lundi, décembre 23, 2024

5 raisons pour lesquelles le marché boursier canadien pue

Les investisseurs auraient pu gagner près de quatre fois plus en investissant dans un CPG pendant six mois, sans angoisse, sans risque et sans stress.

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L’indice composite S&P/TSX était en hausse de près de 4 pour cent cette année au moment où cette chronique était rédigée. Le S&P 500 a augmenté d’environ 14,7 pour cent et le Nasdaq de 18 pour cent. De tous les grands marchés développés, la performance de l’indice canadien est la pire, à l’exception de la France.

Si vous êtes un investisseur américain, le marché canadien semble encore pire. En dollars américains, l’indice composé S&P/TSX n’a ​​augmenté que de 0,7 pour cent cette année. Les investisseurs auraient pu gagner près de quatre fois ce montant en investissant dans un certificat de placement garanti pendant six mois, sans angoisse, sans risque et sans stress.

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Prenons une période plus longue. Si l’on considère les rendements annuels depuis 2012, l’indice composite S&P/TSX a enregistré une hausse cumulative de 68,6 % (dividendes non compris). Cela semble assez satisfaisant jusqu’à ce que l’on examine le rendement du S&P 500 sur la même période : un rendement fulgurant de 234,5 %. Le marché américain a battu le nôtre de près de quatre fois au cours de cette période. Si l’on ajoute l’impact de la devise, notre marché n’a enregistré qu’un maigre rendement de 27 % en dollars américains en 12 ans.

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Alors, qu’est-ce qui donne avec le marché canadien ? Pourquoi est-ce si mauvais par rapport aux marchés mondiaux ? Voici cinq raisons.

Performance économique et monnaie

Bien entendu, on ne peut pas discuter des marchés boursiers sans aborder l’économie. Franchement, et pour être franc, l’économie canadienne est tout simplement nulle par rapport à celle des États-Unis. Nous sommes moins compétitifs, nous avons des impôts plus élevés (juste augmentés), nous sommes moins productifs et nous dépensons plus d’argent.

L’économie canadienne serait déjà en récession sans les dépenses d’immigration. Notre taux d’inflation a augmenté cette semaine, malgré le ralentissement. Le produit intérieur brut canadien est estimé à environ 2 pour cent cette année, après avoir évité de peu une récession officielle en 2023 avec une croissance de 1,1 pour cent.

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Puisque nos actions sont liées à l’économie, une économie faible – et, par conséquent, un dollar faible – empêche les investisseurs étrangers d’acquérir des actions canadiennes, et l’indice composé S&P/TSX en souffre. Imaginez l’argumentaire de vente d’un courtier à un investisseur américain : « Souhaitez-vous un rendement de près de 15 pour cent pour les actions américaines ou un rendement de près de zéro pour les actions canadiennes ?

La composition de l’index est fausse

L’indice composite S&P/TSX comprend actuellement 30,7 pour cent de valeurs financières, 18 pour cent de valeurs énergétiques et 14 pour cent de valeurs industrielles. Comparez cela avec le S&P 500 avec 32,4 pour cent de technologie, 12,4 pour cent de finances et 11,8 pour cent de soins de santé.

Bien sûr, nos banques canadiennes représentent une partie importante de l’économie, mais représenter près du tiers de notre indice ? Allez. Si les valeurs financières ne se comportent pas bien, l’indice ne surperformera jamais. Et l’énergie ? Il semble que tout le monde déteste les producteurs de carbone, et pourtant ils ne représentent que 18 % de notre indice, alors qu’ils ne représentent que 3,6 % de l’indice S&P 500. Je pense que nous pouvons tous convenir que la technologie va probablement croître plus rapidement que le secteur bancaire et l’énergie au cours de la prochaine décennie. pourquoi l’indice composé S&P/TSX ne peut-il pas refléter cela ?

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Actions à vote multiple

La perception aux États-Unis change quelque peu, mais le Canada compte une prépondérance d’entreprises où la direction domine le contrôle de leur entreprise grâce à l’utilisation d’actions à droit de vote multiple. Par exemple, Teck Resources Ltd. possède des actions de classe A avec 100 voix et des actions de classe B avec une voix (à noter que la structure de Teck est appelée à changer dans quelques années).

D’une manière générale, les investisseurs mondiaux ne supportent pas les structures d’actions à droits de vote multiples, et ils ne devraient pas non plus le faire. Une équipe de direction disposant d’un contrôle des votes mais d’aucun contrôle des capitaux propres n’a guère de sens. La direction doit être exactement alignée sur les actionnaires : une voix par action. Nous pensons que ces structures ont nui à l’attractivité du marché canadien auprès des investisseurs internationaux.

Les entreprises canadiennes sont trop petites

Sur les 226 sociétés actuelles du composé S&P/TSX, seulement huit ont une capitalisation boursière de plus de 100 milliards de dollars. Au total, 125 sociétés, soit plus de la moitié de l’indice, ont une capitalisation boursière inférieure à 5 milliards de dollars. Quatre entreprises valent moins d’un milliard de dollars.

La société ayant la capitalisation boursière la plus faible du S&P 500 est Invesco Ltd., avec 6,8 milliards de dollars américains. Il existe 36 sociétés plus grandes que notre plus grande société, la Banque Royale du Canada. Pour tout investisseur international, le marché canadien représente tout simplement un terrain de jeu trop restreint.

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Trop d’incohérence

L’indice composé S&P/TSX est avant tout un indice pondéré en fonction de la capitalisation. Ainsi, certaines actions qui se situent dans la fourchette du milliard de dollars ont tendance à entrer et sortir de l’indice de manière semi-régulière. Si un titre particulier se porte bien une année, il est ajouté. Ensuite, l’année est faible et elle est retirée de l’indice.

Ce n’est pas nécessairement unique, mais il semble que certaines actions composées du S&P/TSX entrent et sortent de l’indice selon une méthode de type porte tournante. Pour les investisseurs, en particulier ceux qui tentent de suivre un indice, cela peut rendre le suivi très difficile.

Recommandé par l’éditorial

En parlant de cohérence, nous avons vu des gouvernements faire de multiples volte-face dans leurs politiques. Par exemple, il y a eu la débâcle des fiducies de revenu en 2006, ainsi que l’augmentation cette année du taux d’inclusion des gains en capital, ce qui arrive à un moment étrange compte tenu de notre faible croissance. Aucun de ces éléments ne rend notre marché plus attractif pour les investisseurs internationaux et même nationaux.

Peter Hodson, CFA, est le fondateur et le directeur de la recherche chez 5i Research Inc., un réseau indépendant de recherche en investissement qui aide les investisseurs autonomes à atteindre leurs objectifs de placement. Il est également gestionnaire de portefeuille du fonds d’actions américaines i2i Long/Short. (Le personnel de 5i Research ne détient pas d’actions canadiennes. Le fonds i2i Long/Short peut détenir les actions non canadiennes mentionnées.)


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