En attendant les barbares


Un magistrat chargé d’administrer la loi dans une ville coloniale assiste à la torture de la population indigène envahie. La colonie ou le lieu ne sont pas précisés. La plupart des personnages n’ont pas de nom, bien que les circonstances entourant les événements indiquent que la colonie est l’Afrique du Sud tandis que les barbares désignent la population noire. Le magistrat n’a pas d’âge précis, bien qu’il se dise proche de la retraite. Au début, loyal et dévoué, le magistrat devient sceptique quant au système juridique qu’il représente. Il remet en question son efficacité, mais s’il devait partir, son successeur pourrait être plus impitoyable.

Le magistrat se contente de sa vie jusqu’à ce que l’enquête sur le soulèvement barbare présumé ait lieu. Le colonel Joll est envoyé pour établir l’étendue du danger que les barbares, qui vivent derrière la frontière, peuvent représenter pour la colonie. Il capture des indigènes pour leur soutirer des informations sur un éventuel soulèvement. Les méthodes du colonel Joll pour obtenir des preuves sont la torture. L’efficacité de ces méthodes est discutable, même pour le magistrat.

Le magistrat rencontre dans la rue l’une des victimes de ces interrogatoires, une jeune fille abandonnée par ses proches à leur sortie de prison. Le magistrat, à la fois attiré par la jeune fille et se sentant responsable des tortures qui lui ont été infligées, lui propose de travailler chez lui.

Il examine ses blessures, la lave et prend soin d’elle. Malgré ses bonnes intentions envers elle, il se retrouve confus quant à ses sentiments pour elle. Il est attiré par elle et essaie de lui inspirer les mêmes sentiments. Leur relation manque de compréhension mutuelle. Ils ne parviennent souvent pas à communiquer ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre. Leur confusion mène à la frustration. Le magistrat recommence à avoir des relations sexuelles avec sa précédente partenaire occasionnelle. Sa frustration grandit cependant, à la fois envers lui-même et envers la fille. Il décide de la ramener chez les siens.

À son retour, le magistrat est emprisonné pour une prétendue conspiration avec des barbares, devenant ainsi la victime du système qu’il représentait autrefois lui-même. Il est maintenu en prison sans procès, torturé, puis finalement libéré. ​​Après une simulation d’exécution, il est libéré, mais n’est pas autorisé à travailler et mène une vie de vagabond et de mendiant.

L’armée envoyée pour combattre les barbares est piégée et abandonnée à l’agonie dans le désert sans eau ni nourriture. Les soldats restants pillent la ville, la laissant exposée aux attaques. Ceux qui étaient censés protéger la ville se livrent désormais eux-mêmes au crime. Même les responsables deviennent corrompus, choisissant le soutien de leurs soldats plutôt que ce qui est juste.

Le magistrat finit par retrouver sa position d’antan. Avec les habitants, il élabore divers moyens de protection, en simulant la présence de soldats. La paix revient, mais le magistrat a beaucoup de regrets concernant le passé, se rend compte de ses erreurs et se sent honteux du traitement réservé aux barbares. Il se rend compte qu’il est incapable de fournir un compte rendu historique de ce qui s’est passé. La réalité de la vie à la frontière est de vivre au fil des saisons et des cycles plutôt que des événements avec des débuts et des fins. Un récit historique ne suffirait pas à exprimer son admiration pour cet endroit qu’il considère comme un paradis sur terre.



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