Il y a beaucoup à décortiquer ici. Tout d’abord, la reprise a été plus lente que prévu depuis 2021, année où le box-office national a dépassé les 4,4 milliards de dollars. Cela représentait une énorme augmentation par rapport à 2020, mais c’était toujours moins que ce que beaucoup dans l’industrie avaient espéré. L’année dernière, nous avons eu les grèves de la Writers Guild of America et de la Screen Actors Guild, qui ont toutes deux duré des mois avant de finalement se terminer à la fin de l’année dernière. Cela a bouleversé le calendrier des sorties pour 2024, ce qui a conduit à un début d’année étrangement lent au box-office. Cela a un impact sur tout le reste.
Cela nous ramène aux bonnes nouvelles. Même si c’est plus tard que prévu, le fait d’avoir atteint les niveaux de revenus d’avant la pandémie grâce à la vente de billets dans les cinémas est une évolution positive. On se demandait si cela allait être possible ou non. Malheureusement, le nombre de billets vendus devrait encore diminuer. Comme l’a également noté Spiegel :
« Les admissions ne devraient pas revenir aux niveaux d’avant la pandémie au cours de la période de prévision. D’ici 2028, la dernière année de nos projections, les admissions devraient être inférieures de 1,5 milliard aux niveaux d’avant la pandémie. »
Alors, à quoi cela ressemble-t-il ? Environ 6,45 milliards d’entrées en 2028, contre 7,92 milliards en 2019. Cette année-là, Disney a engrangé à lui seul 10 milliards de dollars au box-office mondial, devenant ainsi le premier studio de l’histoire à y parvenir. Cette tendance devrait se poursuivre tant au niveau national qu’international. En substance, cela signifie que le secteur de l’exploitation devrait vendre moins de billets à un prix plus élevé, ce qui nous ramènera aux niveaux de recettes du box-office d’avant la pandémie. C’est, au mieux, un bilan mitigé qui ouvre toute une série de questions supplémentaires pour l’avenir de l’industrie, notamment en ce qui concerne l’expérience cinématographique.