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Le chef du Parti conservateur du Canada a pris une avance plus grande auprès des électeurs sur la question de savoir qui serait le meilleur gestionnaire économique, soulignant les défis politiques auxquels est confronté le Premier ministre Justin Trudeau.
Environ 30 % des répondants à un récent sondage du groupe de recherche Nanos pour Bloomberg affirment qu’ils font davantage confiance à Pierre Poilievre parmi les chefs de partis nationaux pour soutenir la croissance économique. C’est un écart de plus de 10 points par rapport à Trudeau, qui est le premier choix de seulement 19 % des répondants.
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Il s’agit de la plus grande avance jamais obtenue par Poilievre sur cette question. En avril 2023, il n’avait devancé Trudeau que de trois points.
Mais près d’un quart des Canadiens affirment qu’ils ne font confiance à aucun des principaux dirigeants politiques du pays pour soutenir l’économie.
Le sondage Nanos montre également que les taux d’intérêt restrictifs pèsent toujours sur les consommateurs canadiens, même après que la Banque du Canada a abaissé son taux directeur le mois dernier : 63 % des répondants affirment que la hausse des coûts d’emprunt a un impact négatif sur leurs dépenses personnelles, soit à peu près le même qu’il y a un an. La pression financière est plus forte chez les Canadiens de moins de 55 ans.
Cela laisse présager des problèmes pour le gouvernement libéral actuel de Trudeau. Les économistes interrogés par Bloomberg s’attendent à ce que la banque centrale abaisse son taux directeur à 3,25 % d’ici septembre 2025, juste avant les élections prévues, ce qui suggère que la pression sur le portefeuille des Canadiens ne devrait s’atténuer que progressivement.
L’accessibilité est une préoccupation majeure pour les Canadiens, et bien que le rythme de l’inflation annuelle ait ralenti à moins de 3 % au cours des derniers mois, les augmentations de prix depuis la pandémie ont considérablement réduit le pouvoir d’achat et les coûts d’emprunt plus élevés ont fait grimper les paiements de dettes et d’intérêts.
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Selon un rapport de la Banque du Canada publié plus tôt cette année, environ la moitié des prêts hypothécaires sont détenus par des emprunteurs qui n’ont pas encore été confrontés à des taux plus élevés, car leurs paiements ont été fixés pour cinq ans. Lorsqu’ils renouvelleront ces prêts hypothécaires, bon nombre d’entre eux devront faire face à des paiements considérablement plus élevés, ce qui s’ajoute au nombre de Canadiens touchés par la hausse des coûts d’emprunt.
Poilievre a annoncé qu’il réduirait la taille de l’État, réduirait les impôts des ménages de la classe ouvrière et de la classe moyenne et créerait des mesures incitatives pour favoriser la construction de logements. Il a également accusé le déficit budgétaire d’aggraver l’inflation et a promis de trouver des moyens d’économiser.
Cependant, les conservateurs n’ont pas encore pleinement exposé les détails de leur plan économique, et leurs promesses comprennent de nombreuses déclarations génériques telles que « réduire les formalités administratives ».
Le sondage téléphonique et en ligne a été réalisé auprès de 1 018 Canadiens entre le 28 juin et le 3 juillet. Le sondage a une marge d’erreur d’environ 3 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
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