vendredi, novembre 22, 2024

Nous devrions tous être féministes

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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Adichie, Chimamanda Ngozi. Nous devrions tous être féministes. Anchor Books, 2015.

Dans cet essai, l’auteure défend la nécessité d’entamer une conversation autour du genre et de se réapproprier le mot « féministe » à travers une série de vignettes tirées principalement de son enfance et de sa vie au Nigéria. Dans une « introduction », l’auteure explique que l’essai suivant est adapté d’une conférence publique qu’elle a donnée lors d’une conférence axée sur l’Afrique. Elle note que « le mot féministe et l’idée de féminisme » ont été « limités par des stéréotypes » (3) et qu’elle s’attendait à ce que son discours soit impopulaire. Néanmoins, l’auteure dit avoir décidé de centrer son discours sur le féminisme parce qu’elle est passionnée par le sujet et qu’elle espérait lancer une « conversation nécessaire » (4).

L’auteure commence son essai en évoquant son amie Okoloma, décédée en 2005, qui fut la première à la qualifier de féministe. L’auteure se souvient que lorsqu’elle avait 14 ans et qu’elle se disputait avec son amie à propos de livres, Okoloma l’avait accusée d’être féministe. L’auteure note qu’Okoloma prononçait le mot « féministe » comme on prononcerait le mot « terroriste ».

L’auteure évoque ensuite un souvenir d’une tournée de presse qu’elle effectuait en 2003 au Nigéria, au cours de laquelle un homme lui avait dit que les féministes étaient malheureuses et incapables de trouver un mari. L’auteure décide alors de se qualifier de « féministe heureuse » (9). Puis un universitaire nigérian lui fait savoir que le féminisme n’est pas « africain » (10). En réponse, l’auteure décide de se qualifier de « féministe africaine heureuse » (10). Tant de personnes donnent leur définition du féminisme que l’auteure finit par se décrire comme « une féministe africaine heureuse qui ne déteste pas les hommes et qui aime porter du brillant à lèvres et des talons hauts pour elle-même et non pour les hommes » (10). L’auteure utilise cet exemple pour montrer l’extraordinaire « bagage » (11) que l’étiquette « féministe » comporte avec elle.

Le souvenir suivant de l’auteur remonte à son enfance à Nsukka, au Nigéria, où le poste de surveillant de classe a été attribué à un garçon alors qu’elle avait obtenu la meilleure note au test. L’auteure relie cet incident à un schéma plus large dans lequel il devient apparemment « naturel » de voir des hommes occuper des postes de pouvoir.

L’auteure évoque de nombreux incidents mineurs survenus à Lagos, qui sont fortement influencés par les attentes de la société en matière de genre. Par exemple, l’auteure se souvient d’une fois où elle était sortie avec un ami et où le valet a remercié l’homme pour son pourboire au lieu de l’auteure, qui lui avait en fait donné le pourboire. Le valet avait supposé qu’il était son mari et que tout l’argent qu’elle avait reçu venait de lui. Pour créer un monde différent, explique l’auteure, nous devons commencer par la façon dont nous élevons les enfants, garçons comme filles.

L’auteure souligne ensuite la manière dont on apprend aux garçons à rejeter la vulnérabilité, à éviter de montrer sa faiblesse et à associer la masculinité à l’argent. En revanche, on apprend aux filles à « se rapetisser, à se faire plus petites » (28), à privilégier le mariage à leur carrière professionnelle et à avoir honte d’elles-mêmes et de leur sexualité.

L’auteure note qu’elle aussi essaie encore de « désapprendre » (38) les normes de genre qu’elle a intériorisées depuis son enfance, et qu’elle ne sait parfois pas ce que cela signifie pour elle de se défaire de ces normes de genre. Elle se souvient avoir hésité, le premier jour où elle a donné un cours d’écriture, à choisir la tenue à porter et a finalement choisi une tenue sévère et masculine qui, espérait-elle, projetterait autorité et pouvoir ; au lieu de cela, l’auteure s’est sentie mal à l’aise et infidèle à elle-même.

L’auteure soutient que nous devons avoir une conversation sur le genre qui ne se limite pas à absorber le féminisme dans une discussion sur les droits de l’homme et qui soit spécifique aux questions d’injustice entre les sexes. Elle écrit que nous devons tous apprendre à penser et à parler du genre. Elle écrit également que, plutôt que d’opposer les oppressions de classe, de race ou de genre les unes aux autres, nous devons maintenir des discussions distinctes sur ces deux sujets. L’auteure sous-entend ensuite qu’une conversation sur le genre doit également interroger la culture elle-même et même changer la culture si elle ne sert pas la justice entre les sexes.

L’auteur revient à son anecdote d’ouverture sur son amie Okoloma. Après qu’Okoloma l’a qualifiée de féministe, Adichie, 14 ans, a cherché la définition dans le dictionnaire et a lu qu’une féministe est une personne qui « croit en l’égalité sociale, politique et économique des sexes » (47). Elle s’est rendu compte que sa grand-mère, qui n’avait jamais connu le mot « féministe », en était une, et elle soutient que nous devrions être plus nombreux à adopter ce mot. Enfin, l’auteur donne sa propre définition du « féministe » comme étant une personne, homme ou femme, qui « dit : « Oui, il y a un problème avec le genre tel qu’il est aujourd’hui, et nous devons le régler, nous devons faire mieux » » (48).

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