John Ivison : Voyez le désert brisé de la crédibilité du gouvernement libéral

Il est difficile de se souvenir d’une époque où la confiance dans le gouvernement fédéral était au plus bas, et ce pour une bonne raison.

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L’esprit politique de l’époque sous un gouvernement libéral à trois mandats a été résumé dans un échange lors de la période des questions plus tôt cette semaine.

En réponse à la fureur de l’opposition contre le rapport du vérificateur général sur Technologies du développement durable Canada — qui a constaté 90 violations des politiques relatives aux conflits d’intérêts ; 59 millions de dollars en contrats attribués à 10 projets non éligibles ; et l’exagération fréquente des avantages environnementaux — le ministre de l’Industrie s’est montré animé à plusieurs reprises dans les deux langues officielles : « Nous allons restaurer la gouvernance. Nous allons restaurer la confiance.» dit François-Philippe Champagne.

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Chef adjoint du Parti conservateur Melissa Lantsman a exprimé son exaspération. « Pendant que des millions de personnes mangent dans les banques alimentaires, que les jeunes ne peuvent pas acheter de maison, que les familles ne peuvent pas prendre de vacances d’été, ce ministre donne des millions de dollars à ses amis sous couvert de son idéologie sur le changement climatique… Quand est-ce que quelqu’un là-bas sera confronté à une seule conséquence ?

Il y a fort à parier que plus de gens dans le pays se rangeraient du côté de Lantsman que du côté de Champagne.

Il est difficile de se souvenir d’une époque où la confiance dans le gouvernement fédéral était au plus bas.

Champagne est un éternel optimiste, mais les sondages suggèrent qu’un tiers des électeurs se sentent pessimistes et un autre tiers est en colère. Ils seront probablement encore plus furieux une fois qu’ils auront digéré les nouvelles de cette semaine.

Outre les abus de procédure en matière de technologie du développement durable, la vérificatrice générale Karen Hogan a déclaré que McKinsey, le cabinet de conseil en gestion, avait gagné plus de 200 millions de dollars du gouvernement fédéral au cours des 13 dernières années, souvent sans démontrer l’optimisation des ressources ni même rivaliser pour l’entreprise. L’opposition prétend depuis longtemps que les relations entre le gouvernement Trudeau et McKinsey étaient trop chaleureuses, même si Hogan n’a pas allégué d’ingérence politique.

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Cette semaine, le ministre de l’Emploi Randy Boissonnault a également défrayé la chronique sur ses relations avec ses anciens partenaires d’affaires après son entrée au cabinet. Actualités mondiales a révélé un texte d’un partenaire à un autre, disant que « Randy » voulait discuter. Le bureau de Boissonnault a déclaré qu’il avait cessé de s’impliquer activement dans l’entreprise en 2021 – comme il est obligé de le faire en vertu de la loi sur les conflits d’intérêts – et a nié être le « Randy » dans l’échange. Bonne chance pour rétablir la confiance lorsque vous travaillez sur ces points de discussion.

Par ailleurs, le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, a déclaré au Comité des finances que le gouvernement dispose de sa propre analyse économique sur l’impact de la taxe sur le carbone et du système de tarification fondé sur la production industrielle. Son bureau a pris connaissance de celle-ci, mais on lui a explicitement dit de ne pas le faire. divulguer ou faire référence – ce qui suggère que cela ne soutient pas le discours du gouvernement.

Et la débâcle de l’application ArriveCan est de retour au comité cette semaine : un autre cas de mauvaise gestion flagrante autour des pratiques contractuelles révélé par le bureau de Hogan, qui a découvert que l’application avait coûté aux contribuables environ 60 millions de dollars (une comptabilité désordonnée du gouvernement l’empêchait de comptabiliser le chiffre réel) , dont 13,5 millions de dollars à un cabinet de conseil composé de deux personnes, GC Strategies, qui a sous-traité le travail proprement dit à KPMG.

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Entre-temps, les libéraux ne s’engageront pas à révéler les noms des députés qui aurait conspiré avec des acteurs étrangers, comme l’a révélé un rapport du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement. Le rapport suggère que certains politiciens anonymes ont miné la démocratie canadienne et profité aux intérêts d’États étrangers, certains acceptant même de l’argent de gouvernements étrangers ou de leurs mandataires. Le gouvernement a expurgé les informations clés, suggérant qu’elles pourraient être « préjudiciables ». Mais la question demeure : préjudice à qui ?

Les conservateurs craignent peut-être que certains de leurs membres soient impliqués. Mais les soupçons se portent directement sur les députés libéraux, et c’est clairement la décision du gouvernement de ne pas rendre publics les noms des élus qui ont bafoué leur droit à l’anonymat. La publication du rapport du NSICOP dans son intégralité ne porterait préjudice à aucune poursuite pénale future.

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À ce casier politique, on pourrait ajouter l’incapacité du gouvernement à dépenser les 20 milliards de dollars promis aux Forces canadiennes pour l’équipement ; l’incapacité de traiter les candidatures pour les Forces, ce qui les laisse chroniquement sous-effectifs ; des retards persistants au bureau des passeports ; une budgétisation opaque ; l’explosion du nombre d’étudiants internationaux et de travailleurs étrangers temporaires qui a contribué à la crise du logement, et ainsi de suite.

Les libéraux négligent bon nombre de ces lacunes parce qu’ils estiment que leurs motivations sont fondamentalement bonnes.

Mais d’un point de vue objectif, huit ans et demi au pouvoir ont révélé la superficialité du bassin de talents libéraux, brisé la relation avec la fonction publique et révélé le manque de sérieux de la culture du parti au pouvoir, qui est désormais axée sur s’agrippant à l’ombre d’une reprise politique.

Il y a des fissures dans les fondations, mais il n’y a aucun avantage politique à les réparer. Nous sommes trop tard dans le cycle et ils doivent donc s’élargir.

Restaurer la confiance dans ce gouvernement dans de telles circonstances est une tâche qui fait que pousser un immense rocher pour l’éternité ressemble en comparaison à un passe-temps divertissant.

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Note de l’éditeur : cette chronique a été mise à jour à partir d’une version antérieure pour refléter le fait que certains conservateurs ont désormais demandé que les noms des députés soupçonnés d’avoir été de connivence avec des puissances étrangères soient révélés.

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