsabilité.

Mais Holmes a soutenu qu’il n’y avait « rien d’impulsif » dans les actions de Pollock, ce qui a laissé la fille du patient avec un sentiment durable d’insécurité.

Sur la photo du patient publiée sur les réseaux sociaux par la famille de Leroux, on voit Pollock souriant au premier plan avec le patient alité, relié à un équipement de surveillance médicale, en arrière-plan.

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Leroux a déclaré au tribunal que l’incident lui avait laissé des regrets quant aux 25 derniers jours de la vie de son père, qu’elle avait passés dans une peur qui l’empêchait de lui rendre visite tous les jours.

Au tribunal, elle a tenu une boîte contenant les cendres de son père alors qu’elle décrivait qu’on lui avait diagnostiqué de l’anxiété et de la dépression et qu’on lui avait prescrit de nombreux médicaments pour gérer sa peur. Elle a déclaré qu’elle n’avait pas encore écrit de nécrologie ni organisé d’enterrement pour son père.

Leroux a été visiblement bouleversée dans la galerie lorsque Holmes a décrit les événements, et a été réconfortée par deux partisans portant des t-shirts sur lesquels était écrit Drag Storytime Guardians. Elle a déclaré plus tard aux journalistes qu’elle avait été submergée par l’émotion en pensant à son père impuissant lorsque Pollock est entré dans sa chambre d’hôpital.

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Ellis a déclaré qu’un réseau « d’arbre de décision » a été créé pour que son client puisse contacter certaines personnes avant d’agir selon ses impulsions.

Ellis a déclaré au tribunal que Pollock avait été « ému » après avoir regardé un segment de CTV News montrant le mariage de Leroux à l’hôpital afin que son père puisse y assister, ayant vécu une expérience similaire avec sa défunte mère.

Cependant, Holmes a rejeté cette excuse comme étant « ridicule », la qualifiant de « geste pourri ».

À l’extérieur du palais de justice après l’audience de jeudi, Pollock était entouré d’un groupe de partisans qui tentaient de le protéger des caméras des journalistes.

Le juge Hornblower a déclaré qu’il annoncerait sa décision de condamnation le 4 septembre.

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