La voie du monde


En 1700, lorsque La voie du monde Bien que jouée sur la scène anglaise du Lincoln’s Inn Fields (un nouveau théâtre dirigé par William Congreve), elle ne connut pas le succès populaire. C’était la dernière pièce que Congreve écrivit, peut-être pour cette raison. Depuis lors, cependant, cette pièce est considérée non seulement comme le chef-d’œuvre de Congreve, mais aussi comme un exemple classique de la comédie de mœurs. La pièce porte bien son nom pour deux raisons. Tout d’abord, son action se déroule dans le « présent », ce qui signifie qu’elle reflète la même période sociale au cours de laquelle la pièce a été jouée à l’origine. Ensuite, en tant que comédie de mœurs, son but est d’exposer à l’examen et au rire du public les passions et les folies souvent absurdes mais très humaines qui caractérisent le comportement social. Elle transcende donc son époque en tendant un miroir au monde à la mode dans toute sa frivolité et sa confusion tout en posant quelque chose de plus précieux et de plus sensé comme antidote.

Comme dans toutes les comédies de ce genre, le principal sujet comique est constitué de relations sexuelles et de confrontations. Les mariages sont conclus pour des raisons de commodité et tolérés dans des limites sociales précises. Les liaisons sont conventionnelles, les jalousies abondent, les amants sont timorés et la galanterie est artificielle. La dot est la monnaie courante du mariage et constitue donc une préoccupation centrale dans tous les contrats et les intrigues adultères. Congreve montre clairement que le cours général du monde peut être drôle, mais pas particulièrement agréable. Comme dans toutes les comédies romantiques, le « mariage des vrais esprits » est finalement atteint, mais l’humiliation, la cruauté et la méchanceté sont les moyens par lesquels l’action se poursuit. Sa comédie n’a pas pour but de remédier au monde, bien sûr, mais d’offrir une vision perspicace et amusante de ses aspects à la fois sordides et sympathiques.



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