Le passage de KFC aux volailles halal a bien plus à voir avec le capitalisme qu’avec la religion
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La circulation de un communiqué de presse L’annonce de la décision de KFC Canada de s’approvisionner en poulet certifié halal pour la plupart de ses restaurants en Ontario a enflammé les réseaux sociaux au cours du week-end, provoquant le hashtag #BoycottKFC être tendance en ligne.
L’influenceuse basée à Toronto, Dahlia Kurtz, a déclenché la panique samedi, partage d’une capture d’écran du communiqué de presse accentué par les mots inquiétants « Et ainsi cela commence, tranquillement… » (le message de Kurtz avait accumulé 5,6 millions de vues mardi soir.)
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Le communiqué de presse, daté du 8 mai, indiquait que les restaurants de Thunder Bay et d’Ottawa avaient été temporairement exclus du changement, mais que tous les points de vente au Canada suivraient le mouvement d’ici la fin de l’année. Il annonçait également que la franchise cesserait de vendre des produits à base de porc dans tous les établissements canadiens, ce qui a amené de nombreux internautes à déplorer le sort maudit de ce produit calorique. Doubler la mise sandwich (bacon et fromage entre deux filets de poulet frits) au nord du 49e parallèle.
Mais les Canadiens n’ont pas à craindre que ce soit le début d’une sorte de coup d’État dans le secteur du poulet. Le passage de KFC aux volailles halal est bien plus lié au capitalisme qu’à la religion. En fait, la franchise emblématique de poulet frit a traîné les pieds trop longtemps et doit maintenant rattraper ses concurrents qui ont déjà conquis le marché croissant des consommateurs soucieux du halal.
Il s’avère que les adeptes de la religion musulmane, réputés pour leur aversion pour le porc, ont un faible pour la volaille. Une source qui fait autorité Volaille canadienne Le magazine a rapporté en 2014 que la croissance annuelle des ventes de poulet halal dépassait la croissance globale du marché du poulet frais d’une marge de six contre un.
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Et les études de marché indiquent que l’appétit pour les produits halal s’étend bien au-delà des Canadiens musulmans. Autorité de contrôle halal Selon des rapports, les non-musulmans représentent près de 40 % du marché canadien des aliments halal. Les viandes halal ont une place particulière large attrait car ils sont exempts d’hormones, d’OGM et d’autres additifs. La viande halal est également considérée par certains nutritionnistes comme plus sain que d’autres alternatives, l’une des raisons étant que le sang est drainé des carcasses d’animaux abattus halal, éliminant ainsi les toxines transmises par le sang.
Les établissements de restauration font donc d’une pierre deux coups en adoptant le halal, en s’adressant à la fois à une clientèle musulmane et à une clientèle non musulmane soucieuse de sa santé. Du point de vue commercial, le halal est une évidence.
En fait, plusieurs des plus gros concurrents de KFC l’ont devancé à cet égard. Les chaînes centrées sur le poulet Popeyes, Mary Brown’s, Church’s Texas Chicken et Nando’s ont toutes eu offres halal sur leurs menus avant l’annonce faite le mois dernier par le siège social de KFC Canada. Même Swiss Chalet, une chaîne qui figure fermement au panthéon des restaurants décontractés canadiens, a fait le saut vers l’approvisionnement en poulet halal sans fanfare.
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Certes, des préoccupations humanitaires légitimes ont été soulevées concernant la méthode prescrite par la loi islamique pour l’abattage des animaux, qui consiste à trancher la gorge de l’animal alors qu’il est encore conscient. Les experts s’accordent généralement à dire que cette manière d’exécution est pas instantanéce qui signifie que l’animal concerné ressentira de la douleur en saignant.
Les chefs religieux musulmans sont divisés sur la question de savoir s’il est permis d’étourdir les animaux, pour des raisons humanitaires, avant de les tuer de cette manière horrible. En pratique, la plupart des abattoirs halal au Canada et aux États-Unis utilisent une méthode forme d’étourdissementCertains groupes musulmans, notamment la Société musulmane de l’Île-du-Prince-Édouard, ont soutenu que l’étourdissement n’est pas nécessaire pour petits animaux.
Bien que les consommateurs potentiels doivent certainement être sensibilisés aux problèmes éthiques découlant de l’abattage halal, la triste réalité est que production de viande Dans son ensemble, le secteur est un secteur détestable, qui regorge de pratiques moralement discutables. Il n’est pas logique que les guerriers du clavier concentrent leur indignation sélective sur les abattoirs halal alors que les abus touchent l’ensemble du secteur.
Si les Canadiens sont vraiment horrifiés par les pratiques halal, ou par l’islamisation rampante de nos restaurants fast-food, ils peuvent choisir de dépenser leur argent en conséquence. Mais il est tout à fait ridicule de prétendre que KFC Canada fait des courbettes devant les islamistes alors que son passage à un menu halal est clairement une bonne affaire.
C’est le capitalisme, et non l’islamisme, qui l’emporte.
National Post
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