Jamie Sarkonak : Attendez-vous à davantage d’injustices dans la prochaine stratégie des libéraux pour la justice des Noirs

Un groupe de pilotage a recommandé des réformes radicalement souples du droit pénal et une vaste expansion des programmes gouvernementaux fondés sur la race

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Selon deux experts nommés par le gouvernement fédéral, les éléments suivants sont essentiels à un Canada racialement juste : des tribunaux et des ministères fédéraux dédiés aux Noirs, des objectifs de « décarcération » raciale… et, éventuellement, des réparations pour l’esclavage.

Ces mesures, au nombre de 114 au total, ont été recommandé au gouvernement fédéral par un groupe directeur à la fin de juin pour façonner la stratégie du gouvernement libéral à venir Stratégie de justice pour les Noirs. Il s’agit d’une initiative qui ne manquera pas de favoriser le désordre et de faire progresser le bien-être d’une minorité, si l’on en croit les documents d’orientation.

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L’idée derrière la création d’une telle stratégie, selon un communiqué de presse du gouvernement sur la question, est de « lutter contre le racisme anti-noir et la discrimination systémique qui ont conduit à la surreprésentation des Noirs dans le système de justice pénale ». Les Noirs comprendre 9 % des détenus fédéraux, contre seulement 4 % de la population générale, une disparité que certains militants attribuent à l’esclavage et aux lois discriminatoires du passé. Ils interprètent les inégalités actuelles comme un signe que le système judiciaire canadien est injuste, et les libéraux les entendent.

La première recommandation du groupe directeur est donc de créer un « ministère ou un organisme fédéral chargé de défendre et de coordonner les efforts visant à faire avancer les intérêts des Noirs au Canada ». Essentiellement, son rôle consisterait à dépenser de l’argent pour des initiatives qui ne profitent qu’à un seul des nombreux groupes minoritaires du Canada.

Les recommandations ultérieures demandent la création d’une branche dédiée aux Noirs au sein des ministères fédéraux de la Justice et de la Sécurité publique.

Les auteurs du rapport suggèrent ensuite davantage de programmes d’emploi pour leur groupe particulier, une priorité pour le logement, l’inclusion dans tous les programmes scolaires provinciaux, l’ajout de tribunaux noirs spécialisés au système judiciaire canadien, le financement des entreprises noires, des professionnels de la santé mentale, du soutien parental, des travailleurs judiciaires et des avocats en début de carrière.

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Des sièges réservés à la race dans les comités de sélection judiciaire, un nouveau volet antiraciste à l’encontre des Noirs pour le Programme de contestation judiciaire et des programmes et pratiques tenant compte de la race pour les détenus noirs ont également été évoqués.

En ce qui concerne les réformes du droit pénal spécifiques à la race, ils ont demandé que l’identité noire soit prise en compte dans la détermination de la peine et que les tribunaux prennent en compte la race dans les décisions de mise en liberté sous caution.

Ensemble, ces initiatives contribueraient à atteindre un objectif de « décarcération » visant à réduire de 50 % le taux de détenus autochtones et noirs par rapport au reste de la population d’ici 2034.

Tout cela est injuste à première vue. Le Canada devrait être un pays où règne l’égalité de traitement, et non un système de discrimination raciale élaboré. Le système judiciaire discrimine déjà régulièrement en faveur des minorités raciales et des nouveaux arrivants pour « équilibrer la balance » des privilèges ; il a besoin de moins de cela, pas de plus. On peut en dire autant des ressources et des emplois gouvernementaux, qui sont souvent alloués à un nombre croissant de considérations de diversité.

Quant au soutien actuel à la communauté noire, il est déjà étonnamment élevé. Le gouvernement libéral a déjà consacré une quantité impressionnante de ressources au groupe (760 millions de dollars depuis 2015, selon les chiffres officiels). documents budgétaires de cette année). L’injustice historique et le racisme systémique sont souvent cités comme raisons pour cela, même si l’esclavage a été interdit il y a des générations et que les lois discriminatoires sont mortes depuis des décennies. Il convient également de noter que 60 % des Canadiens noirs sont des immigrants venus de l’étranger et ne peuvent donc pas porter de traumatisme intergénérationnel du Canada d’avant la Confédération. comme en 2016, moins de 10 pour cent des Canadiens noirs avaient des parents qui étaient tous deux nés au Canada.

