Les agriculteurs seront touchés par les modifications fiscales sur les gains en capital, a déclaré le comité des Communes

Les exploitations familiales seront affectées négativement

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Les organisations agricoles se joignent au chœur des inquiétudes suscitées par les modifications apportées par le gouvernement fédéral à l’impôt sur les gains en capital, un groupe ayant averti mardi un comité de la Chambre des communes que les fermes familiales seraient affectées négativement.

« Cette politique cible par inadvertance les agriculteurs qui produisent des aliments pour répondre à la demande nationale et mondiale et, en tant que petites entreprises familiales, ils ne représentent pas les plus riches d’entre nous », a déclaré le président de l’Association des producteurs de blé, Günter Jochum, devant la commission des finances de la Chambre. « En rendant l’agriculture moins attractive financièrement, le nombre d’exploitations agricoles continuera de diminuer, ce qui entraînera une plus grande consolidation et une diminution du nombre d’exploitations familiales. »

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Les modifications apportées par le gouvernement fédéral à l’impôt sur les gains en capital ont été introduites dans le budget d’avril et augmentent le taux d’inclusion de 50 pour cent à 66,7 pour cent pour les particuliers ayant plus de 250 000 $ de gains en capital au cours d’une année donnée. Les sociétés seront confrontées au taux plus élevé pour tous les gains en capital.

Jochum a souligné que la plupart des fermes céréalières canadiennes sont structurées en sociétés et seront donc affectées par les changements.

La semaine dernière, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déposé une motion distincte pour approuver les changements, qui ont été adoptés avec le soutien du NPD et du Bloc québécois. Les changements devraient entrer en vigueur le 25 juin et le gouvernement prévoit qu’ils généreront 19 milliards de dollars de revenus au cours des cinq prochaines années.

Ces changements ont fait l’objet de vives critiques de la part des professionnels, notamment des médecins et de certains propriétaires d’entreprises indépendantes, qui constituent et utilisent fréquemment leur entreprise à des fins de planification de la retraite.

L’Association médicale canadienne et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes quant à l’impact que les changements auront sur les futurs plans financiers de leurs membres.

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De la même manière, Grain Farmers of Ontario, qui représente 28 000 membres agriculteurs, a déclaré que les nouvelles règles frapperont les agriculteurs lorsqu’ils tenteront de transmettre leurs propriétés à leurs enfants.

« La succession des exploitations familiales est confrontée à suffisamment de défis sans imposer de nouvelles mesures fiscales aux agriculteurs pendant la saison des semis », a déclaré le groupe dans un communiqué. déclaration » publié le 14 juin. « Il est essentiel que le gouvernement évalue pleinement les impacts de ces changements, consulte ceux qui sont touchés et s’efforce d’atténuer l’impact sur les fermes de l’Ontario.

Les propriétaires de biens agricoles tels que Jochum peuvent profiter de l’exonération cumulative des gains en capital (LCGE), qui permet des gains en capital non imposables jusqu’à une nouvelle limite de 1,25 million de dollars sur la vente de propriétés agricoles et de pêche admissibles. Mais il soutient que cela ne suffit pas face à l’appréciation rapide de la valeur des propriétés agricoles.

La valeur des terres agricoles canadiennes a augmenté en moyenne de 11,5 pour cent l’an dernier, selon un rapport publié par Financement agricole Canada.

Ma ferme, c’est ma retraite, et le transfert d’une ferme familiale est un travail très difficile à faire

Günter Jochum

Si les agriculteurs ne sont pas tenus de payer des plus-values ​​sur la vente de leur résidence principale, les ventes de terres agricoles sont imposées.

« Ma ferme, c’est ma retraite, et le transfert d’une ferme familiale est une tâche très difficile à accomplir pour satisfaire les besoins de chacun au sein de la famille », a déclaré Jochum. « Sur les conseils de mon comptable, j’ai effectivement cotisé un peu à mes REER, mais il m’a dit qu’il valait mieux investir dans votre ferme.

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Il existe d’autres avantages fiscaux dont les agriculteurs peuvent profiter, notamment un report de l’impôt sur les gains en capital. Les agriculteurs ont également droit à ce qu’on appelle une réserve pour gains en capital, qui leur permet de faire la moyenne des gains en capital provenant d’un transfert agricole sur un certain nombre d’années.

Néanmoins, Jochum a déclaré qu’il s’attendait à une baisse des impôts.

« Quand j’ai consulté mon comptable, il m’a dit que je paierais 30 pour cent d’impôts de plus », a-t-il déclaré.

UN étude menée par les Producteurs de grains du Canada confirme l’affirmation de Jochum. En partenariat avec des comptables fiscaux agricoles, l’étude conclut que les fermes achetées en 1996 et vendues après l’entrée en vigueur des changements verront leurs impôts augmenter de 31 pour cent en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario.

L’étude a également porté sur une étude de cas en Alberta, où un agriculteur et son conjoint étaient tous deux actionnaires de la ferme, ce qui leur permettait tous deux d’utiliser leurs exemptions pour gains en capital. Bien que ces mesures contribuent à réduire le montant des impôts dus, elles ont tout de même montré une augmentation substantielle des impôts dus.

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