Les Montagnes Blanches

Comme la plupart des livres de Christopher destinés aux jeunes lecteurs, Les Montagnes Blanches dramatisent des vérités douloureuses sur la nature humaine et soulèvent des questions importantes sur ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue.

Christopher croit que les êtres humains sont inévitablement imparfaits et que les réalisations technologiques sont une bénédiction mitigée entre les mains de personnes faillibles. Il espère néanmoins que des individus forts, liés entre eux par le désir de protéger la liberté de pensée et le libre arbitre, pourront encore sauver l’humanité de ses pires impulsions.

La science-fiction de Christopher s’intéresse moins à faire des prédictions scientifiques fantastiques qu’à explorer, de manière imaginative, des problèmes humains très immédiats. Dans la trilogie Tripods, dont Les Montagnes Blanches est le premier volume, les envahisseurs extraterrestres de la Terre ont pris le contrôle presque total de l’humanité. Les jeunes protagonistes de la trilogie doivent lutter péniblement pour obtenir l’autonomie qu’ils désirent. Pour eux, la liberté n’est ni confortable ni sûre, et son acquisition ne garantit en aucun cas le bonheur. Les garçons apprennent par une expérience amère qu’ils doivent lutter non seulement contre les forces extérieures qui voudraient les opprimer, mais aussi contre leur propre égoïsme, leur jalousie, leur orgueil, leur peur et leur imprudence.

Christopher a le don de créer des images mémorables et évocatrices dans sa fiction. Les trépieds métalliques brillants, avec leur étrange cri de chasse et leurs tentacules brillants, sont des incarnations obsédantes du pouvoir ; les villes en ruines des anciens sont de bons symboles de l’échec de la technologie et du déclin du savoir humain ; et la beauté pastorale du village de Wherton rappelle une vie plus simple rendue largement obsolète par le progrès technologique.