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QUÉBEC — Deux anciens joueurs de hockey junior du Québec ont été condamnés lundi à des peines de prison pour avoir agressé sexuellement une mineure dans un hôtel en juin 2021, au lendemain d’une célébration du championnat des Tigres de Victoriaville.
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Lors d’une audience à Québec, Nicolas Daigle, 21 ans, a été condamné à 32 mois de prison, et Massimo Siciliano, 21 ans, a reçu une peine de 30 mois.
Le couple a plaidé coupable en octobre dernier d’avoir agressé sexuellement une jeune fille de 17 ans aux premières heures du 6 juin 2021. Daigle a également plaidé coupable à deux chefs d’accusation pour avoir filmé et présenté une vidéo de l’acte. Les plaidoyers de culpabilité ont été prononcés alors qu’ils s’apprêtaient à entamer un procès criminel de 11 jours.
Au moment de l’agression, ils étaient membres de l’équipe de Victoriaville de la Ligue de hockey junior des Maritimes du Québec, et le club célébrait après avoir remporté le trophée du championnat le 5 juin 2021.
La victime, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, était une employée de l’hôtel de la région de Québec où l’équipe séjournait pendant les séries éliminatoires de 2021. Elle s’était liée d’amitié avec Daigle alors que lui et ses coéquipiers vivaient à l’hôtel pendant environ un mois avant leur victoire.
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Elle avait d’abord décliné l’invitation des membres de l’équipe de se joindre à leur groupe. Invoquant la politique de l’hôtel, elle avait également refusé la demande de Daigle de le rejoindre dans sa chambre. Mais plus tard dans la soirée, après avoir quitté le travail, Daigle lui a envoyé un nouveau message et l’a convaincue de retourner à l’hôtel.
La victime a accepté de visiter la chambre uniquement avec Daigle, mais à son arrivée, elle a découvert que Siciliano, qu’elle ne connaissait pas, était également présent. Elle a déclaré s’être sentie piégée avant d’être agressée par les deux, parfois simultanément, pendant environ 40 minutes.
Pendant ce temps, Daigle a filmé la femme à son insu.
À un moment donné, Daigle a quitté la chambre d’hôtel et Siciliano a continué à l’agresser. Plus tard, elle s’est mise à pleurer et s’est réfugiée dans la salle de bain. Pendant ce temps, Daigle était descendu et montrait la vidéo de l’agression à ses coéquipières et à un entraîneur dans une salle de conférence où la fête se poursuivait.
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Un employé de l’équipe a eu connaissance de la vidéo et est intervenu pour obliger Daigle à la supprimer. La victime n’a appris l’existence de la vidéo que le lendemain.
Daigle et Siciliano ont tous deux reconnu qu’ils étaient ivres et qu’ils n’avaient pas pris de mesures raisonnables pour obtenir le consentement de la victime. Ils ont même eu une conversation par la suite, soulignant que la victime n’avait pas apprécié l’incident, a-t-on appris au tribunal.
Le juge Thomas Jacques de la Cour du Québec a prononcé les peines lors d’une audience de plus d’une heure, concluant que les deux hommes méritaient une peine de prison.
Il a fait référence à la lettre de la victime, lue à haute voix lors de l’audience de détermination de la peine, dans laquelle elle se décrivait comme « la sardine idéale pour leur filet de pêche » et détaillait le lourd tribut que l’agression avait fait payer à sa vie.
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Daigle et Siciliano ont tous deux témoigné lors de l’audience de détermination de la peine, exprimant des remords pour leurs actes et expliquant qu’ils avaient abandonné leurs aspirations au hockey. Après que le juge a prononcé les peines, les deux hommes ont été emmenés par des policiers.
Le procureur Michel Bérubé s’est dit satisfait des peines prononcées et a salué le courage de la victime d’avoir porté plainte. Il a ajouté que le verdict envoyait un message fort aux associations sportives, notamment aux ligues de hockey.
« Nous avons deux individus qui jouaient pour… une ligue prestigieuse au Québec, qui ont commis des actes et qui ont été reconnus coupables et envoyés en prison aujourd’hui », a déclaré M. Bérubé aux journalistes.
« C’est une phrase importante qui reflète la gravité de ce qui s’est passé. »
La Couronne a demandé une peine de prison pour les deux hommes; la défense voulait que ses clients évitent la prison et purgent leur peine dans la communauté.
— Par Sidhartha Banerjee à Montréal.
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