Les politiciens canadiens ont besoin d’une meilleure formation financière

Kim Moody : Peu de mesures ont été prises pour s’assurer que le Canadien moyen soit bien informé et éduqué en matière de finances

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L’un des principaux ensembles de connaissances et de compétences dont les gens ont besoin pour prendre des décisions de vie fondamentales est celui qui englobe la littératie financière.

Qu’est-ce que la littératie financière? Le gouvernement du Canada États Il s’agit d’avoir les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour prendre des décisions financières responsables – une définition générale acceptable. Le gouvernement, comme d’autres à travers le monde, estime que la littératie financière est essentielle à la prospérité et au bien-être financier de ses citoyens, mais peu de mesures ont été prises dans la pratique pour s’assurer que le Canadien moyen soit bien informé et éduqué en matière financière.

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Par exemple, notre enseignement primaire, de la maternelle à la terminale, se contente de dire qu’il aide les jeunes à améliorer leurs connaissances et leurs compétences financières de base. Mes quatre fils, aujourd’hui adultes, ont tous suivi la 12e année au cours des dix dernières années. Aucun d’entre eux n’a été obligé de suivre un véritable cours d’éducation financière qui leur aurait enseigné les bases de l’économie, de la finance, de la fiscalité, du pouvoir de l’épargne, de la Règle de 72comment les gouvernements créent des lois de dépenses qui affectent directement leur portefeuille, ce qu’est l’inflation et ses causes, etc.

L’enseignement postsecondaire est également peu en mesure de dispenser ce type d’enseignement. J’ai souvent déclaré que de nombreux programmes professionnels autres que la comptabilité et la finance (qui offrent des cours et une formation décents), comme la médecine, le droit, l’ingénierie, les soins infirmiers et tous les métiers, devraient inclure une formation obligatoire en littératie financière dans le cadre de leurs programmes.

Avant que certains lecteurs impatients n’écrivent pour être en désaccord et dire que leurs enfants ont suivi de tels cours, je ne parle pas des boiteux « gestion de carrière et de vie» des cours offerts en Alberta et dans d’autres provinces.

Je parle de cours rigoureux qui fournissent des outils et des compétences pratiques qui peuvent durer toute une vie pour aider les gens à faire des choix financiers judicieux et éclairés et pour les aider à évaluer la façon dont leurs gouvernements (fédéral, provincial et municipal) dépensent l’argent des impôts prélevé sur leur chèque de paie afin de les aider à faire des choix meilleurs et plus éclairés aux urnes, au lieu de se fier simplement à leurs sentiments ou à ce que les médias leur imposent.

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Par exemple, notre gouvernement fédéral actuel a enregistré des déficits depuis son arrivée au pouvoir. Il n’y voit aucun inconvénient. Au cours des années de la COVID-19, ces dépenses et ces déficits ont considérablement augmenté. Interrogé sur l’impact que cela pourrait avoir sur les coûts futurs de la dette accrue, le premier ministre Justin Trudeau a répondu en affirmant que « les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas ». C’est une réponse superficielle et médiocre, mais de nombreux Canadiens l’ont saluée.

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Eh bien, quatre ans plus tard, cette inquiétude s’est avérée tout à fait fondée, puisqu’elle s’est traduite par une augmentation spectaculaire du coût de la vie ressentie par la plupart des gens, beaucoup d’entre eux luttant avec acharnement pour joindre les deux bouts.

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Des exemples de manque de connaissances financières apparaissent presque quotidiennement dans les déclarations de nos élus. Trudeau en est un exemple célèbre : «les budgets s’équilibrent d’eux-mêmes » et « tu me pardonneras si je ne pense pas à la politique monétaire« Les Canadiens raisonnables devraient être offensés et choqués par ces commentaires de notre chef d’État.

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La littératie financière doit inclure une compréhension de base de la fiscalité, car les impôts constituent de loin la plus grosse dépense annuelle que nous payons. Selon une étude récente de l’Institut Fraser, la famille canadienne moyenne consacre une plus grande part de son revenu annuel aux impôts (45,3 %) qu’aux besoins fondamentaux comme la nourriture, les vêtements et le logement (35,6 %).

La semaine dernière, le ministre de la Justice et procureur général du Canada, Arif Virani, a publié une vidéo Au sujet du taux d’inclusion des gains en capital. Le ministre a fait preuve d’une incompréhension choquante de la politique de son gouvernement en affirmant qu’aucun gain en capital n’est réalisé si des propriétés de chalet sont transférées au sein d’une même famille. C’est tout simplement faux. La vidéo contenait un certain nombre d’autres erreurs, comme des erreurs de calcul et des comparaisons inappropriées avec la façon dont certains États américains taxent les gains en capital.

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Même si je suis sûr qu’il n’y avait aucune mauvaise intention derrière cette vidéo, il est carrément embarrassant qu’un des membres les plus haut placés de notre gouvernement fédéral — qui a eu trois mois complets pour assimiler la proposition sur les gains en capital depuis sa publication — produise une vidéo contenant de telles faussetés.

Il fut un temps où afficher un tel manque de connaissances aurait même pu conduire à une démission, mais aujourd’hui, de telles vidéos sont tout simplement supprimées – comme celle-ci – dans l’espoir qu’elles seront bientôt oubliées.

Malheureusement, le citoyen moyen ne peut pas simplement oublier comment payer ses besoins de base lorsque ces coûts continuent d’augmenter. Au lieu de cela, une bonne solution pour tous les Canadiens et les institutions consiste à améliorer leur littératie financière.

Comme l’a déclaré un jour Roger Babson, économiste et entrepreneur du début du XXe siècle : « Les gens devraient apprendre à dire à leur argent où aller au lieu de leur demander où il est allé. »

Recommandé par la rédaction

L’amélioration de la littératie financière est essentielle pour améliorer l’avenir du Canada. Cela commence par chaque Canadien, jeune ou vieux. Cela mènerait à de meilleurs choix globaux, notamment en ce qui concerne les politiques fiscales et économiques de notre pays, puisque le citoyen moyen sera beaucoup mieux placé pour évaluer la pertinence des politiques mises de l’avant et leur incidence sur son avenir et celui de ses enfants.

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Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est le fondateur de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancien président de la Fondation canadienne de fiscalité, ancien président de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein de la communauté fiscale canadienne. Vous pouvez le joindre au [email protected] et son profil LinkedIn est https://www.linkedin.com/in/kimgcmoody.

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