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Le fait que le rapport du comité directeur ait formulé des recommandations non raciales pourrait être une consolation, mais ce n’est pas le cas. Ces recommandations étaient également insensées. Selon les auteurs, le salaire minimum fédéral devrait être augmenté à 21 $ l’heure et un « revenu minimum vital » de 9 000 $ pour tous les adultes pauvres (période non précisée) devrait être instauré. Un « approvisionnement sûr » en médicaments, quant à lui, devrait être élargi.

En matière de criminalité, les auteurs recommandent de réduire de trois à deux le nombre de motifs pour lesquels les tribunaux peuvent révoquer une mise en liberté sous caution, ce qui faciliterait grandement la libération des personnes accusées de crimes odieux. De plus, le gouvernement devrait « rendre les ordonnances de sursis disponibles pour toutes les infractions », ce qui signifierait que l’assignation à résidence pourrait être envisagée pour n’importe quel condamné, même pour les meurtriers au premier degré. De plus, toutes les peines minimales obligatoires devraient être supprimées du Code criminel et la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents devrait s’appliquer à toute personne de 24 ans et moins (au lieu du plafond actuel de 17 ans).

En matière d’immigration, les auteurs ont suggéré une série de réformes qui entraveraient encore davantage la capacité du pays à expulser les non-citoyens, y compris ceux reconnus coupables de crimes.

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Enfin, ils demanderaient au gouvernement de rembourser toutes les amendes supplémentaires payées aux tribunaux depuis 1989. Rien qu’en 2014-2015, ces accusations a levé 10 millions de dollars dans neuf provinces et territoires; un remboursement sur 30 ans serait douloureux.

Le rapport se résume à un manifeste socialiste qui prône des idées politiques clichées qui ont fait fureur pendant l’été de George Floyd. C’est probablement ce que les libéraux espéraient obtenir de ce processus : une sorte de document qui leur permettrait de se défendre en se fondant sur les « experts ont dit » lorsqu’ils proposeront finalement de vandaliser le Code criminel.

En effet, les Canadiens sont écrasante en faveur d’une politique insensible à la couleur (plutôt que consciente de la couleur) à un taux de 70 à 30. En ce qui concerne les drogues et la criminalité, un sondage Léger de 2023 trouvé Près de 80 % des personnes interrogées estiment que trop de délinquants violents sont libérés sous caution et qu’environ le même pourcentage estime que le système judiciaire est trop indulgent envers les criminels. Environ 70 % recherché davantage de surveillance policière et des lois plus strictes sur les drogues.

Les idées actuellement débattues au cabinet du ministre Arif Virani ne sont pas seulement une offense au sens de la justice, elles ne sont pas non plus forcément très appréciées par leur public cible. Le député conservateur Jamil Jivani est un exemple de voix pro-non-conformiste.

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« Les Canadiens noirs, comme tous les Canadiens, méritent un système judiciaire axé sur la sécurité communautaire », a-t-il déclaré. a écrit la semaine dernière sur X.

« Si les politiques contenues dans le rapport intitulé « Stratégie de justice pour les Noirs » sont adoptées, il y aura sûrement plus de criminalité, de drogue et de désordre dans nos communautés. Il y aura également plus de victimes d’actes criminels, et les Canadiens noirs seront touchés au même titre que le reste du pays. »

Si la stratégie finale de justice pour les Noirs ressemble à ce que les experts triés sur le volet envisagent, elle sera terriblement déconnectée de la réalité. Elle aura un coût. Elle sentira l’injustice, détournant encore plus de ressources publiques vers une fraction de Canadiens au détriment de tous les autres. Et elle sera véritablement néfaste en entravant la capacité de l’État à séparer les mauvais acteurs du public respectueux des lois – par l’emprisonnement ou l’expulsion.

Pire encore, cela favorisera peut-être la conception corrosive du Canada comme une confédération de groupes raciaux plutôt qu’un État unifié pour les citoyens canadiens.

National Post

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