lundi, novembre 25, 2024

La baisse des taux de la Banque du Canada en juin était comme apporter un couteau à beurre à une fusillade

Robert McLister : Une réduction de 0,25 % n’est pas suffisante pour les légions d’acheteurs de maisons marginalisés

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Alors que les prix nationaux de l’immobilier stagnent, que l’inventaire immobilier augmente et que l’accessibilité au logement reste atroce, la réduction d’un quart de point du taux d’intérêt de la Banque du Canada le mois dernier, bien qu’utile, a été l’équivalent économique d’apporter un couteau à beurre lors d’une fusillade.

Le secteur immobilier canadien et les emprunteurs surendettés ont besoin d’un sauveur plus important. Une baisse de 25 points de base des taux hypothécaires moyens ne se traduit que par une amélioration d’un peu plus de 2 % de la capacité de paiement (pouvoir d’achat d’une maison). Par conséquent, le coup de pouce psychologique apporté par la réduction initiale du cycle par la banque ne peut mener le marché que jusqu’à un certain point.

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Ce dont le secteur immobilier a vraiment besoin, c’est de réveiller les géants endormis, les acheteurs mis à l’écart. Et ne vous y trompez pas, ils sont là. En plus de la demande intérieure de logements, le Canada a vu sa population augmenter d’un record de 1,27 million au cours des 12 mois précédant le 30 juin, de 1,06 million au cours de la période précédente et de 0,54 million au cours des 12 mois précédents.

Au total, nous avons ajouté 2,87 millions de nouveaux demandeurs de logement en trois ans. C’est plus que la population totale du Manitoba et de la Saskatchewan réunies, selon les données officielles. estimations de Statistique Canada.

Alors, quand les taux baisseront-ils suffisamment pour sauver le portefeuille des emprunteurs et maintenir les prix de l’immobilier à un niveau élevé ?

Comme le savent tous les économistes, les taux hypothécaires moyens pourraient devoir baisser de plus de 100 points de base (pb) pour contrebalancer les vents contraires économiques comme la hausse du chômage.

Depuis l’avènement du ciblage de l’inflation, il y a eu cinq cycles de baisse des taux d’au moins 100 pb (en 2015, la Banque du Canada n’a baissé ses taux que de 50 pb). Certes, il s’agit d’un échantillon restreint, mais dans ces cas-là, il a fallu en moyenne 3,2 mois à la banque centrale pour abaisser ses taux de 100 pb.

En règle générale, lorsque la banque centrale estime qu’il y a lieu de réduire ses taux, elle a toutes les raisons de le faire. Mais cette fois-ci, nos banquiers centraux sont plus prudents en raison de la persistance de l’inflation.

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Il convient de noter que l’élargissement de l’écart entre les taux canadien et américain, bien que néfaste pour notre huard, ne constitue pas une raison suffisante pour arrêter l’assouplissement monétaire. L’histoire a montré que le taux directeur de la Banque du Canada peut dévier de sa trajectoire pendant plusieurs mois. Notre taux de financement à un jour était par exemple de 250 pb inférieur à celui de la Réserve fédérale en 1997, quoique dans des circonstances différentes.

Il ne faut surtout pas s’attendre à ce que l’histoire se répète et que les Canadiens bénéficient d’une réduction de taux de 100 points de base d’ici septembre. On ne peut pas totalement exclure cette possibilité, mais l’inflation reste trop imprévisible, comme en témoigne la hausse décevante de l’indice des prix à la consommation la semaine dernière. Les données sur les taux à terme de CanDeal DNA montrent que les marchés s’attendent à ce qu’il faille attendre avril de l’année prochaine pour les 75 points de base suivants de réduction. C’est comme attendre le printemps en hiver à Winnipeg : il va arriver, mais pas aussi tôt que vous le souhaiteriez.

Pourquoi les coupes budgétaires tardent-elles à se faire ?

Malheureusement, l’économie doit ralentir davantage pour obtenir la baisse des taux que tant de gens réclament. Cela prend du temps. En fait, avec tous les effets secondaires de la relance budgétaire, les pressions salariales persistantes, les frictions commerciales mondiales, l’inflation persistante des services, etc., ce cycle pourrait prendre plus de temps.

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Les chiffres du chômage au Canada et aux États-Unis, publiés vendredi, revêtent donc une importance cruciale. La Banque du Canada et la Fed souhaitent voir un marché du travail plus souple pour s’assurer que les pressions sur la consommation et les prix vont s’atténuer. Et jusqu’à présent, cela semble se produire. De notre côté de la frontière, le nombre total d’emplois à temps plein semble avoir atteint un sommet pour la tranche d’âge clé des 25 ans et plus. Et ce, malgré le fait que les niveaux d’immigration au Canada soient plus élevés que ceux de Snoop Dogg lors d’une fête à la maison.

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En attendant, les emprunteurs devraient se préparer au cas où la tempête des taux d’intérêt devrait durer plus longtemps que prévu. Cependant, chaque mois qui passe, les Canadiens fortement endettés ressentent davantage la pression exercée par un taux directeur qui se situe toujours à 300 pb au-dessus de sa moyenne sur 20 ans. À moins d’un autre choc inflationniste (ce qui est imprévu mais pas impossible), le ralentissement de la croissance finira par forcer la main de la Banque du Canada. Une fois que l’économie criera « oncle », elle n’aura d’autre choix que de fournir de nouvelles mesures de relance des taux d’intérêt, que ce soit lors de la réunion du 24 juillet, de celle du 4 septembre ou autrement.

Robert McLister est un stratège hypothécaire, analyste des taux d’intérêt et rédacteur en chef de MortgageLogic.actualités. Vous pouvez le suivre sur X à @RobMcLister.

Taux hypothécaires

Les taux affichés ci-dessous sont mis à jour à la fin de chaque journée et proviennent de l’enquête sur les taux hypothécaires canadiens produite par MortgageLogic.news. Postmedia et Imaginative. Online Inc., société mère de MortgageLogic.news, sont rémunérées par certains fournisseurs de prêts hypothécaires lorsque vous cliquez sur leurs liens dans les graphiques.

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